13 mars 2007

Sur la Go

Est-ce qu'il vous reste un peu de banc de neige? Sinon, la tête dans le frigo ça peu aider aussi parfois...

Je m'en vais à Prague. Jeudi. Voyage en train et couché en auberge de jeunesses. Vous savez maintenant pourquoi le magasinage était si urgent, il nous fallait un sac-à-dos pour Kitty pour aller passer quatre jours à Prague.

Le billets de trains ne sont pas achetés. Demain.
On a pas de plans de la ville. À notre arrivée.
On a une auberge, mais on ne sait pas trop où elle est située. On la trouvera bien avant que la nuit ne tombe.
On ne sait pas trop ce qu'il y a à visiter. On aura quatre jours pour le découvrir.

J'emporte mon petit livre orange cette fois-ci, je devrais être bonne pour vous raconter le tout convenablement au retour. Plus le temps de blogger d'ici le départ, il reste un million de choses à faire ce soir et nous partons de Veszprém demain après-midi pour Budapest - le train de Prague est à 5h50 jeudi.

Ceci est donc un au-revoir, soyez sages!

L' autre

Regarder deux personnes se faire du tort.

Anticiper les résultats sur les petits bouts d'hommes autour. Vouloir le dire. Savoir qu'eux voudraient bien, mais savoir aussi que l'on a pas la "permission" de. Essayer de faire bien sans finir par faire pire. Réaliser qu'on a pas le pouvoir de faire autrement que d'attendre.

Savoir que quelque part c'est aussi de notre faute. Savoir que souvent, la faute nous est rejetée dessus. Essayer de rester neutre. Essayer de ne pas se laisser atteindre. Essayer de conseiller, de dépatouiller les histoires, de comprendre, de détendre, de rassurer, d'encourager.

Essayer de garder espoir pour la suite. Pour eux. Pour nous. Essayer de garder les histoires séparées, de ne pas y voir de sombres présages pour l'avenir. Essayer de croire que ça ne durera pas toujours et que ça ne nous empêchera pas de vivre la nôtre, de vie.

Être l'autre, ce n'est pas facile.

Du Festival des cannes blanches au Black & Blue*

Je ne voudrait faire suer personne - quoi qu'à -31°C c'est difficile de suer - mais installez-vous les deux pieds dans le banc de neige, au cas ou vous auriez besoin de vous rafraîchir la pression.

Le mercure est monté à +18°C dimanche. C'est au moins le deuxième matin où je me lève à +12°C. Le ciel est bleu, ça fait 72 heures que je n'ai pas vu l'ombre d'un nuage. Mon lavage sèche dehors. Et j'ai mal aux fesses.

Oui, j'ai mal aux fesses, parce que Kitty avait besoin d'un nouveau sac-à-dos. Vous ne voyez pas le rapport?

Après le travail-obligatoire-du-samedi-pour-avoir-le-prochain-vendredi-de-congé, il a bien fallut aller magasiner les sacs-à-dos, et dans la boutique qui vend les sacs-à-dos, il y a des bébelles en masse pour les apprentis sportifs approuvés geeks. Kitty a trouvé une belle petite montre à mettre sur son vélo qui compte la vitesse, le kilométrage et le temps de randonnée (attention, elle ne comptabilise QUE le temps pédalé, hein, pas les pauses que ça prend entre deux montées pour éviter que la baleine ne s'échoue sur le bord de la route et attende le prochain autobus). Bref, tout pour se rendre compte à quel point nous sommes moumounnes à vouloir mourir au bout de 20 km, à quel point même en s'épuisant nous n'avançons pas, et au bout de l'été, à quel point on ne se sera pas servi de ces vélos qui ont coûté (et heurté) la peau des fesses.

C'était plus que certain qu'il nous faudrait étrenner la montre au premier rayon de soleil - soleil qui doit aussi être un geek, pressé qu'il était de satisfaire Kitty le lendemain, ruinant ainsi ma seule journée de week-end cette semaine.

(Non, allez, j'exagère. Je ne déteste pas le vélo. Même que j'adore le vent dans mes cheveux à vitesse Grand V dans la pente descendante. Le problème c'est que je suis poche. Poche dans les montées, poche sur les chemins de terres où la friction est accrue, poche pour calculer les distance et ben ben peureuse dans les descente sur chemins de terre avec des roches et des crevasses disséminé un peu partout .)

Nous avons donc, par un +18°C ensoleillé, à cheval sur nos machines à sueur, fait l'ouverture officielle du Festival des Cannes Blanches. De mon côté, ce fut une ouverture discrète et timide, avec un trois-quart de mollet - fraîchement rasé mais manquant cruellement d'hydratation - à découvert. Kitty a d'abord tenté un délai d'ouverture, en portant ses combines à pattes longues sous ses shorts de vélo. Étant donné l'impossibilité de tenir son équilibre sur un vélo en étant plié de rire, j'ai demandé un changement à la programmation. Il a tenté la paire de jeans, mais a du avoir pitié de son siège de vélo. Finalement, l'ouverture du Festival s'est fait avec la jambe poilue découverte jusqu'à mi-cuisse.

Deux heures plus tard, j'ai fermé le Festival et ouvert le Black&Blue, les cannes blanches ayant disparues sous l'huile à chaînes et les nombreuses escarres. Je ne suis pas tombée, j'ai juste eu quelques difficultés techniques avec les crocs qui ornent mes pédales. Je l'ai dit que j'étais poche en vélo.
*Pour le titre, je vous signale qu'on a la vie sociale qu'on peut!

11 mars 2007

Pour les Yvette politisées (comme moi)

***Avertissement: Ce billet est plate. Il ne vous intéressera probablement pas. Ne vous sentez pas obligé de le lire. Si vous tenez à commenter pour me faire plaisir, commencez-en la lecture pour vous convaincre de sa platitude et dites moi dans les commentaires combien de mot vous avez réussi à lire sans bailler. C'est correct, je m'y attends de toute façon, mais j'avais envie d'en parler pareil. Ça fait partie de toute bonne thérapie réparatrice d'évacuer la cause des chocs émotionnels. La programation régulière de ma petite vie tranquille reprendra au prochain post. .nif ed l'tnemessitrevA***

Pour ceux qui l'ignore, être une "Yvette" en temps de campagne électorale au Québec, c'est être une femme soumise, docile et sans audace qui vote comme son mari sans trop se poser de questions. Pour les besoins de la cause, on ne gardera ici que la fin de la définition, "qui vote sans trop se poser de questions" (j'ai mon orgeuil quand même).

Je suis une Yvette - et ça c'est quand je n'oublie pas carrément d'aller voter!
Ça m'ennuie, une campagne électorale. Mensonge de l'un, omission de l'autre, évasion du troisième sans répondre à la question; que voulez-vous en tirer? Les rares fois ou je me suis retrouvée dans l'isoloir, j'ai voté pour une idéologie dont je n'avais même pas à l'époque testé les limites et sans avoir lu un mot du programme du-dit parti.

Est-ce l'effet du net? De l'éloignement? De la nécessité d'aller chercher les informations si j'en veux au lieu de les avoir dans la face 7 jours/7, 24h/24? Cette fois-ci je me découvre en train d'écouter Tout le monde en parle et de lire Martineau avec intérêt (et même de commenter de petites fois). Je songe même à me renseigner sur la façon de voter en étant ici.

Bon, évidement, on ne sort pas de 10 ans d'oeillères politiques pour devenir infowoman sachant exactement pour qui il faudrait voter et pourquoi. J'étais très contente donc, de trouver ce test chez Prof malgré tout. Je sais bien qu'il na pas valeur scientifique, mais ça me permettait quand même de globaliser ma vision des choses.

J'ai fait le test. La machoire m'en est tombée par terre. Je ne m'attendais vraiment pas à être autant dans le champ à propos de mes propres allégeances.


Pardon? On parle bien de MES opinions politiques ici??

Je suis prête à reconnaître mes tendances Parti Vert. Même que je serai heureuse de voter pour eux si je croyais vraiment qu'il y ait une infime chance que mon député soit élu. Sauf que dans les circonstances, voter Parti Vert reviens à annuler son vote, et tant qu'à annuler aussi bien ne pas voter (la loi du moindre effort porte mon nom quelque part à l'endos de sa ratification, vous vérifirez).

Non, ce qui me donne des sueurs froide et une vague envie de vomir, c'est de retrouver à la deuxième place ex-aqueo, le parti Libéral.

Moi, qui va jusqu'à favoriser le bleu dans ma garde-robe au détriment du rouge, moi qui ait le fleur de lys tatoué dans le cou* une semaine par année, qui ne se dit jamais canadienne sans y être obligée, qui déménage le premier juillet même (surtout) si c'est considéré une méprise de la fête du Canada, moi j'aurais plus d'ideaux communs avec le libéral qu'avec le PQ ou l'ADQ?
Appelez un prêtre quelqu'un, je suis possédée c'est certain!

Du coup, je ne suis plus certaine de vouloir voter... Yvette devrait-elle retourner à son pâté chinois et laisser faire ceux qui s'y connaissent?

Pour être certaine, j'ai refait le test en changeant une seule réponse de laquelle je n'étais pas absolument certaine. Selon laquelle des deux autres options je choisis, je me retrouve tantôt PQ / Libéral ex-aqueo, tantôt Parti Vert en tête et Québec solidaire en second. En cumulant le tout, attendez, je deviens un espèce de juste milieu zen et paisible.

Euréka! Je vais voter Boudhiste! (Comment ça c'est pas ça la question?)

*La semaine de la St-Jean, j'ai habituellement un drapeau du Québec en tatouage lavable sur la nuque. Je suis rebelle comme ça moi!

10 mars 2007

Flickr

Je me suis laissée convaincre par Kitty - ou je me suis lassée de le voir voler mes photos à son avantage ;^p.

Moi aussi je fais de la photo artistique sur flickr, à voir ici.

09 mars 2007

Je vous observe...

Ça fait longtemps que je lis les gougles requests des autres en me demandant comment faire pour connaître les miennes. J'ai longtemps cru que c'était encore une de ces fonctionalités Blogger qui m'échappent et j'avais beau chercher partout, niet!

Maintenant que je sais, vous pensez bien que l'addict en moi passe ses journées scotchée sur ses statistiques. Pour être plus précise, je fais le va et viens entre la page de stats et celle du blogue, au cas ou quelqu'un de passage laisserait un petit mot (OUI je suis une obsédée du commentaire, je ne vous raconte pas la crise d'appoplexie quand j'ai réalisé que j'avais des commentaires de DEUX nouvelles lectrices sur mon dernier post!)

Je sais déjà que j'ai sept lecteurs de Hongrie (ah non, ça c'est moi-même avant que je ne comprenne comment faire pour ne pas compter mes visites), que j'ai presqu'autant de lecteurs de France et du Québec - la première position variant selon l'heure de la journée - et que mon Québecisme se sent à pleine page puisqu'on atterri directement chez moi en cherchant "Vieux shak en bois rond". Mautadine! (Je vous fais une compilation de requêtes gougle dès que j'en ai suffisament d'accumulées, promis)

Le cercle vicieux dans ces histoires-là, - en plus de perdre des heures précieuses de travail à vous observer pour tenter de deviner qui est qui - c'est que maintenant je sais que quelqu'un en Chine et quelqu'un à Londres arrivent directement ici sans liens référents. Comment ont-ils (avez-vous) fait pour découvrir mon blogue? Allez-y, racontez moi tout, je vous promet que ma curiosité maladive va s'arrêter là et que je ne vous demanderai pas votre adresse ni votre numéro d'assurance sociale...

Sinon, commentez pareil, on ne sais jamais... je vous le dis, je vous regarde (et je suis à ça de trouver comment faire pour obtenir votre numéro de téléphone à partir de toutes mes données).

07 mars 2007

1 cent d'Euro

Être un peu fainéante sur les bords, ça n'a pas de prix. Ça sauve même de l'argent!

Le mois de janvier a été difficile. Les taxes ont augmenté de presque 20% sur la paye de Kitty (15% pour moi, merci ça suffit) et la compagnie n'a pas eu le temps de rectifier les salaires avant la première paye de l'année. Ajoutez à ça les frasques des vacances de Noël et y'a plus de sous dans le compte - alors qu'il faut impérativement réserver vols et hotels pour le tour d'Europe des parents GrandPetons.

Samedi dernier, les billets d'avions pour aller les rejoindre Paris n'étaient toujours pas acheté et je commençait à tenter d'élaborer une façon de leur faire visiter le tout à distance. Un portable collé à l'oreille 14 heures par jours avec moi ici devant l'ordi qui les suit à la trace sur une carte de Paris peut-être?

Mais non, puisqu'il existe un ange pour les gens à la dernière minutes comme moi. Un ange qui décide que le 24 avril, la journée où il nous faut voyager Kitty et moi, sera LA journée dans tout le mois où le billet d'avion Vienne/Charles-de-Gaules coûtera 0.01 Euro (plus les taxes évidement, dont une qui s'appelle "taxe de paiment". Bientôt, ils inventent la taxe d'utilisation du site internet, la taxe de sur-utilisation du clavier pour ceux qui ont un nom trop long et la taxe sur les frais d'utilisation de la carte de crédit (ah non, elle existe déjà celle-là))

Pas de soucis mes parents chéris, je serai à l'aéroport lors de votre arrivé (à moins de grève des transport français - je t'avertis SNCF, tu me fais le coup je t'hara-kirite à mains nues). J'arriverai même une journée plus tôt question d'avoir en main tickets de métro, carte des rues, itinéraire jusqu'à l'hôtel et sandwich pour le dîner. Ne suis-je pas la meilleure des G.O. désorganisées et caractérielle?

En toute simplicité

Courriel à tous les employés reçu cet après-midi, en Hongrois bien sur.

Mon directeur d'étude m'en explique le contenu.

"Le 10 mars est un jours férié, mais comme le 15 mars est aussi un férié, le congé du 10 est reporté le 16, pour faire une fin de semaine de quatre jours."
Vérification rapide de calendrier.
"Ok, mais le 10, c'est un samedi. Ça veut dire qu'il faut rentrer travailler samedi prochain?"
"Le jour férié du 10 est reporté le 16 puisque jeudi le 15 est déjà férié, ça fait une fin de semaine de quatre jours. C'est le congé du samedi qui est reporté le vendredi suivant."
"Donc samedi qui vient tout le monde travaille?"
"Samedi, si le travail n'est pas essentiel ou si la date de remise n'est pas urgente, c'est possible de prendre congé."

Tout le monde à bien suivi? Je ne suis pas la seule à avoir compris que le congé de samedi se transporte le vendredi suivant, mais le travail le samedi n'est pas obligatoire à moins qu'il soit nécessaire?

Ben on est tous dans le champs. Si je ne rentre pas samedi prochain on me coupe une journée, à moins que je ne prenne une journée de congé (une de mes journée de vacances). Par contre, le vendredi suivant je suis libre de ne pas rentrer travailler sans perdre d'heures ni utiliser un congé.

(Je dis ça comme ça, mais ça n'aurait pas été plus simple de simplement nous donner la permission du Grand Boss pour prendre un congé vendredi le 16?)