24 décembre 2007

Joyeux Noel


Merry Christmas
Originally uploaded by PetitsPetons
de Petitspetons, qui se la coule douce au Royaume Unis, en commencant par visiter Chatsworth Estate.
Si je n'ai pas elu residence dans la bibliotheque de la place d'ici-la, je devrais regagner mes petits souliers le 4 Janvier.

Joyeuses fetes a tous!

20 novembre 2007

Gâteau au Chocolat "Mais c'est quoi cette recette-là??"

(Ouais, encore une histoire qui raconte à quel point je suis douée en cuisine)

Dimanche, nous avions un dîner de prévu avec des amis (dîner comme dans lunch) ; j'avais donc une offrande à faire à l'hôtesse. Choix personnel, je préfère toujours mes offrandes au chocolat (surtout quand y'a des enfants).

Samedi en faisant les courses, j'ai bien pensé à mon affaire et j'ai acheté 100g de chocolat 68% et 50g de chocolat 99% pour faire le gâteau - douée je vous dis.

Samedi en revenant des courses, j'ai d'abord préparé mon boeuf bourguignon parce que c'est long à cuire et qu'il était déjà 19h. Et puis j'ai fait fondre mon chocolat pour préparer mon crémage - parce que hein, le four est occupé, ça ne sert à rien de préparer le gâteau tout de suite - lucide moi-là. Sitôt le chocolat fondu, je prépare le reste de mes ingrédients et là! Y'a plus de sucre à glacer. Huh.

Je supplie Kitty à genoux de ressortir m'acheter du su-sucre pour faire mon crémage, rien à faire, il est fatigué mon chéri, il veut s'asseoir et ne rien faire. J'irais bien, moi, mais ... euh, je suis occupée à autre chose. Demain matin alors Kitty, tu vas aller m'acheter du su-sucre très tôt pendant que je fais le gâteau? Bah! Le samedi matin le dépanneur du village est ouvert, tu vas pouvoir y aller et en revenir en 5 minutes, qu'il me répond (faut pas rêver, il va quand même pas y aller lui même).

Bon, j'ai quand même du chocolat fondu là, il faut bien en faire quelque chose alors on fait le gâteau là maintenant.

Dans le gâteau, il y a :

2 1/4 tasses de farine ; 2 cuillères à thé de soda ; 1/2 cuillère à thé de sel à tamiser ensemble.

1/2 tasse de beurre à ramollir et battre avec 2 1/4 tasses de cassonade.

En battant constamment, trois oeufs à ajouter un à un à la graisse sucrée;
3 oz de chocolat non-sucré fondu (j'en ai mis 50g, le mien était semi-sucré alors j'ai fait sauter le 1/4 de tasse de cassonade) ;
et 1 1/2 cuillères à table d'essence de vanille.

Puis, 1 cuillère à table de vinaigre dans 1 tasse de lait, à ajouter 1/3 par 1/3 en alternance avec la farine + soda + sel au mélange gras (et on brasse toujours).

Oh, et puis encore une tasse d'eau bouillante (mais c'est quoi ce bintz, la pâte est tellement claire on dirait que j'ai déjà rincé mon bol et la recette dit que c'est normal...)

Cuire dans deux moules graissés de 9", à 350F pendant 35-40 minutes.

C'est tout. Pour vrai. Il n'y a pas de poudre à pâte dans ce gâteau!! (C'est fou, je fais cuire de l'eau brune sans poudre à pâte moi-là, et c'est supposé finir en gâteau.)

Pour toutes considérations pratiques: 1 tasse = 250 ml ; cuillère à thé / à table = celles que vous avez dans le tiroir à ustensiles, aucune recette n'est assez sensible pour exiger les mesures exactes ; 1/2 tasse de beurre = deux fois le plat de la lame du couteau à beurre sur la livre de beurre normale ; 1 oz = 28 g ; 9" = 22-23 cm et 350F = 180°C.

De mon côté, toujours pressée, j'ai déjà versé mon eau brune dans mes moules à charnières et j'attends que le boeuf soit cuit pour terminer tout ça (en passant, si vous prévoyez laisser de l'eau deux heures durant dans un moule à charnières, assurez-vous que le moule est étanche...)

Finalement, les gâteaux cuisent bien, plutôt 30 minutes que 35 mais ça va (sauf que mon four n'est pas au niveau, les gâteaux sont croches).

Lendemain matin, dans la neige fraîchement tombée, je m'en vais au petit marché pour découvrir...

Est-ce que quelqu'un à suivit?

Kitty dit, le dépanneur est ouvert samedi matin et Petitspetons dit que c'est vrai. Mais dans l'histoire on est rendu di-man-che matin! Pas de dépanneur dans le village le dimanche! Pas de sucre à glacer et les routes sont beaucoup trop glissante pour (qui a vraiment suivi?) la fille qui roule sur des pneus finis!

Recette du crémage j'ai plus rien à mettre dedans:

1/4 tasse de sucre à glacer trouvé au fond de l'armoire ;
2 1/2 tasses (moins ce qui est resté sur le comptoir) de sucre blanc ;
50g de chocolat mi-sucré et 50g de chocolat non-sucré fondu ensemble;
1 cuillère à thé de poudre de cacao ;
1/2 tasse de beurre ;
1 oeuf ;
1/3 tasse d'eau bouillante.

Mélanger le tout à vitesse maximale du malaxeur, réaliser que le sucre ne fond pas, transférer dans un chaudron et cuire en brassant tout le temps, rajouter 1/3 de tasse d'eau chaude pour aider le sucre saturé à se dissoudre, trouver ça pas pire, asseoir dehors pour laisser refroidir.

Avant que le tout ne solidifie, en verser une partie sur le premier gâteau, installer le deuxième par dessus et en rajouter encore une couche. Garder le reste dans un plat à part.

C'est cochon et c'est hyper sucré - et en plus le sucre recristallise quand ça refroidit. Pour servir, j'ai réchauffer le reste de crémage au micro-onde et j'en ai nappé le gâteau bien épais.

Tous les gens présents sont aujourd'hui 1 lbs plus gros, définitivement une réussite.

(Sauf que maintenant, Maman Grand-Petons, tu vas devoir trouver comment laisser un commentaire sur mon blog. Parce que, malgré le libellé de mon livre de recette, ceci n'est pas ta recette à toi de gâteau - ni de crémage! - au chocolat que Guylou a à sa fête à chaque année.
Alors la vraie recette, elle est où??)

19 novembre 2007

Magie Blanche

Dimanche matin, conte de fée. Ça fait cinq jours que ça dure, cinq jours de bombardements blancs, mais la terre était toujours trop chaude pour conserver les munitions au sol.

Samedi soir, Kitty regardait la neige tomber, et comme il arrive parfois même à ceux qui ne croient en rien, murmurait ce qui semblait bien être la prière des écoliers à sa sauce personnelle ; "Please, please, please, let me see some real snow before we leave this country".

Comme ce qui n'existe pas écoute tout le monde sans distinction, dimanche matin au réveil les dernier flocons valsouillent vers le bas et sous le ciel qui se dégage vers le bleu froid, on en compte deux pouces au sol déjà.

Les bottes, la tuques mais pas de mitaines et pas de foulard, Kitty est déjà dehors avec le chien qui ne comprend pas bien à quoi ça sert toute cette froidure blanche sinon à la manger - et encore, ça gèle la langue et le goût est bof-bof. Le fond est déjà mouillé, le thermomètre qu'on accuserait volontiers de mentir affiche un 1.1°C peut encourageant pour qui veut garder son tapis blanc.

Boudeur, Kitty se recouche sur le divan et sieste une petite heure. Et moi? Et moi j'assiste à la magie des prières d'écoliers puisque sitôt Kitty endormi la neige reprend de plus belle, en gros flocons mouillés, collants, mais encore assez léger pour danser dans le vent.

La première vraie bordée de neige, elle est toujours pareille - et toujours merveilleuse. Elle tombe si serrée que malgré l'envie de savoir d'où elle vient, on ne peux garder les yeux au ciel sans devoir battre des cils contre les cristaux qui nous tombent dans les yeux. On n'y voit rien de toute façon, ils sortent de nulle part ses flocons qui fondent sur nos joues exposées.
Et puis, qui ne s'en veut pas d'être le premier à laisser sa trace dans la neige fraîchement tombée? Mieux vaut la regarder de derrière la vitre, blottie dans une chaise avec un livre délaissé qui servira d'excuse à ce temps gaspillé si jamais quelqu'un se réveille sur un gâteau pas encore chocolaté (je vous en reparle).

Songer que c'est le troisième hiver déjà que je manque, sans carte de saison pour le ski, sans banc de neige de 6 pieds, sans histoires de -40 ni de voiture à collecter à raconter ; songer que l'hiver dernier était plus que décevant avec le lac qui ne gèle même pas ici et le vacances de Noël pratiquement sans neige au Québec ; songer que cet hiver ne sera guère mieux avec rien de prévu pour le moment en frais de vacances d'où je viens. Songer qu'en trois ans à deux pas des Alpes, j'ai laissé la petite gène de l'inconnu me garder d'aller y skier ; songer à quel point c'est une peur ridicule lorsque regardée à la leur de la possibilité que ce soit notre dernier hiver ici. Songer surtout qu'on peut sortir la fille de l'hiver, mais certainement pas l'hiver de la fille. Songer qu'il faudra trouver une manière de convaincre Kitty de porter son cache-col, outre le lui enfiler sur la tête de force!

Songer, admirer, souhaiter, imaginer. Et puis retourner au feu qui a besoin d'être nourri et au gâteau qui a besoin d'être fini.


Elle ne reste jamais, la première neige. On n'en aura tiré qu'un dimanche magique et un bonhomme de neige vite fait avec la neige couvrant la voiture. Déjà lundi matin, il était déjà brisé mon bonhomme, penché vers l'arrière le cou fondu, la tête toute croche et les mains disparaissant dans sa bedaine - il avait l'air de bien rire de nous. Un bon augure pour l'hiver qui vient?

16 novembre 2007

Entendu (même si c'est seulement dans ma tête)...

Deux enfants roumains qui préfèrent parler français plutôt qu'anglais, dans mon salon avec Kitty, en train de lui préparer des boules de papier pour faire le feu.

- "Hé look, you have a hat!"
- "Toi t'as des cheveux*!"
- "I am not a goat!! ?!?"

(Bon, va falloir re-travailler sur chèvre, cheval, cheveux, chevaux.)


*****

Max sur le balcon. Il y des miettes de pain dans la mangeoire des oiseaux, il le sait, il les sent.

"Peut-être qu'en s'étirant de toute ma grandeur, je peux les atteindre? Nah, trop petit. Mais en prenant appui sur le tronc qui supporte la mangeoire, peut-être... nah, trop petit aussi. Faut trouver le moyen de grimper sur quelque chose... La chaise! Ah ouais, génial, la chaise, je suis plus haut maintenant, je vais l'avoir. Sauf que la chaise est trop loin! Non, définitivement, la chaise ça ne fonctionne pas... et j'ai pas grandit dans les dix dernières minutes, j'atteins toujours pas la mangeoire si je m'étire... Mais la niche! Le toit de la niche est encore plus haut que la chaise, ça va sûrement faire! Ah mais non, la niche est aussi plus loin de la mangeoire que la chaise... Mais si je marche en équilibre sur le garde-fou, je vais bien réussir à me rapprocher assez? Sauf que je ne suis pas un chat moi..."


*****

Dring Dring que fait mon téléphone au travail ce matin (ce qui est en soit quelque chose d'inhabituel, ce truc ne sonne jamais en temps normal), dans sa voix d'appel venant de l'extérieur.

"Job de moi, Petitspetons speaking." (Non mais, je suis professionnelle moi ou pas? On n'est pas réceptionniste de Canadian Tire pendant 2 ans sans rien en tirer!)

"Bonjour P'titspieds, c'est ancienne proprio là. J'ai Max chez moi."

"Quoi?" (Le professionnalisme, c'est réservé pour les clients. Les anciennes proprios ont droit à un accent français de France et des mots simples (parce qu'elle parlent français mais pas tant que ça.))

"Euh oui, je revenais de la promenade avec chien-de-moi-qui-porte-le-même-nom-que-toi et il était là. Je l'ai fait rentrer mais s'il fait ça, il va mourir."

"Merci beaucoup d'avoir appeler, je vais aller le chercher de suite et l'attacher. Mais je ne comprends pas, Kitty à tout refait la clôture samedi dernier!"


******

14 novembre 2007

On remet ça

Vous ne devinerez jamais où je suis allée samedi dernier.

Parce que hein, quand le déménagement est suffisamment récent pour justifier sans trop rougir que les valises de vêtements ne soient pas encore défaites, mais suffisamment lointain pour que la maison commence à avoir besoin d'être nettoyée/rangée, quand la clôture du jardin à besoin d'être réparée parce que Max passe ses journées à courir les fermes à poules avec quatre autres chiens, quand on prépare une pendaison de crémaillère pour la semaine suivante (c'était aujourd'hui mais y'a tempête alors on ne le fera pas. N'empêche, samedi dernier, c'était quand même dans les plans) il est de première importance de laisser Kitty tout seul tout le samedi et d'aller dépenser 40 000 Forints sur l'anniversaire d'une copine.


Vous me voyez venir là hein? Les anniversaire y'a qu'un endroit pour fêter ça et au pays de la source thermale, faudrait être matante rare pour s'en passer. Alors on est allée au Spa.


Sur l'île Marguerite, rien de moins, tout au bout, du côté du pont Arpád - facile à trouver, un atout non négligeable pour la fille qui conduit sur des pneus finis avec des essuies-glace qui fonctionnement mal. Mais c'est pas de ça qu'on parle.

Ce sont des bains thermaux à la base ; l'entrée comprends donc accès aux trois piscines (source, source avec des bu-bulles dedans et piscine) et aux salle de sauna, sauna infra-rouge et sauna vapeur - avec une couple de spot à rafraîchissement dont la fausse-grotte "masseuse de pieds" (parce qu'en fond de cailloux ronds, recouverts d'eau glacée jusqu'au genoux) et la dunk pool au sortir du sauna pour être certain de se taper une crise cardiaque.

Ah! Et l'accès à la salle de fitness aussi - quoi que je ne me serais pas vue pédaler sur mon vélo elliptique, ni en bikini, ni dans ma robe de chambre en ratine!

Et aussi la fontaine d'eau qui pue mais qui est dont bonne pour votre système intestinal pis pour vos comédons, pis pour vos gros orteils - mais pincez-vous le nez en la buvant parce que ça goûte pas mal pareil comme du bouillon de ben ben jeunes poules (pis ça sent le petit canard à la patte cassée).

Ajouté à cela, on peut avoir des massages, des bains qui sentent tellement bon et d'autres trucs santé - comme un avant goût de la magie des lumières de Noël assis dans une fausse grotte en vrai sel sur une chaise longue qui donne l'impression de tomber dans le vide - adorable! (mais CarJa, c'est 45 minutes assis là, c'est trop long pour ta patience!)

Cette fois-ci, pas de tout nu (Karolin n'a pas assez de peau de pêche et de galbe ferme pour que j'ai envie de montrer les miens), les bains étant mixtes (sauf le sauna sec). Emporter bikini et gougounes, ils fournissent la robe de chambres et 36 serviettes (pour vrai) (bon on va dire 3, mais c'est beaucoup quand même!).

Petite visite guidée des lieux en arrivant, remise de l'horaire de la journée et pis go, allez vous changer, faites ce que vous voulez, on ferme à 21h30 - juste, oubliez pas vos rendez-vous SVP, les préposées ont un horaire elles aussi. Nous avions choisi : cave de sel, bain aromatisé et massage suivie d'une salade et breuvage (inclus) au bar des bains.

Moins de rigolade de baleine que la dernière fois mais c'est peut-être juste un effet de la compagnie - je suis certaine qu'assises dans nos chaises longues avec nos robes de chambres, filets pour les cheveux et couvre-gougounes en plastique bleu, à écouter les zozieaux et à regarder la couleur des lumières changer au plafond, CarJa et moi aurions trouvé à se bidonner.

Pour info, les bains aromatisés c'est chacun son bain et les massages c'est dans des pièces séparées et même pas adjoignantes - merci, vu que je me suis fait enlever ma brassière par ma masseuse avant de comprendre ce qu'elle voulait - c'est ça quand il y a juste la moitié du duo qui comprends la langue du pays! (Tout le monde rencontré travaillant là-bas parle anglais quand même, mais pas en premier réflexe.)

Le reste du 40 000 Forints est passé sur le souper au Grand Hôtel et j'ai pu manger... du poisson!
Merci Kitty d'avoir réparé la clôture du jardin!

06 novembre 2007

Visite Guidée

Mise en garde:

J'ai trente-six accents différents là-dessus, c'est ce que ça donne quand j'essaie de parler en français international sans texte pré-établi. Il y a des bout en français, d'autre en québécois, d'autres en hongrois (Nem, nem Max!) et d'autres probablement franchement plates. Tout commentaire sur ma voix dégeu ou sur mes emprunts risibles aux exercices de diction - comme dans "petit patio" dit du bout des lèvres - entraînera une radiation immédiate de ma liste de lien!

Je ne suis pas tellement grosse que je suis essoufflée de faire vingt pas dans le jardin, ni de monter les escaliers - je blâme le manque de préparation de mon texte et les 32 répétitions précédant la vidéo finale.

Et évidement que ce n'est pas de la céramique sur ma table de nuit, mais c'est quoi?

01 novembre 2007

Une boîte, deux boîtes, trois boîtes, marlot...

Comment veux-tu mon merle, mon merle, réussir à bloguer en plein déménagement?


De retour lundi, en croisant les doigts très fort!

27 octobre 2007

Petite Nature

Il a fait à peu près 8°C en Hongrie cette semaine.
C'est froid, après les 36°C de l'été.

J'ai passé la semaine à faire le feu chaque soir puis à ne presque pas en profiter parce que je passais mon temps à geler dans le bureau à parler avec Kitty.
J'ai dû réintégrer mon lit dès mardi soir parce qu'il n'y a pas de prise électrique au bord de mon foyer pour y collecter mon réveil-matin. J'ai supporté le froid en portant mon chandail de ski pour dormir.
J'ai fait preuve d'une volonté de fer pour me sortir du lit avant le lever du soleil, pour me mettre les pieds sur le plancher congelé et pour sortir promener le chien.

Bref j'ai été héroïque et économe en ne trouvant pas comment allumer le chauffage.


Kitty est revenu vendredi de sa semaine de relâche en Angleterre.
Il a fait à peu près 15°C en Angleterre cette semaine.
Je sais pas combien il faisait cet été, mais je sais que c'est pas mal du tout, 15°C secs et ensoleillés en comparaison avec les 8°C mouillés d'ici.

Il avait à peine les pieds dans la maison qu'il se plaignait déjà du froid.
Alors que j'étais contente de me glisser sous les draps à ses côtés dans le lit agréablement tiède, il se plaignait de l'humidité et du manque de chaleur.
Et alors que je dormais du sommeil du juste le samedi matin, il s'était levé aux aurores pour allumer le chauffage!

Petite Nature va! Bientôt il réclamera des repas complets et variés au lieu du pop-corn et bananes/pudding au chocolat avec lesquels j'ai survécu toute la semaine!

20 octobre 2007

J'tannée de dormir sul'sofa*...

ou comment la présence d'une catalogne ne compense pas l'absence de Kitty.

Il est parti jeudi dernier, l'autre moitié de mon couple moderne, non sans avoir pris soin de vérifier mes capacité d'allumage de feu de foyer question que je ne laisse pas son chien mourir de froid cette semaine. Pauvre petite chose que je suis, il m'a forcée à manier la lourde hache pour couper du petit bois, à érafler ma peau fragile pour transporter les lourdes bûches et à noircir mes main d'albâtre pour nettoyer le foyer et préparer le feu - pendant que lui se gardait la tâche gratifiante (comme dans le contraire d'ingrate) de repasser ses chemises.

Comme la valeureuse petite guerrière que je suis, j'ai appliqué les leçons de Obi-Kitty jeudi soir, et j'ai pu faire rôtir mes orteils entre deux conversations MSN qu'il fait trop froid dans le bureau et que je veux un portable moi bon, et laisser le chien dans la maison pour qu'il puisse ne pas s'intéresser au feu plus de deux secondes.

Puis j'ai combattue la pire bataille qui soit: le froid polaire qu'il fait dans mon lit, même sous la catalogne et l'édredon, même enroulée dedans comme un saucisson. J'ai dû me rendre aux évidences: ce lit est fait pour deux. Il faut absolument pouvoir se coller l'un contre l'autre, mon nez dans le creux de son cou, ses fesses collées contre mon ventre et mes pieds coincés entre ses mollets. Mieux encore, il faut lui laisser le soin de se coucher le premier pour mettre en marche sa fournaise personnelle et réchauffer les drap de mon côté du lit.

Sans lui, je dors mal, et pas que parce que je grelotte toute la nuit.

Alors la nuit dernière et toutes celles qui viendront, je compte bien recourir aux moyens mécaniques pour me tenir au chaud. Je dors sur le divan, sans catalogne ni édredon. Je dors sur le divan à 1 pied et demi de mon feu. Mais j'ai personne pour me coller, j'ai personne pour m'embrasser, j'ai personne pour me réveiller le matin en faisant son café.

Chéri, reviens, je suis tannée de dormir sur le sofa!!

*Copyright: Zébulon

P.S. Prendre note qu'en Hongrie, ce samedi était un lundi et lundi sera un samedi pour faire le pont avec le congé de mardi. Donc, pas de post pour le long week-end, mais je ne suis pas re-disparue pour autant!

19 octobre 2007

Programmes

Jeudi le 16 août:

Au programme, kayak de mer, en solo pour la petite dame qui ne va pas s'en plaindre.

Dans la garde-robe, le wet-suit hyper moulant avec les petites bottes assorties, le manteau coupe vent à la dernière mode de 1992, le gilet de sauvetage par dessus et le chapeau emprunté qui ne fera même pas 3 minutes une fois dans l'eau.

Et bien sur, une épaisse couche de crème-solaire sur tout ce qui dépasse, incluant mon joli minois.

Remplissant la feuille d'acceptation des risques, grat grat grat. Huh? Qu'est-ce que c'est que ça? grat grat C'est quoi ces poils, ça vient d'où? grat grat Encore? Ça s'peut pas? grat grat

-"Hum sweetie", dit Kitty, "tu devrais arrêter, t'as arraché la moitié du sourcil déjà..."

Mercredi le 22 août:

Au programme, glissade d'eau à Valcartier, la fille réussit de peine et de misère à convaincre Nannie de faire la glissade sur crazy carpet hyper design.

Au départ, la petite pancarte indique "position obligatoire: décubitus ventral, les bras bien étendus". Sauf que mon grand 5'3" me semble bien long et j'ai comme peur que les genoux frottent au fond si j'étire les bras complètement, alors j'ai comme un petit pli dans le coude en descendant. Mal m'en pris...

-"Mademoiselle la sauveteure? Z'auriez pas un peu de glace avant que la babine m'enfle en plus de saigner comme un cochon?"

Jeudi, 23 août:

Au programme, musée contemporain à Trois-Rivières, avec pause coupe de cheveux parce que ça ne peut plus attendre.

-"Ah ben, c'est... c'est plus court que ce que j'avais demandé, hein? Je peigne ça comment, moi, le matin?"

Samedi le 25 août:

Au programme, party de retrouvailles, 10 ans après la fin du secondaire.

J'ai une coupe de cheveux que je ne sais pas coiffer, la lèvre supérieur ouverte que ça a presque l'air d'un herpès mon affaire et la moitié d'un sourcil manquant. De quoi paraître à mon avantage, comme d'hab!

Malgré cela, c'était vraiment bien - surtout parce que personne n'en a fait de cas (l'habitude j'imagine). J'ai revu des gens que je n'avais pas vu depuis mes 13 ans, je me suis fait mettre sur un piédestal par certains pour mes frasques de voyageuse, j'ai renvoyé l'ascenseur en en mettant d'autres sur un piédestal pour oser faire les voyages dont je rêve dans les pays du tiers-monde à faire de l'aide humanitaire. Je me suis sentie trop vieille pour ne pas être mariée, de ne pas avoir ma maison à moi, de ne pas avoir de bébé en route ou en projet pour demain. Je me suis étonnée de la maturité plutôt sélective et émerveillée de l'émerveillement des nouveaux papas. Je me suis sentie plutôt jeune de ne pas me sentir trop vieille pour voyager sur la go.
J'aurais voulu avoir une semaine pour réussir à vraiment discuter avec chacun. J'ai d'ailleurs fait une magnifique démonstration de mon syndrome de la poignée de porte en passant des heures et des heures à dire à tout le monde que je m'en allais - et une fois enfin sortie, j'ai passé l'heure et demie suivante dans le stationnement à jaser avec ma Chopine.

Je me suis fait demandé quatre fois où était René. J'ai trouvé René juste avant de partir, je n'ai pas pu m'empêcher de repartir la machine à potin en lui disant bonjour/au revoir avec un bec sur la joue - faut croire que j'aime qu'on en parle!

J'ai oublié toutes les adresses e-mail que j'avais commise à ma mémoire et, vu l'absence d'e-mail reçu je ne suis pas la seule. Mélanie, Karl, Pierre-Luc, qu'est-ce qu'on fait?

C'était vraiment bien.
Mais n'insistez pas, je ne vous montrerai pas de photos!

17 octobre 2007

Occasion manquée

Cher Père Noël,

Bon d'accord, ce n'est pas plus une occasion manquée que toute les fois où il dédicace en France ou en Belgique ou que sais-je où, qui sont tous physiquement plus près de mon chez-moi. Sauf que je ne peux pas m'empêcher de penser à quel point il serait facile si j'y étais encore, d'aller faire un petit tour à Gatineau demander une dédicace à Boulet...

Alors, vraiment vraiment, ça me ferait un super cadeau de Noël si vous y alliez à ma place - et puis ça ne coûte rien alors vraiment, ça vous permettrait d'économiser pour d'autres...
Dites oui dites oui dites oui ?!?

Si jamais, si jamais, c'est au Musée des civilisations, jeudi (trop tard)- vendredi (12h-13h et 15h30-17h)- samedi(11h-12h30 et 15h-16h)- dimanche(10h-11h30). Montréal est prévu pour la semaine prochaine, mais je ne sais ni le lieu, ni la date (à voir sur son blog)...

Et si jamais vous existez pour vrai ou alors si j'avais vraiment un ange gardien providentiel, et que Sieur Boulet demandait quoi dessiner, je voudrais, je voudrais un autoportrait de Boulet Grand Créateur en train d'imaginer son personnage de Roxane. Mais s'il ne demande pas, faut pas l'enquiquiner avec ça hein...

J'ai été très sage toute l'année Père Noël, soyez fin vous aussi s'il-vous-plaît!

16 octobre 2007

Le pouvoir de la sauce au fromage

Dans le royaume culinaire incontestablement dirigé par le roi Kitty, il arrive parfois que la rébellion fasse rage. C'est plutôt rare, parce que le roi Kitty a une manière infaillible de mater les rebelles: sitôt qu'un projet différent est réclamé ou qu'un changement de procédure est demandée, sitôt la tâche est déléguée au sujet récalcitrant, pour toujours et à jamais. Le sujet principal étant d'une paresse légendaire et préférant cent fois se faire servir un curry trois fois semaines plutôt que de cuisiner elle-même, la direction du pays se fait sans trop de vagues.

Ceci dit, le peuple n'ayant pas toujours vécu dans le royaume culinaire du roi Kitty - ayant même déjà dû par le passé diriger son propre pays! - le peuple, donc, n'est pas complètement inconscient ni in-intéressé par ce qui se passe dans le palais et, malgré les menaces de représailles, il monte sans hésiter à l'assaut quand le dossier est suffisamment brûlant, envahissant les recoins des cuisines pour s'insurger directement au roi:

-"Qu'est-ce que tu fais là? Quand on brasse quelque chose, il faut toujours tourner dans la même direction!"
-"Sinon quoi?" La contre-attaque du roi ne se fait pas attendre."Ce n'est pas comme si ça allait dé-mélanger les choses!"
-"Sinon, ça fait des grumeaux!"

En dernière ligne de défense, sourcil levé dans un geste à la fois d'incrédulité et de défi, le roi Kitty présente le fouet à son sujet. Mais la tactique se retourne contre lui lorsque, dans un mouvement imprévu, elle s'en empare et s'empresse de rectifier l'opération d'intégration de la farine dans le beurre fondu, refusant de rendre les armes au moment d'ajouter le lait.

Déconfit, le roi Kitty se plaindra longtemps d'avoir perdu le contrôle des opérations alors que son sujet victorieux a obtenu tout le contrôle nécessaire pour donner à la sauce au fromage la consistance préférée.

Tout n'est pas gagné. La bataille devra être rejouée souvent, le roi ayant raté l'examen de reprise et ayant ainsi perdu le droit d'accès au fouet, mais le sujet n'ayant tout de même jamais maîtrisé la recette...

Devant l'obligation ainsi créée de partager la cuisine du pouvoir, on ne peux que se poser la question: est-ce là la manière de remplir le fossé des classes? Faire de la sauce au fromage? Mettre le fouet dans les mains du peuple alors que le roi contrôle les opérations?

15 octobre 2007

Premier gel

Le temps des brumes est de retour depuis presque un mois. Presque tous les réveils se font dans les nuages, avec les vitres embuées pour mieux ressentir la langeur du cocon coupé du monde - à moins de devoir conduire les enfants à la garderie de bon matin sans réussir à deviner le nez de la voiture; là on échangerait bien le cocon pour une visibilité un tant soit peu mieux que "nulle".

Peut-être est-ce cet état coupé du monde qui justifie tant de silence - quoique.

Ce matin, pour la première fois, les vitres de la voiture étaient gelées au lever du soleil. Le cocon se transforme de douceur à frimas, il faudra bien vite rajouter la catalogne sur le lit, les écharpes et les gants commencent à avoir un certain charme comparés aux mains si froides.

Et pour Guylou qui ne manquera pas de s'inquièter du sort de mon pauvre petit chien gelé dehors toute la nuit:


Il n'est pas à plaindre, le bougre qui ne devait pas avoir le droit d'entrer dans la maison. Il reste devant le feu à nous geindre son contentement jusqu'à ce qu'il ait vraiment trop chaud et demande de lui-même à retrouver la fraîcheur de sa niche.

03 septembre 2007

Petit Guide du Spa volume III - Balance cosmique et sauvegarde des poissons

Nous avions laissé CarJa avec un sceau d'eau frette sur la tête et moi qui rigole bien. Mais la petite musique soporifique du Spa doit être chargée d'ondes cosmiques parce que le retour du balancier ne se fait pas attendre: pour pouvoir rire de Carja, j'ai refusé de passer immédiatement à la douche et j'ai profité cinq minutes de plus de la chaleur du sauna. Sauf qu'il n'y a qu'une seule douche et que c'est maintenant le tour de madame. Pour ne pas être en retard sur l'horaire, Luc considère les choses trois secondes avant de m'envoyer directement... dans le bain suédois avec instruction de m'immerger jusqu'aux omoplates. C'est pas frette, c'est pas frette, c'est pas frette, iiiiiiiiii, compter jusqu'à quinze avant de sortir et transférer dans le spa, - c'est parce que c'est chaud la! - attendant les bu-bulles et CarJa, qui revient de la douche pour partager mon bain.

Prochaine mission: passer les prochaines 10 minutes dans le spa, visitant le bain frette au moins trois fois avant le retour de Luc et Léa. Un jeu d'enfant, si on oublie que les deux filles là-dedans ont une peau de pêche et du galbe ferme un peu partout qu'elles meurent d'envie de se montrer.

You wish! Nous avons passé les dix minutes les yeux fermés, a essayer de trouver le siège confortable qui ne flotte pas trop et de négocier les escalier sans se péter la gueule.

-"Bon, j'y vais, regarde pas là, je me lève!"
-"Attends, attends, je suis en train de changer de place, j'avais un jet dret sur une fesse, je commence à avoir un bleu. Ok, vas-y."
-"Ish, c'est de plus en plus frette cette eau-là! Bon, je reviens là, ferme tes yeux."
-"No-non, attends, j'ai les seins qui flottent, faut que je trouve un siège plus profond!"
-"C'est pas grave, c'est à ton tour d'aller dans l'eau frette, bouge!"
-"Quoi? Ça fait pas trois minutes! T'es sûre?"
-"Bon, mesdames, le temps de spa est écoulé, si vous être dans l'eau chaude il faut passer dans le bain froid puis sortir, vous essuyer et remettre le peignoir."
-"C'est chien, je viens tout juste de revenir dans l'eau chaude et je dois repasser dans le bain gelé?"
-"Ouaip." (Balance cosmique, je t'aime!)


La salle de massage a pris des airs de DSN avec de grands morceaux de plastique étendus sur les tables de massage et - Oh! Surprise! Oh! Joie! - deux petits essuie-main en éventail sur chaque table.

-"Bon, vous allez vous installer sur le dos avec une serviette entre..."
-"Oui, c'est beau, on a compris je pense."
-"Ok. Nous revenons dans deux minutes."
Cette fois-ci au moins, les fenêtres sont givrées...


Reviennent Luc et Léa avec ce qui à première odeur sent comme le souper. (Nous avions prévu manger des sushi pour souper. Kitty déteste ça et toute ma semaine de vacances en célibataire s'est faite sous le signe des poissons et fruits de mer à toutes les sauces.)

Je ne sais pas pourquoi, dans ma tête "enveloppement d'algues" c'étaient de grandes lanières d'algues qu'on nous étendait sur la peau. Pas du tout, c'est une pâte qui ressemble à l'exfoliant de plus tôt, mais... qui pue la plage pas fraîche!

-"C'est vraiment cosmique notre affaire", que je dis à CarJa."Before eating the sushui, you got to be the sushi...*"

Body painting avec le jus d'algue donc, momifiées dans la feuille de plastique et emmaillotées sous les couvertes en faux-poil de castor, ça n'a pas pris 10 minutes avant que CarJa n'ai mal au coeur et demande une dispense de sushi pour la semaine. Je pense que le spa est affilié avec un organisme pour la protection des animaux marins... (mais pas des castors!)

Quarante-zzzzzzz-cinq minutes plus tard, c'est long, il fait chaud et les filles commencent à se plaindre du manque d'inspiration du joueur de pianiste qui répète les trois même notes depuis tout à l'heure sur fond de vagues trop rapides pour y accorder sa respiration.

Pas certaine qu'on repassera pas cette étape-là, j'aime trop manger du sushi!

Finalement, passe à la douche, remonte à la salle de détente pour se rendre compte que je me suis mal lavée et qu'il me reste plein d'algues sur les pieds une petite assiette de fruits et un verre d'eau aux agrumes, le temps de bien se remettre de nos émotions. Heure de départ à notre discrétion une fois que Luc et Léa soient passés une dernière fois pour nous enjoindre de "boire beaucoup d'eau pour évacuer les toxines qu'ils ont déplacés durant le massage".

Bilan:

- Nous devions en avoir pour 1h50 de soins (je ne sais pas comment ils comptent, 1h de massage + 45 minutes d'algues + 10 minutes de chaud/froid dans le spa on explose déjà le timer et je n'ai pas compté les niaiseries dans le sauna), rentrés à 3h nous sommes sorties à 18h30 - avec un n'amoureux de CarJa qui commençait à s'impatienter de ne pas nous voir arriver avec son souper!

- Les algues, ça pue et ça colle, assez que malgré une seconde douche complète avec lavage de tête, j'ai senti la vieille noune jusqu'à m'être re-lavée chez CarJa (comment ça j'ai de ça jusque dans le cou donc??)

- On va y retourner l'an prochain. Juste pour avoir une bonne excuse d'agir comme des cinglées durant toute une journée.

*"Avant de manger le sushi, tu doit être le sushi"(Oui, j'ai eu le mauvais goût de me trouver drôle.)


Bonus: Les dessous de Chroniques Gourmandes

CarJa adore la bonne bouffe, suffit de regarder son blog pour le savoir.

Ce qui n'est pas aussi apparent, ce sont les sacrifices que CarJa doit faire pour l'amour de la cuisine. Comme par exemple, désosser le boeuf, enlever la peau du poulet, ou:

-"Eurk, eurk, j'haïs ça, c'est dégueulasse!"

-"Mais chouette, c'est juste un filet de corde qu'il y a autour de ton jambon, ça ne fait même pas parti du cochon, c'est du fil."

-"C'est pas grave, c'est dé-gueu-lasse bon. Chéri! Viens donc le faire!"

Plaignez-là, c'est dégueulasse...

Mais surtout n'oubliez pas de lui souhaiter un Bon Anniversaire! qui vient juste de passer (quoi, trois jours après, ce n'est quand même pas si tant en retard?)

27 août 2007

Le petit guide du Spa volume II - Hystériques

1) Soyez avertis que, qui que soit la copine dont l'anniversaire tombe suffisamment près du vôtre pour dépenser 182$ sur sa petite personne, vous la connaîtrez au sens biblique du terme en sortant de là - il peut être préférable de choisir une copine dont c'est déjà le cas, quitte à ce que son anniversaire soit un peu plus éloigné du vôtre.

2)Faites-vous les jambes, le bikini, le dessous de bras et la raie des fesses au besoin - si vous ne connaîtrez pas Luc au sens biblique du terme en sortant, lui va en savoir assez pour aller vous confesser à votre place.

3)Évitez les boissons alcoolisées, les substances illicites, diurétiques, allergiques ou symphoniques - vous voulez sentir bon, vous avez déjà assez d'imperfection, vous ne voulez pas avoir à demander une pause-pipi à Luc alors qu'il vous bats avec ses branches d'algues et croyez-moi, vous allez rire suffisamment - et avoir l'air assez fou - pour ne pas avoir besoin de recourir à un abrutissant.

Bienvenu à la section sauna de notre périple. Nous vous demandons de retirer votre peignoir, de vous allonger sur la serviette placée à cet effet, de vous couvrir les parties essentielles avec un essuie main en le disposant à la manière "couche pour bébé" et de couvrir la devanture avec un appareil similaire. Allongez-vous sur le dos, respirez, nous revenons dans deux minutes.

-"Attends-là, y'est pas sérieux? Y veux pas vraiment que je m'allonge en tout nu avec un essuie-main entre les pattes pis un autre pour couvrir mon 38D?"

-"Encore une fois, de quoi tu te plains? T'as pas remarquer, (belle innocente,) qu'alors que tu es dans le fond du sauna, je suis moi installée en avant de la porte? La porte dans laquelle il y a une fenêtre grande de même, pas embuée et parfaitement transparente? Fenêtre au travers de laquelle Luc et Léa vont ben devoir regarder pour savoir quand est-ce qu'on va être prête?"

Je la regarde, interloquée. Elle me regarde, insurgée. Survient la chute de quotient et soudainement, il ne reste plus qu'à en rire. En rire assez qu'il est difficile de monter la marche pour aller s'étendre. En rire assez pour qu'elle oublie de placer son essuie-main comme une couche et attende plutôt le retour de Léa avec une version très trash de la mini-jupe ras de moule. En rire assez pour que Luc se demande s'il vaut mieux nous laisser deux minutes supplémentaires pour nous calmer ou si ce faisant il risque qu'on s'étouffe avec notre langue comme deux épileptiques en crise auxquels on commence à vraiment ressembler.

Finalement il opte pour l'option faire comme si de rien n'était et procède à l'exfoliation au je ne sais plus quoi. Bon choix, je me suis calmée instantanément dès qu'il s'est mis à frotter, sais pas pourquoi...

Ils ressortent aussitôt, nous demandant de nous retourner sur le ventre, la couche couvrant la raie des fesses (je veux pas voir mes gou*gle request suite à cette note) et l'autre essuie-main déposé sur le côté - les seins qui débordent sur les côtés, ça ne les stresse pas, eux. Encore un fou rire des filles qui essaient tant bien que mal de conserver un minimum de décorum tout en se tortillant pour s'assurer que l'essuie-main ouvert en éventail couvre bien toute la peau de pêche...

Exfoliation du dos, pause lavande *cough cough* et eucalyptus pour dégager les voies respiratoires, nous sommes presque de retour à une normale socialement acceptable quand monsieur Luc revient, tout seul, avec le pot de miel, le seau d'eau ben frette et ses branches d'algues. Vu l'ampleur de l'opération, Léa n'a pas de place à travailler en même temps et CarJa reste là, à profiter de la porte grande ouverte sur son éventail... et de ma déconfiture.

On commence par une petite hydratation au miel.
-"Comme dans, du miel de table là?"
-"Oui, oui, on peut le manger là."

Je sais pas pourquoi, mais j'ai une soudaine inquiétude que Luc soit le genre de gars à prendre au pied de la lettre...

-"Pis, quand tu dis on..?"
-" No-non," qu'il s'empresse de rectifier,"on exclut la personne qui parle!"

À bien y penser, peut-être que Luc fait pas la différence entre une inspiration saccadée de plaisir et une de douleur... Ça expliquerait bien des choses et juste au cas qu'il me prenne pour une obsédée en plus d'une hystérique, je n'insisterai pas.

-"Pour la prochaine étape, les percussions, je vais faire augmenter tes rythmes cardiaque et lymphatique.

Je m'attends en toute innocence à le voir sortir un tamtam pour me faire des petits rythmes de respiration. Je suis presque certaine que, les fesses à l'air dans le courant d'air, CarJa était sur le point de s'endormir quand le voilà qui me sort ses branches d'algues trempées dans l'eau frette et qu'il se met à me taper dessus! Les jambes, le dos, les bras, alouette, CarJa rit comme une folle et je ne peux m'empêcher de pouffer moi aussi. Décidément, je ne me méfie pas des bonnes affaires!

Et la cerise sur le gâteau, monsieur rince en me garochant littéralement le seau d'eau frette sur le dos. HHHHHIIIIIIiiiiiiiii!

CarJa y est passée tout de suite après, j'ai insisté lourdement pour assister au supplice. Je la félicite d'avoir su restreindre ses exclamations à un "Ah, c'est frette hein!" quand elle a reçu le seau d'eau - il faut dire qu'après m'avoir traitée de moumoune, elle n'avait pas trop le choix de faire sa tough.

Restait encore à jouer à Loup, que fais-tu? dans le bain tourbillon et à tourner le remake de La Momie. Ça sera pour la prochaine fois, mon décalage horaire se fait ressentir...

Édit pas rapport je viens de vérifier mes stats:
Pierre-Luc si tu passes chez nous - en plus sur les heures de job! - ben tu dis bonjour, franchement!!

25 août 2007

Petit guide du Spa volume I - L'infidèle masochiste

1) Trouvez un copine dont l'anniversaire tombe tout près du vôtre - la grimace de dégoût est beaucoup moindre si on achète pour 182$ de temps de Spa pour quelqu'un d'autre et que ce quelqu'un d'autre paye pour soi. Carja s'est gentiment prêtée à l'expérience.

2) Écoutez les ragots des filles au boulot qui ont déjà tentées l'expérience et vous avertissent le plus sérieusement du monde que toute l'opération se passe en tout nu. Faites vous du mouron au point de cacher votre bikini au fond de votre sacoche, question d'avoir une alternative si le spa s'avère trop 18+ à votre goût.

3) Arrivez bien en avance, mêlez la fille au comptoir en insistant pour payer l'une pour l'autre, mêlez la fille qui vous accueille avec vos histoires de bikini, enlevez tout même les bobettes, passez le peignoir et allez vous asseoir en couvrant les parties essentielles* dans la salle d'attente détente. Pour la forme, angoissez encore un peu sur le tout nu, remplissez votre questionnaire pour mieux vous servir et pensez à ne pas cesser de respirer (ça va vous servir plus tard).

Entrent en scène Luc et Léa** qui seront vos tortionnaires masseurs. Descente aux donjons sombres et humides où sommeillent les chaises de l'arracheur de dents.
Ah? On me glisse en coulisse que la description encourage une fausse impression. Le sous-sol serait sombre pour encourager la détente, humide à cause des bains, et il n'y a que des tables de massage sur cet étage.
Luc et Léa vous demandent gentiment de commencer l'étape tout nu de façon soft en vous allongeant sous l'épaisse couverture en peau de castor (c'est du poil synthétique? sûr?) lorsqu'il seront pudiquement sorti de la salle.

-"Chanceuse toi, au moins t'as une fille. Ça l'air que je m'en vais montrer ma cellulite peau de pêche à un gars moi-là!"
- "Et tu te plains de? Au moins, quand il te regarde le gras des cuisses le galbe ferme de tes mollets parfaits, t'es sûre qu'il n'est pas en train de se consoler de sa situation personnelle!"

Entrent nos deux oiseaux, baissent les lumières, se font entendre les chants-d'oiseaux-dans-la-forêt-près-d'un-ruisseau pré-enregistrés.

Et là, vous pouvez oubliez vos chums, vos maris, l'amant le plus époustouflant de votre courte vie, Luc est l'homme de la situation.

Peut-être, si vous êtes vraiment faites d'un caractère trempé dans l'acier avec une gaine de stainless steel, serez-vous capable de résister à l'attrait des mains de Luc pour toute la durée du massage de la jambe gauche. Assez, peut-être, pour avoir un petit frisson de culpabilité quand il arrivera à cette satanée peau de pêche sur la hanche - hum, on sort ce soir mon cher? Rendu à la jambe droite, je vous défie d'épeler le mot "cellulite" autrement que s-e-x-e.

Parce qu'on est toutes les deux dans la même salle, il faut faire attention que la respiration ne trahisse rien. Pied, mollet, cuisse, hanche, mmmmmmmnnnnnnnnn... Pied, mollet, cuisse, respire lentement, compte jusqu`à 3 avant de laisser aller le souffle lentement, parce que mnnnnnnnhhhhhhh... Épaules, doucement, descend lentement dans le bas du dos, jusqu'auhhhhh... creux des reins, respire, respire tout doux, mmmmm, remonte vers les épaules, là, là, ça fait du bien, c'est bon, c'est... ISHhhhhh! Ayoye! Ow, ow, ow, laisse moi le temps d'inspirer entre deux pouces veux-tu? Ah! ah! ah! ok, tu peux changer de place là, c'est correct ici, je suis sûre qu'il n'y a plus de toxines là dessous, je suis relax, relax, relax, comment ça je ne respire plus? pourtant c,est pas pantoute que j'essaie de m'asphyxier pour changer le mal de place... non ça ne sert à rien de brasser doucement mon bras pour me forcer à le relaxer, l'épaule a tellement bien appris sa leçon que c'est déjà pavlovien de me crisper quand tu me ramasses... Ah? ok, sur l'avant bras ça fait du bien, ouais, hum, les mains, tu veux pas repasser un petit coup dans le bas du dos? les pieds? c'est fini? Oh....

Le tout, évidement, dans ma petite tête et en presque silence sauf pour une couple d'inspiration que j'espérais indicative de ma douleur (sans succès) et un gentil petit murmure de Luc me rappelant que "il ne faut pas arrêter de respirer, là. C'est pas bon pour ta relaxation!"

Et je ne lui ai même pas demandé en quoi la douleur atroce du muscle qui déchire était supposée être relaxante, c'est dire que ses mains épelaient s-e-x-e sur la plante de mes petons.

Prochain volume: L'hystérique sans tête ni retenue

*En français, et dans le discours original de Luc.
**Certains noms ont étés changés pour que je sois la seule infidèle masochiste à continuer d'aller voir Luc.

21 août 2007

Fille fatiguée, besoin de retourner travailler

Vacances A:
Camping, les deux yeux bien ouverts entre 4h et 6h30 du matin tous les matins, debout jamais plus tard que 8h.
Journée dehors au choix: grimpe, marche en montagne, kayak de mer dans le vent, voiture sur la 132 au bord du fleuve.
Soirée bouffe comme on peut, feu, bière, vin, jamais couchée avant minuit.
Durée: 1 semaine

Vacances B:
Réveil à l'odeur du jambon bière et érable de Carja (la recette s'en vient) - le "behind the scene" de chronique gourmandes aussi - il doit passer 9h30 quand je me décide à me lever.
Encore en pyjama à 12h13.
Spa prévu à 15h20.
Souper de fille prévu un moment donné avant d'avoir bu trop de vin pour savoir ce qu'on fait dans une cuisine.
Durée: 1 journée et demie

Pensée du jour: Éventuellement, un jour, je devrais peut-être reviser ma notion de "vacances"...

En attendant, il m'en reste encore pour un peu moins d'une semaine. Préparez vos klee*nex pour la complainte de la fille qui ne veut pas repartir, vous êtes prévenus.

Vrai pensée du jour:
Bonne fête à Guylou, ma Grande Soeur d'Amour que je ne verrai pas aujourd'hui!
Je t'aime! xxx

07 août 2007

Recherche:

- Quelqu'un de doué avec les C.V. pour me donner un coup de main question de remettre le mien à jour.

- Pop-psy disponible 24h/24, 7 jours/7 et capable de répéter sur un ton convainquant même la 36 658 542ème fois qu'il/elle le dit: "T'es belle, t'es bonne, t'es fine, t'es capable!" dans mes coups de blues/rage/désespoir à venir parce que la recherche d'emploi, ça n'avance jamais assez vite à mon goût (surtout qu'à mon goût, c'est "déjà finit, une histoire du passé et plus jamais besoins de le faire de toute ma vie". Comment ça je rêve en couleur?)

- Une nouvelle job dans un nouveau pays. Pas que j'ai perdu celle que j'ai, juste que je n'en veut plus.


Évidement, je n'ai rien de tout ça, ce qui explique un peu pourquoi je passe tout mon temps à tout faire moi-même au lieu de blogger.

25 juillet 2007

Survivance

C'est maintenant officiellement prouvé, je suis encore une toute petite fille qui appelle sa maman au secours quand elle est malade-malade. C'est aussi officiel que je suis trop grande pour faire ce qu'elle me suggère parce que c'est trop long, trop compliqué ou juste parce que j'ai vraiment pas le goût quand je frissonne par 34°C d'aller m'allonger dans un bain froid - je préfère nettement faire couler le bain bouillant et m'endormir dedans pour la nuit.

J'ai survécu donc, à cinq jours de diète pomme/toast melba/7°Up sans gaz, j'ai du perdre la moitié d'un kilo (forcément, je ne mangeais peut-être rien mais je dormais 20 heures par jours, ce n'est pas l'activité qui dépense le plus d'énergie) et j'ai évité la première semaine de canicule en restant enfermée dans la maison fraîche aux volets clos et aux fenêtres fermées.

Kitty a survécu lui aussi, avec les honneurs d'avoir passé sa première nuit de fièvre dans une chambre d'hôtel et sa première journée de *bip* assis sur une moto.

Sur cette photo du 13 Juillet, Kitty n'est pas en Hongrie qui n'a pas vue de pluie depuis des semaines, mais bien en Angleterre qui est presque en train de couler sous les trombes d'eau.


Horaire serré oblige, les vérifications d'usage de la moto ont dues être faites sous la pluie et dans le chantier de construction qui un jour méritera d'être renommé la cour arrière de sa soeur. Joli parcours à obstacle pour remettre en forme l'amateur qui n'a pas touché une bête à deux roues depuis 7 ans.

Fin prêt pour l'aventure et d'un chic fou dans son cuir une bonne taille trop petit (on a pas 18 ans toute sa vie!), Kitty était dans le train sous la manche à 8h30 samedi et sur les routes d'Europe jusqu'à 2h du matin pour me rejoindre à la maison. (Peut-être que certains gardent l'inconscience de leur 18 ans toute leur vie finalement...)


La si belle moto est déjà repartie, Frérot de Kitty est venu passé 24 heures à lire dans mon salon, l'air du gars dont les neurones se désespèrent d'être incapable de tout planifier en détail, lieu des remplissages d'essences et temps de douanes compris, pour le retour en Bulgarie. Une journée et demie que ça lui a pris, et je vous le donne en mille... Kitty est jaloux d'avoir eu la partie la plus évidente du voyage à faire. Avis aux Bulgares qui voudraient s'acheter une moto en Hongrie, Kitty se propose pour la livraison!

Dans le prochain épisode de Survivance, la Gaspésie est out pour les vacances (trop loin), nos protagonistes se proposent de faire le Mont Albert, une boucle de 17 km avec un 800 m de dénivelé permettant d'atteindre la toundra - et les orignaux! À suivre...

Et j'ai la tague, 7 choses sur moi que je m'applique à inventer de ce pas... Carja, lambineuse, j'attends toujours que tu répondes à ce questionnaire depuis février!

16 juillet 2007

Jamais rien pour rien

Ce merveilleux spagetti dont j'ai cru bon de vous informer et qui vous semblait de bien piètre importance, et bien vous saurez que c'était prémonitoire mon histoire.

Parce que figurez-vous que mon spagetti gourmet était fait avec de la viande pourrite, et oui, et maintenant je le paie très cher d'avoir osé seulement en manger la moitié d'une portion. J'aurais du en manger plus, Kitty se porte relativement mieux (ou c'est l'orgeuil mâle, au choix).

After these toilet noises, we'll be right back!

13 juillet 2007

Question Quizz

Où est Kitty et surtout que fait-il?

12 juillet 2007

Biscuit n'est pas qu'un phoque.*

J'ai mangé un excellent spagetti bolognaise pour dîner** (ma vie est décidément palpitante dit-donc!)

Assise dans la cafétéria, j'ai vue directe sur les desserts et même si je sais qu'ils ne sont jamais aussi bons qu'ils en ont l'air, il me semble que j'ai encore un petit creux moi-là.

-"Hmmm... cookie!" que je dis à Kitty pour le convaincre de se retourner et de me fournir en sucre. "Coo-kie!"
-"Who's cookie monster then?" demande le boss.
-"Ils ressemblent à des cookies au gingembre. Même si je sais qu'ils n'en sont pas il ont l'air bon. Cookie please!"
-"Si tu es pour manger un cookie, faut au moins faire l'effort de te lever pour aller le chercher toi même, ton cookie" dit Kitty.
-"Ohhh cookie!"que j'insiste ave ma plus belle moue et mes battements de cils les plus impressionnants. "Cookie chéwie."

Bon, pendant tout la durée de cette conversation (qui ma foi sonnait beaucoup moins niaise et débile sur le coup que quand je la retranscris), Karolina assise à côté essaie de ne pas s'étouffer avec ses champignons pannée et les gentilles madames de la cuisine se font hyper discrètes.
Pourquoi?

Indice1: J'ai l'air aussi folle sur ce coup-là que Karolina en échange étudiant dans une famille anglaise qui dit au revoir à sa mère au téléphone en disant: "Szia! Pussy, pussy!"

Indice2: Les esprits mal tournés trouveront un indice supplémentaire en regardant les dits biscuits.

*On dit otarie, c'est plus joli.
**Dîner au Québec, déjeuner en France et lunch en Angleterre (on ne s'en sort plus de ces multi-langues!

10 juillet 2007

Giving the Dog a Phone


Giving the Dog a Phone
Originally uploaded by HungaryMonster
Kitty a laissé son téléphone dans le jardin samedi dernier.
Max l'a trouvé le premier; pour se faire les dents c'est presque aussi bien qu'un os!

Résultat, plus aucun téléphone à la maison, ce que personnellement j'adore. (Je haïs le téléphone. Je haïs faire l'appel, je haïs le recevoir.)

Ça veut aussi dire plus de réveil-matin sur la table de nuit de Kitty, qui doit encore se lever à 6h15 tous les matins de cette semaine. J'ai donc imposé un échange de côté de lit, question qu'il utilise mon réveil mais me laisse dormir le matin.

Premier matin, 6h25 la radio joue toujours, je m'en viens pas mal réveillée alors que monsieur Kitty ronfle encore. Coup de pied délicat, poussée dans le dos, claque sur la tête, il "snoooze" finalement la radio et se rendort... jusqu'à ce que je le re-bouscule 10 minutes plus tard au retour des nouvelles en Hongrois.

Deuxième matin (ce matin), radio entre deux poste, grichage en continue, chéri que ne bouge pas. Finalement, c'est l'instigateur du problème qui a fournit la solution, le "clang" de mon pot de fleur en terre cuite se brisant sur la patio m'a propulsée hors du lit et Kitty avec.

Conclusion 1: Il faut acheter un nouveau téléphone sinon je ne passerai pas la semaine.
Conclusion 2: À se rythme-là, il n'y a plus rien d'utilisable dans le jardin avant la fin de l'été.

09 juillet 2007

P't'être ben qu'oui

La centième note de ce blog, passée complètement sous silence, se titre "niaiseuse"... c'est parlant je trouve!


Sinon.

Je comprend très bien pourquoi j'ai un petit tremblement d'exitation quand je vais chercher des détails du camping et de la grimpe à Kamouraska.
Je comprends moins pourquoi j'ai les larmes aux yeux en cliquant sur le Parc National de la Gaspésie, ou pourquoi et presque 27 ans je n'ai jamais eu autant envie d'aller voir de près le rocher Percé. Une envie irrépressible de partir en kayak, un désespoir de n'avoir jamais passé mon examen de plongée sous-marine.


Surtout, un feeling que je n'aurai pas assez d'une semaine de vacances pour tout faire et déjà, avant même de partir, la hantise du retour...


Un petit coup de mal du pays peut-être?

06 juillet 2007

De la visite

Lola est venue dire bonjour à son ancien copain de chenil ce soir.
Drôle de voir autant de différences de personnalité entre deux chiens ayant vécu la même vie.

Elle n'a peur de rien, n'a aucun intérêt particulier pour ce qui marche sur deux pattes, a la capacité d'attention d'une bibitte à patates et se pense l'égale de mon Berger Allemand.
Il est autant curieux au sujet des humains qu'il a peur d'eux, fait une fixation indélogeable lorsqu'il s'agit de jouet ou de nourriture et se jetterais sur le dos en signe de soumission à l'approche d'un caniche nain.
Il ne penserait jamais essayer de sortir du jardin mais goûte à tout ce qu'on y laisse traîner.
Elle ne touche qu'à ce qui lui a été offert mais elle avait repéré et grimpé le muret le plus bas du jardin en moins de 5 minutes.

Il s'aiment bien somme toute, mais ça restera un puppy love, ils sont tous les deux passés au couik avant de sortir du chenil.

Pour voir la rencontre en photo, c'est sur Flickr que ça se passe.
P.S. J'ai dit bientôt, les posts intéressants. J'ai jamais dit le prochain billet!

05 juillet 2007

Niaiseuse

Oui, ça achève les posts de deux lignes. C'est pas que j'essaie de faire le record du nombre de posts sans intérêts à la suite les uns des autres, c'est juste que c'est la folie au boulot et que je manque de temps (et quand c'est ton chum ton supérieur, c'est un peu plus difficile de ne rien faire dans une journée parce que tu écris ton blogue puisqu'il le sait dès que tu fais une mise à jour...) Bientôt, du vrai vécu avec des bouts de petons dedans.

En attendant, parce que je peux quand même regarder mes stats 36 000 fois par jours sans que mon chéri-le-boss le sache, je viens tout juste de réaliser que je suis niaiseuse.

Nounoune de moi, j'ai mis le lien ici en me disant que personne ne passerait jamais par là et aussi pour éviter d'avoir à retrouver l'adresse dans mes mails chaque fois. Et nounounne de moi, j'ai utilisé le lien tous les jours pour aller voir les nouvelles sur le site. Résultat: je suis dans le top trois des liens qui apparaissent du moment que l'on recherche Bébert-Cahier (mon école secondaire) et qu'il y a déjà plus d'une dizaine de personnes - selon toute logique, des gens qui ont été à l'école avec moi et qui me connaissent - qui ont découvert mon blog de cette façon! Il y en a même qui m'ont fait l'affront de lire mes archives!!

C'est parce que moi, je m'en allais à ma réunion avec dans l'idée de vous raconter n'importe quoi sur ma vie trop "hot", excitante, géniale et comblée. Là, si vous connaissez les affres de mon cerveau tourmenté et la monotonie de ma petite vie... suis plus du tout certaine que j'ai envie de vous revoir en face à face sachant que vous savez ce que vous avez appris ou pire, ne sachant pas si vous faites partis de la dizaine de personnes à fuir ou pas!

03 juillet 2007

Mon ADN visuel



Hum.... j'ai des doutes. Vous en pensez quoi?
(Merci à Gcoq pour le lien)

02 juillet 2007

Ça s'amuse grave chez nous


Its play .. honest!
Originally uploaded by HungaryMonster
C'est comme ça tous les matins, ils s'adorent ces deux-là.
(Pour rassurer les sceptiques, je vous promet que c'est du jeu et que personne n'a perdu de bouts d'oreilles. Quand on a autant de dents et pas de main, difficile de ne pas avoir l'air féroce en jouant!)

01 juillet 2007

Atchoum!

Dans la poussière jusqu'aux yeux.
C'est fou ce que c'est sociable ces petites bêtes là, ça se rassemble dans les recoins où ils ont le moins de chance de se faire déranger est ça s'entasse l'un sur l'autre comme si l'aspirateur ne passait pas demain - ce qui est bien souvent le cas je dois dire, l'aspirateur est loin de passer aux deux jours deux semaines.

C'est portes et fenêtres grandes ouvertes qu'on s'est lancé dans le ménage de printemps. Oui, on est en retard. C'est parce qu'on profite du vrai printemps pour redécouvrir la nature, le lac, les sentiers boisés et que ça laisse bien peu de temps pour le ménage. Après, un fois qu'on est un peu blasé de la nature réveillée comme il faut, il faut encore attendre d'avoir une fin de semaine de libre où il ne pleut pas à nous saper le moral et où le soleil radieux n'attire pas de visite chez le voisin, visite qui m'énerve à profiter de mon jardin et me force du coup à passer la fin de semaine assise sur mon steak à bouder.

Alternativement, on peut aussi attendre d'avoir de la visite annoncée pour lundi matin. Une nouvelle copine de travail arrivant de Montréal qui vient en repérage pour trouver maison à ses petons pour septembre prochain et qui ne manquera probablement pas de visiter la nôtre pour se faire une idée de ce qu'il y a sur le marché.

Si vous n'avez rien compris de ce que je raconte, ne vous en faites pas. Je dois avoir de la poussière dans le nez qui bloque les rouages de mon cerveau. Ou bien c'est la baisse de glycémie conséquente de n'avoir rien mangé de décent depuis 48 heures - j'ai déjà nettoyé la cuisine, personne n'a le droit d'y remettre le bordel même si c'est dans le but louable de me faire manger quelque chose de plus élaboré qu'une pomme verte, un bout de concombre et des nachos pour le souper.

J'ai quand même un paquet d'abricot cueillis cet après-midi qui attendent de passer dans le dessert. Si quelqu'un a une recette à suggérer, je suis toute ouïe.

26 juin 2007

Sois polie si t'es pas jolie...

Ma maman m'a bien appris;

On dit "Non, merci"
Ou "s'il-vous-plaît, oui".
Elle ne tenait pas élevage de petits
Cochonnets impolis.

On prends de petites bouchées,
La bouche fermée pour mastiquer,
On ne se sert pas à l'arrachée,
Et sans bonne raison d'être affamée,
On s'arrête à la première fournée.

Quand tantine vient en visite,
On partage le pique-nique,
Et on ne cache pas les chips,
À moins que les voisins ne s'invitent
Une fois, une autre puis trente-huit.

On boit de l'eau ou comme nos hôtes,
On offre ce qu'on a d'abord aux autres.
On garde trois bières
Dans l'frigdaire
On offre souvent
Et on accepte rarement.

C'est assez simple finalement et ça m'avait toujours suffit (même si les mères de certaines copines se désespéraient à me voir ne boire que de l'eau pendant mes visites).

Kitty a à peu près les mêmes règles, peut-être un peu plus lousse, à une près: si on me demande mon avis avant de sortir quelque chose à grignoter, je vais toujours refuser poliment, à moins d'avoir vraiment faim (ou d'être chez Carja!) alors que la seule politesse anglaise est de faire insister l'hôte lourdement puis d'accepter un petit quelque chose.

Il y a deux semaines, les douze petons de ma petite famille partent en promenade après le souper, comme tout les soirs depuis l'arrivée de Max. Au hasard, je propose d'aller voir vers chez Laszlo, qui travaille dans le chenil, question de lui montrer comment mon joli toutou s'adapte bien, se promène déjà sans laisse et ne fait faisait pas encore de bêtises. Juste en passant. Juste, genre, dix minutes de blabla dans l'entrée le temps d'épuiser notre quota de mots hongrois.

Ah! Le doigt dans l'oeil jusqu'au nombril!

Laszlo lavant son auto nous fais de grands signes de la main en nous voyant arriver. Première chose que l'on sait (vu le peu de mots compréhensible d'un côté comme de l'autre, pas moyen de faire autrement), l'auto pleine de savon est en train de sécher, nous sommes attablés devant trois verres de bière et les toutous font connaissance avec (Spritch, Spitsht, Stipish? - le chien). Judith vient aussi nous dire bonjour et avec son anglais pas si tant mal nous explique qu'elle a une grosse journée demain, qu'elle ne peut pas s'asseoir avec nous mais elle nous offre une bouchée, si nous voulons? Une feuille de choux farcis peut-être?

Je n'ai pas eu le temps de dire non que Kitty avait déjà dit oui, en précisant bien kitci-kitci, et qu'arrivait vers nous le plat, au complet et intouché(!), de cigares aux choux. Avec la crème sure, la salade de patate, les boulettes de porc aux oeufs (très miam, mais quand même!) ...

Bon déjà, ce serait pas si mal si les hôtes mangeaient avec nous, mais eux aussi ont déjà soupé. Deux belles dindes assises là, discutant comme on peut en hongrois/anglais/allemand pour essayer de finir les coins, les seuls à manger de ce qui ressemble au souper de fête du lendemain et sans avoir vraiment faim.

Euh... on mange un peu? beaucoup? qu'est-ce qui est poli? Si on mange peu, c'est comme si on n'aimait pas; si on mange beaucoup, on est des cochons... c'est quoi la règle dans ces moments-là? Un peu de tout plus tard ce sont les framboises fraîchement cueillies, le jus de framboise pressé maison... et la deuxième bière acceptée par Kitty!! (Sous mes gros yeux qui, sûrement, n'améliorent pas leur opinion de nos manières.) Comble du comble, avec le coucher de soleil sont arrivés en grand les moustiques, nous forçant
à décamper à peine la bière terminée!

Je suis assez gênée et embêtée. Il faut savoir que c'est tout-à-fait dans les normes de politesse hongroises d'offrir - et d'accepter - à manger quand les voisins passent, et puisqu'on juge la qualité de l'hôtesse à la diversité de sa table, rien que de normal à la façon dont nous avons été reçus. Aussi poli de rempli le verre sitôt vide donc toujours en garder une gorgée au fond si on n'en veut pas plus.

Mais de mon côté, je ne sais vraiment pas comment agir dans ce genre de situation et les us du pays sont tellement complètement contraires à mon éducation que je deviens instantanément mal-à-l'aise.
Jusqu'où faut-il accepter?
Et maintenant qu'il est trop tard pour changer les choses, comment rendre la pareille??

23 juin 2007

Vos lumières

En ce petit matin gris (qui n'est plus tellement un matin mais qui est tout de même gris), j'ai deux chose de la plus haute importance à vous demander.

D'abord, blogger c'est amusé à tout traduire en Hongrois pendant la nuit et je manoeuvre en code couleur pour distinguer "enregistrer" de "publier" en ce moment. Est-ce que quelqu'un ayant l'affichage dans une langue connue peux m'indiquer où exactement je dois aller pour changer le language d'interface?

Ensuite, et le plus important: je m'interroge grandement en ce moment sur les limites de l'hospitalité. Jusqu'où doit-on offrir, jusqu'où doit-on accepter ce qui est offert, quelles sont les marques de politesses à respecter lors d'une visite impromptue.
Voyez-vous, je croyais être bien élevée mais à sortir avec Kitty je me rends compte que "ma" bienséance peut être plutôt malpolie chez le voisin. Alors, je profite du multiculturalisme des mes lecteurs pour savoir ce qui est poli chez vous.

C'est en plein le temps de me raconter vos histoire d'horreur de matante Georgette qui débarque un soir pour souper et qui reste un mois. Je vous raconte la mienne ensuite.

Edit:
Kitty dit: "Ha ha ha! Tu vas vraiment avoir l'air folle si personne ne te réponds!"
Vous ne me ferez pas ça hein?

21 juin 2007

Explication Justification Quelque chose en tout cas

Il me semble qu'elles sont dues et je ne saurais dire pourquoi.

Parce que j'aime pas l'image que ma page d'acceuil me renvoi depuis J'y arrive pas. L'explication de mon ancienne psy impliquerait le fait que je ne supporte pas que les autres me preçoivent "faible". Mon explication personnelle implique plutôt le fait que j'ai posté epuisée mentalement et physiquement et que dès le lendemain, la montagne était déjà moins grosse - alors que vous qui me lisez n'avez aucun moyen de relativiser mes écrits comme ça. Vos mots m'ont touché, beaucoup, votre inquiétude m'a alarmé et depuis je m'efforce à dédramatiser la situation avec quelque chose de plus léger.
Mais l'image n'est pas meilleure. Parce qu'en fait ce n'est pas noir, pas blanc, mais pas gris non plus. En plus, je me donne une impression de faire dans le sensationalisme - un coup c'est le fond du fond, un coup c'est le bonheur total - et ça me dégoûte.

Devrais-je croire que vous êtes plus intelligent que ça et capable de lire entre les lignes? Probablement.
Le cas échéant, devrait-je me foutre de l'opinion de ceux qui concluraient au sensationalisme et aux humeurs superficielles? Assurément.
N'empêche.

Ça fait trois ans et neuf mois que j'ai pris ma décision. En trois ans et neuf mois, ma vie a eu le temps de basculer, et le temps de se replacer aussi.

La première année, j'ai été sur les petites pilules, j'ai vu une psy, j'ai perdu ma job, j'ai eu un chum que je n'aimais pas, j'ai stoppé les pilules, j'ai passé deux semaines en Europe avec une amie, je me suis fait mettre dehors par mes co-locs, j'ai laissé le chum, j'ai squatté dans l'appart d'un ami pendant qu'il était ailleurs, j'ai stoppé la psy, j'ai vécu chez ma soeur, j'ai finalement emménagé dans un appart - que j'haïssais - et dans tout ça j'ai repris un semblant de pied.

La deuxième année, je me suis fait ré-engagée dans un post plus important par la même entreprise qui m'avait clairée, je suis partie pour la Hongrie, j'ai rencontré Kitty, j'ai emménagé danns une jolie maison loin de la grand-ville.

Depuis, je me suis installée dans ma maison, dans ma vie, dans mes souliers.

Il y a des choses qui se sont règlées d'elles-même, d'autre que je travaille encore, d'autres que je fais exprès d'ignorer parce que ma situation actuelle ne les implique pas, et d'autres encore sur lesquelles je garde un toujours oeil sans avoir l'air d'y toucher parce que je sais qu'elle sont toujours là, sous la surface, prêtes à me sauter dessus si je relâche mon attention deux secondes. Dans cette catégorie-là se trouve, entre autre, ma culpabilité.

On peut se sentir coupable de choses que plusieurs n'imaginent même pas. On peut se sentir coupable d'avoir peur, se sentir coupable d'avoir des rêves qui diffèrent de celles de l'autre, se sentir coupable d'être émotionnelle, se sentir coupable de ne pas l'être (merci ma psy!), se sentir coupable d'aimer, se sentir coupable des gestes que l'on pose en voulant être aimée, se sentir coupable du mal être que projette sur les autres le fait de se sentir toujours coupable. On peut se sentir coupable, au même moment, d'avoir prêté oreille à l'autre et de s'être écouté soi. On peut même se sentir coupable de ne pas se sentir coupable, se sentir coupable d'oublier et se sentir coupable d'accepter.
On peut se sentir tellement coupable de tellement d'affaires en même temps qu'aucun tribunal, nulle part, jamais, ne pourais rendre un jugement d'innocence.

J'ai essayé de travailler là-dessus avec ma psy, j'ai eu ben de la misère. Ses principes étaient bon, mais des fois j'aurais voulu l'étrangler. Quand je lui disais que lui en voulais à "lui" de m'avoir fait prendre cette décision et qu'elle me répondait que c'était ma décision et que personne d'autre ne pouvait en avoir la responsabilité, j'avais l'impression qu'elle en rajoutait un couche épaisse de même. J'ai fini par comprendre la différence entre responsabilité et culpabilité. Je pense en tout cas.

Cette décision-là allait changer ma vie d'un façon où d'une autre, mais je ne le percevait pas à ce moment-là. J'ai pris la décision "safe" (la décision de peureuse comme je la percevait) pour me rendre compte que je n'étais pas safe du tout. En coupant le noeud qui me ratachait à Anthony, j'ai libéré un fil qui a décousu tout ce que je croyais savoir sur moi-même - mes espoirs, mes projets, ma personalité. Une fois stoppé le détricottage de ma personalité, j'ai dû rebatir du début, me retrouver des buts, des projets, des envies.

Je me suis organisée pour partir, loin. Mon émotionel était débalancé, j'ai décidé de débalancer le matériel pour compenser et retrouver mon équilibre. J'ai mis la découverte et le voyage en première ligne, la routine et la securité loin derrière. J'ai tellement changé le cours de ma vie qu'il n'y a plus grand chose à reconnaître. Ce n'est pas seulement différent de ce que j'aurais vécu si j'avais gardé Anthony, c'est différent de ce que j'aurais vécu si je n'étais jamais tombée enceinte. Je n'aurais jamais perdu ma job qui me rendais folle, je n'aurais jamais tout laissé tombé pour partir en Hongrie, je n'aurais jamais rencontré Kitty, je n'aurais jamais eu besoin d'ouvrir ce blog. Je n'ai pas eu le choix d'apprendre à respecter ce qui m'est arriver et à reconnaître le "bon" dans ma décision. Personne ne peut pas passer son temps à s'aigrir de chaque sourire, à fermer les yeux devant la beauté des choses, à refuser le bonheur d'être aimé. Aussi bien refuser la chaleur du soleil et la fraîcheur de la nuit, ça ne mène nulle part.

Mais!
Mais, il reste, toujours, quelque part, la culpabilité du survivant - d'autant plus quand on est soi-même responsable de la disparition de l'autre. Il y a des fatigues, des confrontations, des projets et aussi des dates qui font que tout revient plus fort en pleine figure. De quel droit je passe par dessus ma peine, de quel droit j'oublie les détails de comment ce fut, surtout de quel droit je me prend à faire des projets d'un jour être maman malgré tout. C'est la trahison ultime, celle dont tout mon être refuse de se libérer sans culpabilité, celle qui signifiera que vraiment, je fais ma vie sans Anthony. C'est le dernier(?) morceau à lacher pour continuer d'avancer et je n'arrive pas trop à m'en convaincre. Autant il me fait souffrir en me reliant à la culpabilité d'avoir lâcher prise sur le reste, autant il représente une part de moi beaucoup trop importante pour accepter de m'en défaire. Je ne veux pas arrêter de compter ces dates qui ancrent ma réalité dans le temps, même si elles me font sentir coupable que ce souvenir ne soit pas constant et qu'une date, extérieure à moi, soit nécessaire pour me ramener là - et pourtant je voudrais ne pas y retourner dans ces moments où tout n'est que ça.

Bref, bienvenu dans le cercle vicieux embrumé que constitue mon cerveau. Je n'ai pas trouvé la façon de conjuguer l'avenir et le passé de cette façon là et parfois ça déborde. Dans ces moments-là, vos mots m'aident et peut-être que oui, je les recherche. Et si le lendemain j'ai un peu honte de tant d'émotivité et d'absence de réflexion logique (ma psy aurait-elle raison?), je préfère parler de la pluie et du beau temps et de la pâte à dents sur la bedeaine de Kitty, le temps de faire le ménage dans ma tête.
Merci à vous tous pour ce que vous m'apportez.

20 juin 2007

Sans bon sens

Quelqu'un pour expliquer à Kitty pourquoi c'est important de passer une semaine à squeezer le tube de pâte à dents déjà virtuellement vide pour être certain de ne rien gaspiller alors que c'est tout à fait sans conséquences de lui en étendre la même quantité sur la bedaine si c'est à partir d'un tube plein?

Bizarrement, je ne trouve pas l'argument clé...

19 juin 2007

Ridicule, un peu

Allez, passons maintenant des larmes au rire, il est temps.
Par où commencer? Mais par rire de moi bien sûr!

Fermez les yeux (ou pas, puisque les yeux fermé vous n'arrivez plus à lire) et imaginez la scène.

Mon fil dentaire, qui tiens mes dents bien droite depuis quasiment 10 ans, ayant soudainement décidé qu'il en avait assez et qui se tortille (m'arrachant des bouts de langue au passage) pour réussir à s'échaper. Moi, assise en hauteur sur la table, la bouche grande ouverte. Kitty debout devant moi avec la lime à ongle en carton, en train d'essayer tant bien que mal de limer le fil à l'intérieur de la rangée de dents.

Non? Pas drôle? Et si on transporte la scène dans le jardin, à la vue des voisins (ça prends quand même une bonne luminosité)?

Et si je vous dit que je suis incapable de regarder le coco de Kitty d'aussi près sans avoir l'envie irrésistible de jouer avec tous ses petits boutons de chaleur, on ne fait pas un joli tableau à nous deux?

Ok. Et si j'avoue que pour terminer le travail en-attendant-le-dentiste, je me promène maintenant avec un morceau de cire à chandelle parfum (et goût de parfum) banane-mangue bien calé sur le bout du fil toujours un peu tordu??

Hé, le ridicule ne tue pas, cha hait hus harlé honne cha!

17 juin 2007

Je n'y arrive pas

Je n'arrive pas à arrêter de compter. Les dates qui m'échappent le reste de l'année se gravent dans ma tête, une après l'autre, s'accumulant jusqu'au 17 maudit qui me laisse devant mon rien à fêter. J'arrive pas à oublier. J'ai oublié tout le reste et je n'arrive pas à m'en pardonner. Je ne sais plus de quoi il aurait l'air à trois ans. Je ne l'entends pas parler, ni courrir, ni poser des questions, ni pleurer ses chagrins. Je lui imagine des yeux bleus qui ne sont pas les siens et c'est bien tout ce que j'arrive à lui donner. Un nom, un âge, des yeux bleus. Je suis une mauvaise mère sans enfants, parce que j'ai choisi. De ne pas changer ma vie, de ne pas prendre le risque.
Et je le sais, douloureusement, à chaque comportement enfantin, à chaque frustration hors proportion, à chaque envie nombrilliste. Je suis, je serais, une mauvaise mère. Parce que ça fait trois ans que je devrais savoir et faire mieux. Parce que par choix, j'ai décidé de ne pas passer par là. Je suis figée dans le temps, incapable de dépasser ça. Oh oui, je parle, je réclamme ma chance, je demande aprobation de talents que je sais ne pas posséder. Je veux qu'on m'appuie, qu'on me fasse confiance, qu'on me donne une chance, mais si quelqu'un s'y risquait... si quelqu'un s'y risquait je sais déjà que je ne la prendrais pas. Ça me tue de voir dans les yeux des autres qu'eux aussi le savent juste à me regarder aller, parce que je sais qu'ils ont raisons. Je fais porter par les autres mon absence de maternité présent, j'arrive déjà trop mal à suporter ce qui m'y a mené.

Je suis désolée Kitty. Tu ne peux pas savoir et tu ne devrais pas avoir à comprendre.
On ne lutte pas contre les vagues, elles nous engloutissent de toute façon. Je retiens mon souffle et j'attends de revenir à la surface. Mon Anthony aux yeux bleus aurait trois ans aujourd'hui, 6 jours avant son père.

14 juin 2007

Material Girl...



















Chez Promod, en blanc ou en noir...










Parce que la mienne s'est brisée sur les marches de Plazza del Campidoglio à Rome












Cette version-là, pour cet acteur-là



















Toutes neuves, pour me permettre de mettre celles-ci en retraite méritée (pareille-pareille, ce sont les seules qui ne m'arrachent pas la peau entre les orteils)





Et pis lui, aussi!



Oualà, ça vous laisse deux gros mois pour aller magasiner!! :^D