20 décembre 2006

Boldog Karácsonyi Ünnepeket és Sikeres Új Esztendőt

vagy
Kellemes Karácsonyi Ünnepeket és Boldog Új Évet
Traduction mot à mot:
Bon(Joyeux) Noël Vacances et Succès Nouvel An
ou
Agréable Noël Vacances et Bon(Joyeux) Nouvelle Année
(Il faudrait quand même que je vous apprenne la prononciation un jour....)
De retour de vacances le 9 Janvier 2007!

Elle est partie!

Pas encore mais presque.
Les valises sont bouclées, attachées avec du tape chirurgical tellement c'est paqueté serré. C'est un cas de "si bobettes oubliées, on va s'en passer."
Le dernier cadeau a été trouvé hier soir passé minuit.
Il neigeait à Laval cet après-midi.
Dans la maison de mes parents, la gastro règne.
Nous avons reçu DEUX dindes de 5lbs, cadeau du grand boss (et je dis wahuh???). La propriétaire m'a cru tombée du ciel quand je lui en ai donné une.
On part demain à 14h direction Budapest, l'avion part jeudi matin à 8h20.

J'ai eu envie de vous faire patienter jusqu'à mon retour, mais je vous le donne en cadeau de Noël.
C'est effectivement le cousin de Plus-tard (qui était en peluche, plus attrayant à première approche mais pas mal moins distrayant à long terme).

Il était dans le hall d'entrée depuis 8 ans, mais il s'est arraché la queue entre deux branches cet automne. Le nouveau vivarium est plus petit, mais mon grincheux aime bien la compagnie.


Un édit demain pour les voeux de Noël en Hongrois. J'ai cherché sur le net mais ça ne correspond pas à mon souvenir donc faudra attendre un peu.

17 décembre 2006

Mon copain à moi c'est ça

Mais non, je ne parle pas de Kitty.


Je parle du collègue avec qui je partage mon bureau depuis un mois.


Une idée?

16 décembre 2006

C'était samedi dernier


Il fallait bein-sûr retourner magasiner.
Aller à Budapest avec Kitty signifie beaucoup de changements de voies réclamées à la dernière minute, beaucoup de directions données d'un "par-là" accompagné du bout du doigt ou d'un subtil tap tap dans la vitre passager et surtout, ma préférée, beaucoup de "personnellement, je serais tournée à gauche à la dernière intersection". Je suis une excellente navigatrice (!), et Kitty est incapable de se diriger seul dans Budapest s'il faut se rendre ailleurs qu'à l'aéroport.


Quand même, quelle chance de trouver stationnement à nos roues en moins de 15 minutes, sur Bàcsi Ut, juste en face de la
Basilique. Kitty toujours prudent, trouve le tout trop facile et s'intérroge su le ruban blanc et bleu clamant Rendorség / Police au bord du trottoir. "Mais non chéri", que je lui dis, "c'est pour empêcher les gens de traverser la rue n'importe où, ils ont dû enlever la barrière habituelle pour quelque raison." Optimiste que je suis, je regarde les trois voitures derrières nous et ça me suffit pour décider que la nôtre est bien stationnée. Kitty est moins certain, je vous épargne mon speech "If you're not happy, move it NOW. If you don't move it now, I don't want to hear about it all day."

Cinq heures de magasinage plus im- que productif plus tard, tout le monde à compris qu'il n'y a plus de voiture au numéro que vous avez composé, sinon il n'y aurait pas d'histoire. Direction monsieur l'agent sur l'autre coin de rue parce qu'évidement, il n'y a pas non plus de numéro à composer pour retrouver l'auto.


- "Bocsànat, besél angolul?" (Aglaé, toi qui désirait des cours de Hongrois, voilà ma phrase fétiche: "Pardon, parlez-vous l'anglais?")

- "Nem, nem."

- "Huh..."


Langage des signes anglo-hongrois, nous avons cru comprendre que la voiture avait été remorquée dans les environs de Hero Square, un petit 40 minutes de marche sur Andràssy Utca quand ça va bien. Sans frais en plus, juste une punition d'ampoules aux pieds ou le prix d'un ticket de métro pour faire 6 stations.


Le résultat en haut de post. Budapest à Noël, c'est magnifique une fois la nuit tombée.

La raison de la mésaventure? Seuls les amateurs de sport l'auront deviné.


Samedi dernier avaient lieu
les funérailles de la légende du football Ferenc Puskas, avec cortège funéraire de Hero Square à la Basilique où il devait être inhumé - et interdiction de stationner tout le long du trajet prévu pour le cortège.

14 décembre 2006

Feel Good post

Parce qu'il ne reste que trois journées de boulot avant de partir.

Parce que j'ai trouvé par un coup de chance monumental LE kit de Noël parfait, que je feel sexy en yable dedans, que je me trouve donc belle depuis que je l'ai essayé tantôt et que même maintenant en pyjama, il m'en reste un petit goût pas piqué des vers.

Parce que Kitty s'est même laissé habiller casual chic pis qu'il est beau mon homme.


Parce que CarJa a révélé ce que j'espère être mon cadeau de Noël sur son
blog et que miam! (en passant Doudlie, je ne peux pas commenter chez vous?!?)

Parce qu'il ne me reste qu'un cadeau de Noël à trouver si seulement je pouvais
me décider à emballer celui de ma Nanie, et que je ne suis ni écoeurée, ni stressée, ni paniquée, ni paranoïaque.

Parce que je me sens comme une petite fille devant le père Noël de savoir que Chroniques Blondes est déjà au moins une fois passée par ici (c'est mon Star System à moi).


Just a feel good moment of eternity...

08 décembre 2006

État des choses

État de la préparation de voyage :
Terminée jusqu'au 1er Janvier 2007, reste 8 jours de vacances à planifier /organiser /réserver.

État neigeux du Québec:
Tranquillement pas vite, ça l'air de vouloir s'en venir...

État du magasinage de Noël:
Ait jeté l'éponge et accepté de faire une partie de mes cadeaux par internet.
Ait encore sur ma liste 2 cadeaux totalement manquants, une idée cadeau introuvable, un cadeau trouvé que je rechigne à emballer tellement je voudrais le garder pour moi et un qui était terminé jusqu'à ce que j'ouvre ma grande trappe pour être gentille.
Ait en même temps 36 compléments de cadeaux à la traîne sur la table du salon, inutiles en soi.

État de l'emballage cadeau (Se décrirait mieux photo à l'appui, mais):
7 rouleaux de papier de Noël sur le plancher du salon.
21 accessoires de décoration pour finition de cadeau impossible à mettre en place avant l'arrivée à destination mais qui doivent quand même êtres planifiés attentivement
Un rouleau de Scotch tape, un tube de colle à papier, une paire de ciseaux
Un pochette de décorations type scrapbook pour confectionner les étiquettes cadeaux, les cartes et les indices de propriété (pas toujours possible d'écrire les noms des destinataires pour les cadeaux dans ma famille, il y a des fouines sous le sapin!)
Une tonne de retailles
Un Kitty abasourdi par autant de gossage pour emballer des cadeaux.

État des valises:
Étes-vous fous? Avant de commencer à penser à faire les valises, faudrait déjà faire le lavage question d'avoir du linge propre à mettre dedans....
Donc, elle s'en vient, la deuxième note recyclée (merci à ma Nannie de m'avoir retourné mes messages originaux):
13 Avril 2005
Début de la semaine deux,
Bob est arrivé ce matin avec le UberBoss et une délégation de trois-quatre autres personnes. Ils vont rester une semaine et j'espère pour eux que le temps va changer parce que pour le moment, il pleut a boire debout depuis trois jours. (Ça m'a donné une bonne raison de ne pas sortir de la maison ce week-end....je suis peureuse qu'est-ce que vous voulez!) Prenez vos paris tout de suite, meurtre de Bob ou suicide de moi avant la fin de la semaine? Au moins aux dernière nouvelles, je devrais avoir jusqu'en Septembre pour me faire une vie avant qu'il arrive définitivement...
Donc, plein de visite cette semaine et un horaire qui semble promettre une amélioration sur la semaine passée où j'avoue que je n'ai pas eu grands choses à faire. Cette semaine, je me lance dans la révision de traduction Hongrois/Anglais (je ne m'occupe que de la partie en anglais, évidemment) et peut-être que je réussirai a m'impliquer dans certaines études ( ndlr: Dream on)!
Je prends mes semaines jour par jour et mes journées heure par heure. De cette façon, j'arrive à ne pas paniquer devant les 2 ans qu'il me reste. Je me coconne (dans le sens de cocon) encore, j'ai du lire plus de livres dans les derniers 5 jours que dans le dernier mois. J'ai trouve un exemplaire du Code Da Vinci a l'appartement, je l'ai lu d'un couvert à l'autre en moins de 10 heures samedi (et j'ai trouvé ça très, très mauvais, je ne l'ai terminé que parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire).. Je sais que je devrais sortir, aller marcher, mais je ne le fais pas (hey, il pleuvait!) Résultat, j'ai du prononcer 10 mots en fin de semaine, et aucun n'était en Hongrois...Pour le moment, ça ne me dérange pas encore, mais je sais qu'éventuellement, je vais commencer à m'en vouloir de ne pas profiter de mon temps en Europe pour découvrir l'Europe (à commencer par la Hongrie!) Avec un peu de chance, Co-loc va être d'aplomb en fin de semaine pour aller visiter un peu, peut-être prendre le train pour Budapest ou pour Vienne ou quelque chose. On verra bien.
Ouais, bon, je vais déjà mieux que la semaine dernière. Pas d'insomnie, pas d'indigestion, juste la gorge jammée, mais c'est probablement parce que la literie, pour faire chic, est en plumes... Tout pour le confort de l'UberBoss quand il y passe, mais ça l'air que Bibi est allergique aux plumes!
Sinon, côté nouvelles outre-Atlantique, il me manque des scouts au rapport, êtes-vous morts?
Douce, Minou, laissez-moi au moins savoir la date et le lieu des obsèques que j'envoie des fleurs?
Lady-die et Nannie, ne négligez pas votre grimpe, les filles! Ça me démange tellement en ce moment que si j'avais emporté mon harnais, je crois que le porterais pour me promener chez nous...Lady, je te le prête au besoin, ainsi que la carte de grimpe (évidemment, le réverso c'est pas touche en mon absence!).
Nannie, es-tu allée au show en fin de semaine (maudite chanceuse, t'es mieux d'avoir une ben bonne raison si t'es pas allée...)
Je vous embrasse tous, même les morts, et j'attends de vos nouvelles.

07 décembre 2006

Un record!



Mais le record, ce n'est pas ça. Le record c'est que:

La toute première chanson de Noël a été entendue ce matin, 07 décembre, à 9h07 exactement.
Et même pas une vieille version pourrie, non, Jingle Bells version Jazz et je vous jure que la fille s'y croyait!


Édit de 11h50 (ça devient une habitude):
La chanson de la secondevient de changer...
Je croirais rêver, Lady-die est-ce que c'est ton homme qui se donne en spectacle de la sorte?????

05 décembre 2006

Rendue!

Parceque je suis en plein délire organisationnel de 18 jours de vacances dans un Québec qui refuse toujours de se recouvrir de neige, ce qui non seulement me rend pas du monde mais qui en plus me coupe l'inspiration artistique, permettez moi de vous faire cadeau de cette petite note recyclée.

En primeur, le tout tout premier email écrit en provenance de Hongrie il y a déjà 20 mois hier.

Je vous mets en situation.


Le 3 janvier 2005, je retournais travailler chez mon ancien employeur à Montréal pour une période d'entrainement limitée avant transfert en Hongrie pour une période de deux ans.

Fin mai, l'état des choses pour obtenir les papiers nécessaires laissait présager un départ en juin ou peut-être même juillet.

Le 30 mars, on m'annonçait que je devais partir le 4 avril, en tant que consultante faute d'avoir mon visa de travail.


J'avais à ma disposition l'appartement de la compagnie à partager avec un collègue Québecois de 15 ans mon aîné que j'avais rencontré trois jours lors de ma première visite - à mon arrivée, il venait tout juste de partir pour sa semaine de vacances mensuelle auprès de sa famille - et le boss de mon boss pour me fournir le transport soir et matin.


J'ai passé mes trois derniers jours au Québec à vider en panique le sous-sol que je louais au frère d'une amie, trier ce qui devais s'en retourner chez mes parents, ce qui s'en allait chez la dite amie faute de place dans ma voiture et ce que j'emportais avec moi, dire au revoir à l'intérêt masculin du moment et aller voir une dernière fois ma famille, leur laisser ma voiture et la moitié de ma vie avec une dernière embrassade.


Ce qui suit est le premier email envoyé à mes copines à mon arrivée. La chronique du lundi en Hongrie a durée quelques mois avant que je ne me décide à ouvrir un blog. Si vous êtes bavard, j'essaierai de vous retrouver les autres.



6Avril 2005
Allo les cocottes et le cocotier (je pourrais dire le coco aussi!),

je suis finalement arrivée, après un espèce de 21 heures hors du temps, où l'on voulait me nourrir à des heures impossibles et me faire dormir quand le soleil était au zénith. Je dois dire que les Brittish ont du génie (et je ne dis pas ça pour Schroeder), leur aéroport est l'un des mieux foutu que j'ai vu, si bien que j'ai réussi à dormir (le p'tit masque pour cacher les quenoeils fourni dans l'avion a aidé beaucoup) sur une chaise de plage de 10h30 a 15h en plein Heathrow sans paniquer pour mes baggages à mains, qui soit dit en passant n'ont même pas fait l'objet d'un petit coup d'oeil croche en passant parce que le sac était trop gros et beaucoup trop lourd.

Donc, arrivée à Budapest plutôt zen pour une fille qui ne savait pas qui venait la chercher ni quand. J'ai pris le taxi comme une grande jusqu'à mon hôtel où je me suis prise une chambre comme une grande, où j'ai pris un bain de littéralement 3 heures avant de me décider à me laver et aller me coucher.

Budapest sous le soleil, mes enfant, n'a rien à voir avec les photos que j'ai pu vous montrer de mon premier séjour en février. Même si les édifices ont l'air d'avoir passé au feu hiver comme été, ce sont les petits jardins qui font la devanture, et tout le charme. Je n'ai pas eu beaucoup de temps, à peine une couple d'heures mardi matin, avant de prendre la route de Veszprém, mais pas en taxi cette fois!

Et voilà, après la fatigue, après l'émerveillement, j'en suis rendue à la panique, comme vous pouvez bien vous en douter. Rien ne sert de mentir, je démentirai bien une fois habituée, mais pour le moment je me demande bien ce qui s'est passé dans ma petite tête pour avoir voulu m'en venir ici. Parle pas la langue, connais pas la bouffe, je donnerais n'importe quoi pour que mon co-loc soit là cette semaine, mais non, monsieur a foutu le camp voir la femme et les enfants, au Québec (!!) Toute seule avec un frigo vide, j'ai peur d'aller faire l'épicerie (ceux qui ont de la mémoire et de l'observation se souviendront que je stressais a l'idée de prendre l'autobus de ville a T-R, rien de nouveau donc à moi qui ai la chienne pour un rien. Donnez moi un parachute et une falaise, je saute, demandez-moi d'aller faire l'épicerie, je capote!).

J'ai hâte à demain, hâte à dimanche, hâte à mercredi, j'ai même presque hâte que Bob arrive! (il arrive dimanche avec la moitié de la planète JOB, pour une petite semaine) Est-ce que j'aurai hâte au jour d'après pendant deux ans ?

Nannie, j'ai promis à MonBoy que je t'enverrais voir le show en fin de semaine, donc vendredi ou samedi, si tu veux aller lui donner le bec que je devais lui donner avant de partir...
Minou, soit pas jaloux, c'est pour moi qu'elle le fait! J'aurais voulu te voir avant de partir, mais à moins que tu ne restes jusqu'à fin mai début juin, ça me surprendrais que l'on se voit d'ici Noël ou dans deux ans.
Lady-die, ma puce, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi en fin de semaine. Merci beaucoup beaucoup!
Et puis, je ne sais pas si vous le savez, mais j'ai maintenant 4 photos de chacun de vous, grâce à Lady-die, et je joue à la patience tous les jours avec vous.

Je vous serre tous plein fort, je vous embrasse tout plein fin et je vous aime tout plein...plein.

Donnez-moi des nouvelles, ça fait passer mon temps que de vous lire!


Édit de 21h30:

Quand Kitty traduit la page avec Gou*gle language tool, la lettre commence comme ceci:

Hello casseroles and the coconut,...

Je pense que je préfère cette version là!

29 novembre 2006

Car il neige dans ma tête

Je le sais que la grosse majorité d'entre vous en ont déjà plus que soupés du thème de Noël étalé dans les boutiques et les magasins.

Ici, j'ai le problème inverse. Les préparatifs sont tellement discrets que j'en oublie que le temps passe et qu'il ne me reste que 22 jours avant de prendre l'avion pour le Québec
Pas de musique de Noël dans les grande surfaces.
Pas de maisons décorées dans le village.
Pas d'heures d'ouvertures allongées dans les magasins.
Pas de neige non plus, ce qui provoque une grande confusion dans mon petit cerveau (il semble que je serais confuse au Québec quand même, cette année toute la neige a migré vers Vancouver!).
Mais quand même un nombre toujours décroissant de jours pour terminer mon magasinage des fêtes, et un Kitty qui déteste magasiner.
Honnêtement, je déteste aussi l'emmener magasiner avec moi. Dans un centre d'achat, je lui donne moins de vingt minutes pour devenir marabout et vouloir s'en aller, même si le dit centre d'achat est en Autriche à plus d'une heure de route de la maison.
Sauf que c'est lui ou rien, et j'ai encore une petite gêne à partir toute seule sur les petites routes alors que le pneu de secours est crevé, que mon hongrois n'est toujours pas fonctionnel, que je n'ai ni téléphone cellulaire, ni les numéros d'urgences en cas de problème et ainsi de suite.
Je me suis servi de son appareil photo comme d'un pot de vin et je lui ai promis de multiples occasions de photos magnifiques dans les rues de Budapest.

Le voyage a failli être un fiasco complet.
Je sais que le dimanche, tout est fermé. J'ai oublié que le samedi, tout ferme à 14h.
Nous sommes arrivée à Budapest à 12h45, dans le trafic, sans place de stationnement disponible. À 13h15, une fois stationnés, j'ai eu bien envie de refuser de sortir de l'auto. What's the point?
The point, c'est ça:
Le marché de Noël et du Jour de l'An à Budapest

Travaux en tout genre sur place

Et des anges de patiences pour nourrir les estomac affamés

J'ai (un peu) frustré Kitty en prenant la dernière photo. Il n'aime pas trop quand je réussi d'un click la photo qu'il tente de prendre depuis 15 minutes. Pour en voir d'autre, c'est sur HungaryMonster.

Surprise!
Derrière la Basilique du côté Pest, tout le square s'est transformé en une grosse foire qui restera pour tout le mois de Décembre avec un roulement constant d'artisants en tout genre. Ça sent bon le porc rôti, les saucisses, le râgu. Dans un coin, une petite scène où les musiciens en tout genre se succèdent. Mes coups de coeur? Le confectionneur de marionnettes (si Esteban était un peu plus vieux!), la papetrie de papier maison, les décorations d'arbre de Noël fait à partir de clémentines et de limes. L'atmosphère pas pressée des gens qui y sont pour passer un moment agréable, tellement à l'opposé de l'atmosphère habituelle d'un centre d'achat à moins d'un mois de Noël. Le joueur de verres d'eau et sa foule dans un coin.

Presque 5 heures de magasinage sans plaintes de la part de Kitty, avec une seule pause strudel dans un petit café en retrait de Vací utca (prononcez Vatci utsa, à la hongroise).

Il me manque encore plein de choses pour Noël. Je me demande si je saurais convaincre Kitty d'y retourner??

28 novembre 2006

Considération

Mai 2006

Ça ressemble déjà à l'été ici et les longues routes de campagnes appellent mon motocycliste de chum.
Le seul problème c'est que les lois financières empêcent les prêts bancaires au résident non-permanent, ce qui nous exclus tous les deux pour encore quatre ans...
Le meilleur moyen donc, serait de contracter une avancée de paye au travail, remboursable sur 6 à 12 mois. C'est une pratique courante ici, que ce soit pour rattraper un retard de loyer ou pour mettre un cashdown sur une nouvelle auto. Souvent, l'argent vient directement des poches du Grand Boss, sans paperasse et sans intérêts - ce fut le cas pour moi quand j'ai loué la maison puisque je devais payer deux mois d'avances + le mois en cours (180 000 HUF soit près de 1 100$ CAN) que je n'avais pas.
Le montant étant quand même substantiel pour la moto (chéri ne roule pas sur n'importe quoi, et plus il magasine, plus les prix augmentent!) il s'est vu répondre qu'il faudrait vérifier la limite empruntable en premier lieu.

À peine dix minutes plus tard, j'ai le Grand Boss dans mon bureau.

- Kitty me demande d'emprunter 1.500 000 de HUF pour s'acheter une moto...
- Oui..?
- Je voulais juste savoir si c'était correct avec toi avant de lui dire oui. Tu n'as rien contre qu'il s'achète une moto?

Le croyez-vous qu'il était vraiment sérieux?
J'ai presque eu envie de dire qu'en fait j'étais contre, juste pour voir à quelle vitesse il allait dire non à Kitty (mais bon, j'aurais beaucoup trop aimé avoir une moto à nous pour risquer la blague).

Quand même, puisque d'autres contretemps ont fait que le prêt n'est jamais arrivé, peut-être qu'il ne cherchait qu'une raison de dire non...

Octobre 2006.
Kitty est en congrès pour la semaine mais il a son cellulaire avec lui.


Le Grand Boss passe dans mon bureau.

- J'aurais besoin que Kitty vienne faire une démonstration à un client à Munich fin novembre...
- Oui? Selon son horaire de déplacement, il devrait être disponible. Voulez-vous que je l'appelle pour vérifier?
(Oui, en plus de ma description de tâche personnelle, je suis aussi la secrétaire de Kitty en déplacement.)
- Non, non, ce n'est pas urgent, je voulais seulement vérifier avec toi que c'était correct si si on partait deux ou trois jours pour ça.

J'ai tellement envie de rire à ce moment-là, mais je ne sais pas si c'est une blague ou pas!
Dans une compagnie de chez nous, je ne saurais rien de ce genre de déplacement. On appellerait Kitty directement et on lui laisserait le bon soin de m'avertir. Ici? On me demande ma permission!

Novembre 2006
Le voyage est prévu pour la fin de cette semaine. Six heures de route jeudi, couché à l'hôtel, présentation au client le matin et retour en fin de journée.
Ce matin, Kitty à le Grand Boss dans son bureau.

- J'ai fait les réservations pour Munich. L'hôtel est tout près du centre. Veux-tu que Petitspetons vienne avec nous?

Le Grand Boss m'offre une journée de congé sans raison.
Mais! Il prends soin de vérifier d'abord que Kitty ne préférerait pas y aller sans moi.

Il va falloir m'expliquer comment a Hongrie peut avoir une histoire autant chargée de guerres. Ils me semblent à moi complètement dévoués à éviter les conflits, même au sein de la vie familiale de leurs employés!





Le PS qui ruine l'histoire un peu, c'est que pour n'importe lequel des employés hongrois dont la femme ne travaille pas ici, la question aurait été "veux-tu y aller tout seul, emmener ta femme ou emmener ta maîtresse?"

27 novembre 2006

Heureuse de se sentir bêbête

Je m'étais juré que je ne changerais pas d'idée.
Ce n'était pas du chantage mon affaire, pas ouvert à la négociation, pas une crisette pour avoir ce que je veux. J'étais blessée, mais sérieuse et réfléchie.

Je me suis dépêchée à publier le texte pour avoir un aide mémoire, puis j'ai arrêté de mettre mon blog en signature ailleurs parce que je trouvais que ce n'était quand même pas la meilleure première impression - déjà, un petit signe que je n'étais pas complètement à l'aise avec ma décision.

En ce moment, j'avoue que j'hésite à tout effacer... mais il paraît qu'il faut s'assumer dans la vie!
Paraît aussi qu'il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée.
Paraît que pour changer d'idée, il faut déjà réussir à en avoir eu deux de suite et que c'est une preuve d'intelligence. Envoye donc.
Je vais être en famille pour Noël.
Avec les cadeaux faits comme d'habitude, parce que finalement la décision n'était ni aussi finale ni aussi unanime que ça.
Avec mon chum et ma famille en no communicado pour le temps des partys.
Avec, probablement, pas mal de stress de tous les côtés et surtout du mien.
Sans cabane en bois rond, sans feu de foyer et sans peau d'ours.
Avec huit adultes et un enfant de moins d'un an dans une maison qui contient 4 demi lit et un lit double. Sans même songer à aller coucher ailleurs.
Parce que malgré la claque à l'ego, malgré que tout ça ne signifie clairement pas la même chose pour tout le monde, malgré toutes mes raisons valables pour dire non, j'aurais passé le 24 décembre à pleurer dans mon shack en bois rond, au grand désespoir de Kitty.
On a beau être éparpillés loin sur la planète, je considère que ma famille est tricotée serrée - avec des mailles extensible, soit, mais la laine ça étire.
J'ai besoin de voir mon monde, j'ai besoin de mes traditions familiales. Les cadeaux, c'est un extra qui me rends mes 4 ans devant une boîte emballée, pas un must qui m'est essentiel ( tiens, tout comme le nouveau DVD de Passe-Partout!).
Peut-être que je n'ai pas réussi à grandir. Peut-être que personne dans ma famille n'a réussi à grandir et que c'est un peu dysfonctionnel notre affaire. Peut-être qu'on stresse tous, qu'on sacre tous et qu'on fantasme tous d'un échappatoire aux réunions familiales parce que ce n'est pas toujours confortable de se sentir régresser vers nos 15 ans dès qu'on passe la porte de la maison familiale, avec le retour en force des caractères adolescents que ça implique. Peut-être que c'est juste moi - en qualité de dernière de famille - qui est comme ça. Ce qui est certain, c'est qu'on finit toujours tous par répondre présent à l'appel.
Et je sais que l'année prochaine si les choses vont comme nous le voulons, Kitty et moi risquons fort de passer les fêtes en Angleterre avec ses enfants et donc que je n'aurai pas le Noël de mon enfance. Je n'avais pas envie de volontairement me couper de ça cette année, j'ai envie d'en profiter encore plus.
Je remercie ma bonne étoile de m'avoir donné une mère qui me connaît assez pour ne pas s'opposer à ma tête de cochon et savoir attendre qu'elle passe, une soeur qui sait faire la messagère calme et sereine dans la tourmente et un frère qui comprends d'où je sors avec mes lubies.
Et pour mon nouveau lecteur qui me fait très plaisir en sortant de je ne sais où et qui s'inquiète de ce que Kitty pense du no communicado...
Il en pense qu'il aime mieux une blonde un peu stressée mais heureuse d'être en famille qu'une blonde qui braille la journée de Noël parce qu'elle voudrait être ailleurs.
Il respecte l'importance que ma famille peut avoir pour moi, même si la sienne à depuis longtemps laissé tomber les réunions de familles sans faire de peine à personne.
Il se dit que c'est le juste retour du balancier puisque j'ai déjà rencontré plus de la moitié de sa famille à lui (et vu le fort accent de certains, le comunicado était vraiment solo un poco) alors qu'il n'a rencontré personne de mon côté.
Il pratique religieusement ses cours de français en faisant la vaisselle le samedi matin, ce n'est pas pour rien.
Il a douteusement hâte d'entendre ma soeur parler anglais avec son accent francophone, surtout étant donné que j'ai perdu le mien depuis longtemps.
Il se dit que sur 18 jours de vacances en classe neige, il peut bien en passer 3 dans ma famille sans en mourir ; ça va lui permettre de se dégeler les orteils et les oreilles (tell me Kitty, which is which?)
PS: La chanson de la seconde pour cette semaine, un petit coup d'enfance en pyjama le samedi matin.

23 novembre 2006

Longue distance

DRRING! DRRRING!

- Oui allo?
- ...
À l'autre bout de la ligne, on n'entend que la respiration difficile et on ne peut que deviner les larmes qui coulent silentieusement, la gorge trop serrée par l'émotion pour laisser échapper le moindre son.
- Oh, non... Poussinette, qu'est-ce qui se passe?

Le son d'une voix qui s'inquiète, c'est tout ce qu'il faut pour que la cascade de sanglots déferle en gros bouillon. On ne peut que laisser couler et attendre l'accalmie, en répétant :
- Respire, respire ma belle, tout doux.

Et puis, entre deux inspirations laborieuses, avoué tout bas comme un secret qu'on ne voudrait pas donner mais qui pèse trop lourd pour soi :
- ...c'est fini ...
- ...Pauvre puce, je suis désolée... Qu'est-ce qui s'est passé?

Et les mots finissent toujours par trouver leur chemin au travers des gorges serrées. Les coups de sangs se hurlent, le désespoir se pleure, l'incompréhension se questionne, se fouille, s'éclaircit. L'histoire se raconte, prends son sens, devient tangible.
Et l'autre voix encourage, se taît, s'insurge, calme.
- Cocotte, peux-tu m'attendre une couple d'heures?
- Pourquoi? Tu étais occupée quand j'ai appelé? Je m'excuse, t'aurais du le dire!
- Non, non, pas du tout. C'est juste que j'embarque dans mon auto là. Je m'en viens.

**********
Il y a des moments où la distance paraît vraiment longue, parce qu'elle empêche tant de choses. Elle rends les silences embarassés alors qu'ils se voudraient respectueux, si seulement on pouvait les accompagner d'un regard qui comprends. Elle provoque des mots inutile et inadéquats là où une embrassade aurait bien mieux fait les choses. Elle coupe le contact dans les moments les plus durs, quand il n'y a rien à dire et aucune façon de le faire. Elle fait disparaître le réconfort, le remplace par de la simple consolation. Elle absorbe le language non-dit à en confondre la lucidité avec le déni.
Et aussi, elle empêche de voir le demi sourire aux yeux pleins d'eau qui prouverait sans nul doute qu'on va s'en sortir malgré tout.


Il y a des jours, maudit que je me trouve loin.

17 novembre 2006

Le coeur gros et l'écume aux lèvres

C'est salutaire l'air pur. La marche aussi, ça aide à dépomper. J'étais en cr*ss, me voilà en beau maudit (pour les non-initiés, le fait d'être suffisament calme pour articuler plus de deux syllabes est un signe certain d'un calme relatif. Disons que j'ai arrêté de trembler et je respire normalement en ce moment.)

Je passe rapidement sur l'effet ressenti à recevoir une claque en pleine face et se faire marcher sur la tête en simultané, je risquerais trop de repogner les nerfs. Je ne dirais que ceci: se faire annoncer sans cérémonie que puisque l'on habite loin et que Frère Ainé sera abscent pour Noël, il a été décidé que nous n'aurions pas voix au chapitre des décisions prises au sujet du-dit Noël en famille (HELLO??!? Je vais être présente moi, et Kitty aussi! C'est juste 800$ de billet d'avion qu'on dépense pour passer les fêtes au Québec, c'est pas comme si on le fesait par manque d'options intéressantes ailleurs!), ça passe déjà mal. Quand on se fait rajouter deux lignes plus bas "(T'aimes pas l'idée de l'échange de cadeaux,) ça veux dire que tu ne participes pas?"... CQFD.

Chez mes parents, Noël en famille ce sont 4-5 petites heures volées à la nuit du réveillon. Une messe de minuit à minuit, un réveillon de petites bouchées sans avoir vraiment faim, des échanges de cadeaux qui nous tiennent réveillée jusqu'à pas d'heure.
Chacun donne, chacun reçoit, la famille immédiate entre eux; les gendres et belles-soeurs des parents et de leur chéri.
Cette année? Oh non, cette année on fait ça short and sweet, une échange de cadeau "ouverte" i.e. un cadeau qui peut plaire à tout le monde et chacun pige l'emballage de son choix sous le sapin. Les arguments pour? Je ne doute pas qu'il y en ait pleins. Notamment ça coûte moins cher de même et c'est moins long à magasiner.

Outre le fait que cette décision ait été prise - sans m'en parler - depuis le 23 Octobre (on est le 17 NOVEMBRE, poeple, commence à être temps que je sois mise au courant!!!) je trouve l'idée absolument dénuée d'intérêt famillial.

Dites-le moi si je suis la dernière désillusionnée de la planète qui se force encore le c*l pour acheter des cadeaux qui veulent dire quelque chose pour la personne à qui ils sont destinés. Dites-le moi si je suis la seule à être incapable de trouver une idée vraiment intéressante et personnelle quand ça doit plaire autant à ma mère qu'à mon beau-frère et qui trouve la chose vraiment ridicule quand je pense à Kitty qui devrait réussir le même exploit sans jamais avoir rencontré un seul membre de ma famille. Dites-le moi si je suis la seule qui ne ressent aucun feeling particulier à donner un set de couteaux à fromage ou une chandelle parfumée - et qui en ressent encore moins à les recevoir.

C'est le genre d'échanges qui se fait au travail ou quand, dans un même party, sont réunnies 25 personnes qui se voient moins de trois fois par années. Et ça peut être drôle, quand on en espère rien parce que qui dans le groupe pourrait savoir ce qui nous ferait vraiment plaisir?

Sauf que des échanges du genre, j'en ai déjà suffisament. Sauf que pour moi, les membres de ma familles ont plus de valeur que ça et j'ose espérer que je les connais suffisament pourêtre capable de faire mieux qu'une bouilloire en forme de grenouille quand arrive une occasion d'offrir. Des cadeaux qui ne veulent rien dire, choisis pour la blague instantanée ou pour leur capacité à être cachés dans une armoire pour le reste de l'année et sitôt oublié, j'en achète suffisament et j'en reçoit trop. Le sous-sol de mes parents est plein de gogosses et de bidules reçus alors que je n'avais pas d'intérêt à les apporter en Hongrie.

Alors non, je ne participerai pas, parce que pour moi ça ne veut rien dire. Et tant qu'à économiser sur les frais du Temps des Fêtes, aussi bien ne pas acheter des cadeaux qui ne me font pas plaisir.
Sauf qu'il faudrait être vraiment con pour espérer que je passe mon Noël à faire le spectateur dans ma propre famille et que je force Kitty à faire de même.

J'angoissais justement sur l'impossibilité de passer des Fêtes avec une minimale tranquilité d'esprit alors que mon chum et ma famille sont en continuel no cominicado. Voilà le problème réglé et sans remords. Cette année, Kitty et moi passeront Noël dans un conté de fée canadien, un petit shack en bois rond, peau d'ours et feu de foyer. Ça va me couter un bras, mais c'est pas comme si j'avais autant de cadeaux de Noël que d'habitude à acheter!!

08 novembre 2006

Mal parece que solo me quedés ...

Je sais, c'est de la pop. Et moi, fille de rock, je n'écoute pas de pop.

Sauf, il semblerait, quand la pop m'est chantée en espagnol.

J'ai changé
la chanson de la seconde (et haut à droite, là où vous ne regardez jamais) et puisque j'ai les hanches qui se baladent malgré moi, elle risque de rester là, euh... au moins 604 800 secondes.

Ou jusqu'à ce que je sois capable de chanter les paroles sans m'enfarger dans ma langue.



Mal parece que solo me quedé
Y fue pura todita tu mentira
Que maldita mala suerte la mía
Que aquel día te encontré ...

07 novembre 2006

Et pendant que je dors ...

Mon amour lui, décore
Et garde le secret de ses oeuvres d'arts
Jusqu'à bien après son départ.


Baby come back soon,
I miss you already,
The house is empty,
The bed is cold.

I need cuggles

et je veux un bisou.
Can't sleep without you,
Next time I'm going too.

06 novembre 2006

Tout petit matin

Le problème quand ça fait longtemps qu'on a pas joué à la princesse et que soudain il nous prends l'envie de recommencer, c'est qu'on a vieilli. Imperceptiblement, sans rides, sans marques. Le corps a simplement pris l'habitude d'être traité de façon civilisé et ne pense même plus à dire merci tellement ce n'est que normal.

Fiez-vous sur moi que vous allez le savoir si vous décidez de supprimer les privilèges de grands-mères.

Ça doit faire plus de 18 mois que mon choix de chaussures se limite aux gougounnes à strap entre les orteilles, espadrille ou soulier de marches. Que du bon soulier qui respire bien, qui soutient comme il faut et surtout, que du soulier sans talons. J'ai le bassin enligné moi madame, la courbure illiaque qui sait se tenir et la tête droite.
Euh non, j'ai le body qui a appris à compenser un déplacement C3-C4 qui revient tout le temps, une courbure trop creusée et un bassin plus bas à gauche qu'à droite. Et dès qu'on rajoute à ça un deux pouces et demi de talons, j'ai les fesses qui ressortent, la totalité du poids du haut du corps qui repose sur mon bassin croche et le cou qui tire - qui tire fort.

Si bien que je me tappe le mal de tête du siècle depuis deux jours. Je me couche avec, je me lève avec, je me traîne avec à la journée longue. J'ai un trou dans les tempes à force de masser pour soulager la tension. Je peux dessiner sur mon crâne exactement où passe le nerf entre le sinus et l'homoplate ; c'est là que ça fait mal. Je calcule précisément pendant combien de minutes dans la journée j'ai besoin de porter mes verres de contact, parceque je ne peux pas les endurer plus de 6 heures d'affilées (on parle de la fille qui pouvait les garder trois semaines sans les laver ici). Je les porte uniquement parceque je dois pouvoir mettre mes lunettes de soleil à l'extérieur, même par temps nuageux. J'ai forfaité mes écouteurs. J'ai éteint la radio de la voiture. J'ai mal à la tête.

Je me suis couchée à 20h hier soir. Bénis soient le silence et la noirceur.
Je me suis réveillée à minuit, fraîche comme une rose.
Je me suis levée, juste le temps de me brosser les dents.
Je ne suis pas maniaque, mais ça me dégoûte un peu les dents sales.

Sauf que j'aurais du les endurer. Le mal de tête est revenu en force et le sommeil s'est éclipsé.

Entre moi qui souffre, Kitty qui stresse devant le voyage à Washington de ce matin, Roxy qui lèche le plancher et le réveil qui nargue chaque minute de précieux sommeil envolé, il y a des rêves qui se perdent.

J'ai jetté la serviette à deux heures du mat et j'ai rejoint le divan avec une bonne dose d'ibuprofène. Au moins Kitty a pu dormir trois heures avant la sonnerie du réveil.

Parce que - et tout le point de ce post est là - le départ pour l'aéroport devait se faire avant 6h ce matin. Départ du vol à 9h40, 1h30 de route à faire et des manifestations dans la capitale en plus du traffic habituel d'un lundi matin.

À 5h55, les deux corps épuisés sont dans la voiture. À 5h58, en passant devant le dépanneur, les deux zozos qui voudraient tant être couchés sont éberlués de voir pas moins de 5 personnes amassées sur le perron, attendant l'ouverture. À 6h00 les deux zozos retournent à la maison chercher l'adapteur du lecteur de musique et remarquent que la foule a disparue à l'intérieur du dépanneur maintenant ouvert. À 6h03, une fois partis dans la bonne direction, les étonnés rencontrent 3 personnes marchant au bord de la route en direction des vignobles. À 6h08, les deux expat-depuis-plus-de-17-mois voient que le casse-croûte qu'ils avaient toujours cru out of buisness puisque toujours fermé est bien ouvert et semble bien faire de bonnes affaires. À 6h15, le train est à la gare d'Alsőörs, à demi rempli de gens bien réveillés en route pour le boulot.

Il faut se rendre à l'évidence, nous sommes encore moins intégrés qu'on ne le croyait. On peut même dire qu'on a jamais encore vécu une journée en Hongrie. Parceque la vie ici, c'est une heure avant l'aube que ça se passe. Le social se fait sur le perron du dépanneur à la noirceur, la messe se tient aux matines - à 6, pas à 9h - et vu comme ça, ce n'est pas surprenant qu'à 14h, il n'y ait plus personne au boulot.

Pendant quelques minutes, j'ai eu le goût de m'y mettre moi aussi. Travailler une vraie matinée et vivre ses journées en après-midi. Imaginez les choses que l'on peut faire quand on arrive à la maison à 14h30. Toute une après-midi à occuper! Que de temps pour popotter, promener le chien, écrire!

Sauf que.

Sauf qu'avec 5 à 9 heures de décallage avec l'Amérique, il faut quelqu'un pour répondre aux clients en temps réel de temps en temps.
Sauf que bien franchement, à part les soirs de mal de tête, c'est plutôtdifficile de me convaincre d'aller au lit à 20h.
Sauf que je me connais, ça va revirer en autant de culpabilité à passer des après-midis ensoleillés écrasée à ne rien faire parce que juste envie de relaxer. L'inactivité passe toujours mieux quand il fait noir dehors.

Je vais continuer à profiter des étoiles du soir dans le silence plutôt que de celles du matin au son des cloches. Je vais continuer à travailler jusqu'à tard et à trouver que la levée du corps vient trop vite le matin. Je vais aller prendre une autre dose d'ibuprofène, avant que le mal de tête se se refasse sentir.

PS: qui a parié que je portais quand même mes talons aujourd'hui? Vos avez gagné, mais c'est seulement parce que mes jeans sont trop longues et trainent dans la boue sinon...

04 novembre 2006

Première neige..



Depuis deux jours, en intermitance, la bataille entre blanc et vert fait rage. Le thermomètre, partisant fanatique des verts qui n'ont pas assez vu l'automne, refuse de descendre sous zéro excepté pendant les petites heures du matin où personne ne témoigne.


Le ciel tente de fausser la perception des choses en amassant un manteau douillet d'ammunitions.

Si les cadavres blancs ne mouillaient pas autant le champ de bataille toujours vert, il serait facile de se coucher sur le dos, regarder le ciel visualiser la victoire du blanc dans un monde qui ne reverra la couleur qu'au printemps prochain.


Mais ce n'est pas comme ça ici. La neige ne reste jamais. Les couleurs ternissent, le thermomètre laisse retomber son appui en même temps que le ciel renonce à ses munitions et l'hiver se traduit de brumes et de froid.


Et moi je joue à la princesse pour la première fois depuis des années, avec mes talons d'hiver de 2 pouces et demi et ma doudounne rose bonbon au foulard assorti. Il me manque des mitaines, et un chapeau que je n'arrive pas à trouver...

25 octobre 2006

Les outils pour réussir sa déprime - 1

Le pire dans tout ça, c'est qu'en écrivant mon dernier post, je me sentais très bien et pas du tout déprimée. Je sais que personne n'a compris, mais ça ne m'a fait que du bien de me sentir si petite et insignifiante, parce qu'ainsi je n'avais pas le poids du monde sur mes épaules.

Mais, pour ceux d'entre vous qui ont envie de s'auto-investir de pouvoir sensitifs extra-ordinaire, je vous en donne la chance: ce n'était effectivement que partie remise et j'ai passé mon dimanche dans un étant de délabrement avancé. Vous savez, ces moments où la vie nous pèse à s'en arracher le coeur et dans lesquels on s'enfoncent avec un plaisir maladif? Plus on se sent mal, plus on se trouve des raisons pour justifier notre dégoût du monde et plus on a de raisons, plus on déprime - et on aime ça!
Torture psychologique entretenue. Ça ne vous dis rien? N'essayez pas. On devient vite accro.
Vous n'êtes pas certain de savoir de quoi je parle? Visionnez le début de Bridget Jones, la scène où elle se déchire le coeur (et la gorge) à chanter "I can't live" en pyjama et complètement saoule. Pensez-vous sérieusement qu'elle n'a pas de fun, la madame?

Je vous donne ma recette toute personnelle donc, pour bien réussir sa déprime. Ma seule mise en garde est la suivante: on sait quand ça commence, on ne sait jamais quand ça va finir. Au moins, je peux vous guarantir qu'avec ma recette, au lieu de trainer un vague mal à l'âme pendant deux semaines, c'est 24 heures mode zombies submergé et vous aurez ensuite vraiment envie de passer à autre chose et rapidement.

Chapitre 1 - Glucosémie mon amie

Une déprime, ça se prépare à l'avance. On la sent venir habituellement alors c'est facile. On la bataille pendant quelque jours, parceque le milieu de semaine n'est pas le meilleur temps pour mettre le systéme à off, mais on sait très bien qu'on va finir par lui laisser le plancher. Alors on prépare le plan bouffe.
On se dépêche à vider les armoires de tout ce qui est relativement santé mais quand même facile à préparer. On mange tous les fruits, yogurt sans gras, légume en conserve. On finit les reste aussi, il ne faudrait pas avoir un repas équilibré à disposition dans le frigo. On laisse la créme glacée, on s'assure même que le pot est encore au dessus de la moitié. Sinon, il faut en acheter un deuxième.

Et puis on se dit qu'on a été sage toute la semaine à manger si santé et on se félicite en remplissant nos stocks avec des gras trans, des calories vides et surtout surtout des sucres rapides. En portions américaines s'il-vous-plaît, ce n'est pas une vrai déprime si on reste raisonnable.
Ça tombe bien en ce moment, l'Halloween approche. Et après, ce sera Noël. Et après, la St-Valentin. Et après, Pâques. Et après...c'est pas difficile, il y aura toujours une bonne raison pour que les magasins soient remplis de cochoneries.

Je vous donne en primeur ma dernière liste d'épicerie pré-déprime, juste pour vous donner des idées:
Push-pop? Check!
Gummies bears? Check!
Cheetos? Check!
Ramen? Check!
Chocolat noir 60%? Check, mais soufflés par Kit avant de partir. Faudra improviser rendu là.

Maintenant, le matin dédié à la dite déprime c'est grasse mat (je couvre l'importance de l'inactivité dans un prochain chapitre).
Il faut attendre que la faim vous tire du lit et encore, on feintera l'estomac avec un café question de le faire patienter à la limite du possible. Les résultats sont guarantis ; quand vous n'y tiendrez plus ce sont les calories vides que vous allez réclamer. Et c'est très bien ainsi, parce qu'un faible apport nutritionnel entretient l'apathie.

Les sucres rapides, on les utilise comme montagnes russes. Quand l'envie de dormir est trop forte, on contrecarre à coup de montée de glucose. Quand bien même vous iriez vous coucher, c'est l'insomnie guarantie. Et la cerise sur le sunday, c'est le crash de moral qui arrive à a fin du buzz. À la seconde où vous allez décider que vous avez décidément trop d'énergie pour rester assis à ne rien faire, où vous allez regarder dehors et ressentir l'appel du ciel bleu et du frais de l'automne, c'est la fin de la ride. Votre taux de glucose est en chute libre, vous ne vous sentez pas très bien, le soleil vous donne mal à la tête, le monde extérieur est un endroit hostile aux agressions multiples. C'est l'arrivée en trombe des idées noires, mal de coeur en prime. Si vous êtes chanceux, sucre + gras trans = vomissement incontrolés à un point donné de la journée. C'est bon, vous n'engraisserez pas trop et en plus vous aurez l'incomfort physique post-gerbe pour accompagner vos blues.

Évidement, les mêmes résultats (à peu de choses près) peuvent être obtenus avec une bonne dose de vodka.
Dans mon cas personnel, j'évite. D'abord, les lendemains matins sont moins drôle. Ensuite, l'alcool me brouille le cerveau et je n'arrive pas à ruminer mes idées noires autant que je le voudrais. Et finalement, je ne peux pas boire et ne rien faire sans immanquablement m'endormir avant la fin du temps réglementaire de mal être. Un déprimée sobre a tellement plus de charisme de toute façon!!

Demain (ou en tout cas, eventuellement), l'importance de l'environnement.
Bonne journée! :-D

19 octobre 2006

Immobile

Semaine de fou.
C'est l'automne, il fait froid et il fait noir de bonne heure. Nous venons de récupérer Roxy jusqu'au fêtes et depuis deux jours la pauvre n'est pas sortie faute d'avoir un temps d'ensoleillement disponible pour une ballade.
J'essaie chaque matin de me lever de bonne heure pour faire une bonne journée de travail et quand même rentrer tôt, mais rien à faire. Le cerveau reste derrière et je rentre à 20h30 sans avoir terminé les quotas de la journée.
Je suis deux semaines en retard dans ma job.
Ou bien je ne sers à rien dans cette boîte ou bien je cache bien mon jeu, mais personne ne semble s'en être rendu compte. Le bon côté? Je ne me suis pas encore fait chicaner. Le mauvais, c'est que tout le monde continue à me donner du travail à faire au rythme habituel. J'ai la tête dans le cirage, je reste plantée à à rêver d'évasion, je perds patience, je dors mal, je me réveille tout croche, je stresse à la pensée du jour où quelqu'un quelque part va réaliser ce qui se passe. J'ai un points dans le dos, maman il faudrait que j'aille voir les petits Marcoux.

Et puis ce soir, je suis partie du boulot quelques minutes avant que mon chauffeur n'arrive pour me prendre. Et j'ai marché dans le noir presque complet, avec les étoiles au dessus de ma tête et le lampadaire de la barrière pour me guider. Et j'ai vraiment vécu ce que je ressent depuis un mois. J'avance sans avancer, j'ai tout les mouvements pour me propulser en avant mais ce qu'il y a autour de moi ne change jamais. Autant ça peut être frustrant sur une journée de travail, autant ça fait du bien quand on en sort. Je ne suis rien, je ne changerai pas le monde, je n'ai aucune importance. Aussi bien en profiter pour faire les choses à ma façon. Demain, je profite de mon sommeil matinal. Puis je donnerai le gros coup de collier pour finir ma semaine sans devoir rentrer pendant mon férié de lundi. Je finirai tard, mais je vais prévoir le coup et m'apporter un cup cake. Et puis quand je vais finalement rentrer à la noirceur complète, je sortirai promener le chien dans la nuit pendant que Kitty fais ses valises.

Pour Janette et Dodinette, la photo de la devinette...

12 octobre 2006

Note a caractère multidisciplinaire

Mise à jour de plans de voyage


Monsieur Kitty et Mademoiselle Petitspetons seront au Québec pour le temps des fêtes. Les billets d'avion sont achetés et les voyageurs seront sur place du 21 décembre au 8 janvier. Au menu du programme (je devrais dire anti-gramme, puisque j'espère bien que ce soit suffisant pour contrer les effets de la tourtière et de la tarte au sucre), apprendre à faire du snow à St-Bruno, grimpe intérieur chez Allez-up, glisse et patin à Valcatier, escalade de glace aux chutes Montmorency (ou ailleurs, je connais mal les sites de glace au Québec. Guylou, c'est ton cue ça), traineau à chien dans les cantons de l'Est, ski de fond quelque part, et si quelqu'un veut bien ski alpin au Massif de la petite rivière St-François. D'ailleurs, cherchons activement quelqu'un pour partager un chalet au Genévrier pendant deux ou trois jours, horaire flexible. (J'ajoute tous les liens pertinents sur cette note ce soir, en ce moment ce n'est pas possible.)

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Mise à jour des cours de français


Plainte reçu de la part de l'étudiant; serait-il possible que les mots qui désignent des opposés se distinguent l'un de l'autre par plus d'une lettre / d'un son qui n'existe pas dans toute les langues?

Exemple pratique, sachant que le son "u" n'existe pas en anglais puisque le 'u' se prononce "ou"

Au dessus
En dessous

"Ma nez est au dessous ma menton"
"Non, au dessus, uuuu."
"But that's what I said, au desswoue, woouu."

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Mise à jour de l'humeur du jour


Carja me demande:
"Qu'est-ce qui se passe avec toi? Problèmes de sommeil? de conscience? de mal du pays?"

Ma vieille, tu m'énerves. Il n'y a que toi, après que je t'ai dit que tout était correct et que tu ais fait semblant de me croire, pour me ramener ensuite subtilement que tu n'es pas dupe. Je déteste ça quand tu as raison.
Alors, oui, mais j'ai arraché la tête de ma conscience, et je l'ai greffé sur le corps de mon gros bon sens. Ça va mieux je te le promet, et si mon gros bon sens ne m'empêchait pas de faire des promesses que je risque de ne pas tenir, je te dirais que c'était la dernière fois que ça arrive et que j'ai finit par comprendre. Mais bon, tout le monde sait que mon gros bon sens n'a pas de trop d'une deuxième tête, alors qui sait.

Sinon, le sommeil est si peu dérangé par les ronflements de tracteur d'un Kitty enrhumé, et le mal du pays se porte relativement bien sachant que j'en reviens et que j'y retourne bientôt.
L'humeur mélancolique et dépressive est à blamer sur la musique pop et les séries télé cu-kul. Je me soigne et je vous en reparle.

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05 octobre 2006

Dreamless sleep anyone?

Je ne me suis pas endormie à l'heure des poules, je me suis endormie à
l'heure où les poules se réveillent.
Puis je me suis mise à chercher le téléphone qui sonnait. Vous savez quand
il ne faut absolument pas manquer l'appel mais qu'en cherchant le
téléphone, on tombe sur une casserole qui doit absolument être récurée à
cette seconde précise sinon elle sera foutue, mais qu'on n'a pas d'eau
chaude parceque la chaudière s'est arrêtée, mais qu'on ne peut faire
repartir la chaudière, mais,..?
Et le téléphone qui n'arrête pas de sonner.

Ah bon, personne ne sait? Je vais vous dire, c'est comme se réincarné en
Cher Eugène pendant la nuit. Et ce n'est pas reposant!

Le pire dans tout ça. c'est qu'il n'y a même pas de téléphone chez moi.
La nuit prochaine, je laisse le téléphone sonner et les casseroles à
récurer et je pars me promener dans les champs en chantant.

Y'a un trou dedans mon seau,
Chère Élise, chère Élise
Y'a un trou dedans mon seau....

02 octobre 2006

Testostérone et araignées

Démetan se demandait dans une note récente, qui alors tuerais les araignées?

Et bien je vais vous dire un secret.
Les filles n'ont aucun problème à tuer les araignées, mais ce, tant et aussi longtemps que le niveau de testostérone dans l'air ambient est suffisament bas.

Exemple numéro un:
Je me lève le matin, ferme la porte pour laisser Kitty dormir - bloquant efficacement les effluves hormonales. Direction salle de bain les yeux collés, pour trouver... un grosse araignée au fond de ma baignoire!!! Beurk beurk beurk!! Et pourtant sans un cri, sans une larme, la dite araignée s'est faite noyée et j'ai pris ma douche comme si de rien n'étais.

Exemple numéro deux:
Kitty est occupé sur l'ordinateur alors que je passe à la douche (oui, bon, ma salle de bain est infestée d'araignées, ça arrive quand on vit les fenêtres ouvertes et sans moustiquaires). je mouille l'éponge et là, là sur ma main, cette énorme araignée qui sort d'on ne sait où !!

- AAAaaaaaaaiiiiiiiiiii!!!!!!!, que je crie de ce cri super aigü que j'avais toujours pris pour de la frime dans les films, en laissant tomber l'éponge et secouant la main très fort pour faire tomber l'araignée.

Et à la regarder sur le bord de la baignoire, toute sonnée, je me demande une demie-seconde si ça vaut la peine de crier une seconde fois.

-AAAaaaaaaaiiiiiiiiiiii!!!!!!, que je cris tout aussi fort.

Après tout il est réveillé et disponible, alors pourquoi je m'embêterais à tuer les araignées à la place de Kitty, hein, pourquoi? *

*Pour ma défense, je vous dirais que s'il n'insisait pas autant pour que les petites bibittes de la maisonnées soient retournées dehors sans heurts, elles seraient surement moins nombreuses à venir chercher asile chez nous les jours froids et je n'insisterais pas autant pour qu'il procède lui-même à l'élimination.

28 septembre 2006

Le choc des cultures

Pendant de longues périodes, il est tout à fait possible de vivre en Hongrie sans sentir de grosses différences culturelles.

Puis un vendredi apres-midi, on se fait inviter à un BBQ au travail et ce que l'on découvre dans la cafétéria ressemble à ça:



Hum, appétissant n'est ce pas? On vous sert une petite portion?
Non?
Pourtant, c'est préparé par le maître en personne. Que des ingrédient naturels et de qualité. Je le sais, c'est moi qui ait coupé oignons,
piments rouges et paprikas jaunes au tout début de la recette!
Honnêtement, une fois bien brassé pour mélanger le gras, c'est quand même bon - petits goût de piment un peu trop prononcé pour moi, mais tout le monde sait que je suis difficile (et que je n'aime pas le piment).

Pour la preuve de goût, voir ci-contre à quel point le fond du chaudron a été apprécié. On s'entends quand même pour dire qu'il y a meilleur pour a ligne, mais c'est à ce moment-là qu'on se rappelle que l'économie de la Hongrie est majoritairement basée sur les produits de la ferme et que la semaine dernière encore, c'est l'âne et la charrette qu'on a vu dans les champs ramasser le foin (malheureusement, je n'avais pas d'appareil photo. Un jour je vous montrerai, promis.)




L'autre chose qui ramène instantanément le dépaysement, c'est de partir en ballade un week-end pour marcher dans les rues de la basse ville de Székesféhervar et de tomber là dessus:




Ils sont une centaine peut-être? A cuisiner leur goulash en pleine rue sur de petits feu de bois. Tantôt c'est une affaire de famille, tantôt une affaire de compagnie que de préparer les ingrédients. On remarquera la forte concentration d'hommes au travail autour du feu. Le goulash, comme le BBQ, c'est une affaire d'homme. Grrr!



Nous aurions bien voulu goûter, il va sans dire. Nous avons bien vu quelques personnes se promener avec leur assiette en plastique et leur morceau de pain, mais la maitrîse limitée du language ne nous a pas parmis de leur demander à quel endroit et à quel prix ils se les étaient procurés, ni même de savoir si nous assistions à un concours, une levées de fond ou simplement un BBQ dominical.

Je ne sais pas chez-vous, mais moi je n'ai jamais vu quelque chose du genre et Kit encore moins. Je suis persuadée qu'il doit exister au moins 10 lois empêchant la tenue d'un cuisin-o-thon dans les rues du Québec. Parceque quelqu'un pourrait empoisonner sa soupe, ou quelqu'un pourrait utiliser des légumes OGM sans mettre une affiche en lettre de 11 1/4 pouces, ou quelqu'un pourrait changer sa recette à la dernière minute ou pire encore (et certainement plus probable) absolument rien n'empêcherait un passant de cracher dans le chaudron en marchant à côté - ceci dit, ici rien ne l'empêche sauf la taloche qu'il va recevoir par la tête et la certitude qu'il devra ensuite manger le chaudron et le crachat, à lui tout seul et sans attendre que ça refroidisse.

Ce qui me surprend surtout, c'est la quantité de gens qui particippent à ces évènements. En ce moment, c'est le temps des récoltes et des vignobles, mais on fête aussi en communautés la promotion des apprentis (qui correspond avec la fin des classes), les fêtes nationales Hongroises, Slovaques et Roumaines, les libérations (nombreuses), les fins de guerres (nombreuses aussi) et les dates importantes pour chaque ville ou village. On peut fêter tout l'été si on se donne la peine de sortir de chez soi un tant soit peu. Et les gens le font! Les rues sont toujours pleines, les commerçants font des affaires, les spectacles attirent des foules.

En bons étrangers blasés, nous on reste chez nous et ce n'est qu'au hazard d'une sortie pratique que l'on découvre que c'est la fête.

Un dernière photo (pour ceux qui veulent en voir plus, voir l'autre blog bientôt)

La photo complète à qui saura me dire ce que c'est!

27 septembre 2006

Ah la vache!

J'étais partie camper sur un coup de tête, comme ça, juste pour le plaisir de dormir dehors. Deux de mes oncles ayant chacun une terre à 1 km de distance sur le même rang - et un des deux ayant même sa résidence d'été là-bas - je connaissais l'endroit parfait pour dormir au son du ruisseau et pouvoir quand même déjeuner aux croissants beurrés le lendemain.

J'avais placé mon nécessaire de camping dans ma petite deux portes sable du désert. J'avais tout, de la lampe frontale au sleeping bag -20°C en passant par le papier de toilette biodégradable. La seule chose que mon sens pratique avait oublié de réviser était ma tenue. Vieux short, camisole, et sandales à talons hauts. Bof! La voiture se rends pratiquement jusqu'à la porte de la tente et de toute façon je suis une pratiquante inconditionnelle du pieds nus dans l'herbe dès que possible.

À l'entrée du terrain, je descends de la voiture pour aller enlever la chaîne qui bloque le chemin, je barre ma portière et la referme, comme d'habitude.
..
..
Sauf que le moteur tourne toujours, lui. Donc la clef, elle est toujours dans le contact, elle.
Ne pas avoir eu peur de l'effet d'une porte d'auto qui se ferme sur de pauvres petits doigts fragiles, j'aurais sûrement pu rattraper la portière tellement la lumière ne s'est fait qu'une fraction de seconde trop tard dans mon cerveau. J'ai du me contenter d'un Non! retentissant accompagné du claquement de la portière.

Me voilà en plein milieu de la campagne en talon haut et very short short, avec le soleil qui descends emportant avec lui la chaleur de la journée.
Pas de panique, un kilomètre, même en talons hauts, ça se marche très bien. Simplement qu'à prendre la carte du service de dépannage routier, qui est dans ma sacoche ... dans l'auto. Tant pis, je paierai de ma poche n'importe quel service de dépannage.

C'est tranquille quand même le rang six. Il y a la forêt, les champs, quelques maisons et des vaches dans leur pré qui n'ont même pas besoin de clôtures.

Des vaches qui viennent vers toi quand tu marches sur le bord de la route, alors que franchement, dans ces sandales-là elles avancent pas mal plus vite que toi!!

La citadine campagnarde que je suis a évidemment déjà vu des vaches. Elle a déjà touché, senti, trait la chose dans sa stalle. Elle a aussi déjà traversé un champ de vaches avec de vraies vaches en liberté dedans. Mais voilà, les vaches, elles, n'ont jamais porté attention à moi. C'est facile de ne pas avoir peur d'une roche, même d'une très grosse roche, jusqu'à ce qu'elle commence à débouler vers vous. Là, c'est une autre histoire!

Depuis, plus rien à faire. Les vaches me fixent de leur yeux globuleux, je vous le jure. Elles se rassemblent à plusieurs, droites et immobiles, et m'observent avec le chien – certaines mauvaises langues disent qu'elles observent le chien et se foutent bien de moi, mais elles ne les ont pas vu faire.

J'ai toujours de bons souliers maintenant quand je vois des vaches. Dès qu'elles avancent, moi je détalle.
Gyere Roxy, most!!

25 septembre 2006

La main dans la geule.

C'est exactement comme ça que mes meilleures résolutions prennent le bord.

Ça sent l'automne. Les feuilles ont envies de tourner, certaines la mort dans l'âme se sont déjà laissées périr et dépérissent maintenant en craquant sous les pas. Le ciel est d'un bleu qui ne peut apparaître qu'en contraste avec les jaunes et les rouges. La canicule est depuis longtemps oubliée et c'est sans arrières pensées que l'on commence à se plaindre du frais dès le soleil disparu.

Les constats de la rentrée sont fait et il me faut l'avouer: pas de mode hibernation cet hiver. Il faudra bouger dans la fraîche brise, marcher les collines et les champs, nourrir les yeux des changements journaliers en affamant le ventre qui prends trop de place.

J'ai une alliée de taille – du moins le croyais-je – en ce berger allemand toujours prête à la promenade qui me fais le yeux doux dans mon jardin. Profitons-en pour faire la course, se disputer le bâton, chasser la roche et avoir peur des vaches, profitons-en pour promener le chien.

Les sentiers sont tranquilles, le vent est doux, les vaches sont au rendez-vous (ce qui est très rare en Hongrie, c'est la troisième fois en 18 mois que je vois un troupeau paître) et le ruisseau frais chante la désaltération. Que de poésie dans la gouttelette d'eau lancée dans les airs et rattrapée par le chien, que de bonheur dans l'éclat de rire humain égalant la joie de vivre canine devant la simplicité du jeu.

Jusqu'à temps qu'à me morde, la p'tite viak!

J'ai maintenant un trou dans mon annulaire droit. Un trou qu'il a fallut calfeutrer d'un pansement bien serré parce que la chair en débordait de partout.
J'ai un trou dans le doigt qui soutient mon crayon, celui qui tappe un gros trois lettres sur le clavier, plus le . Il va y avoir un ralentissement des post c'est certain!

Quant au plan “promener le chien, ayez un bonne raison de bouger” il risque fort de se faire sans le chien jusqu'à ce que je lui pardonne. À m'a mordue!!