29 mai 2007

Talent-tué

Non mais, ce n'est pas comme si je n'avais jamais su cuisiner hein.

Étant donné mon aversion pour la tâche ingrate appelée "faire la vaisselle", j'ai dû, dès les premiers mois hors de la cuisine maternelle, développer un avantage indéniable qui me permettrait de passer un accord avec mes co-locs. Je m'occupe de ce qui ce mange, une autre que mois s'occupe de se qui se nettoie.

Sauf que la cuisine, ce n'et pas comme le vélo. Ça s'oublie quand on laisse chéri cuisiner pour nous pendant 23 mois bientôt.

On oublie que la bouilloire en métal devient plus chaude que l'eau qui bout, et donc que de verser immédiatement l'eau fait faire de gros bouillons qui splashent partout, à plus forte raison si on essaie de verser l'eau dans une toute petite tasse à mesurer.
On oublie aussi que les petites tasses à mesurer en plastique ne résistent pas au choc thermique, cassent et déversent l'eau bouillante en priorité sur la main qui les retient.
On oublie aussi que la main ébouillantée devient ultra-sensible à la chaleur et n'apprécie pas par exemple d'être promenée au dessus des ronds de poëles allumés ou d'être plongée dans l'eau de vaisselle pour la petite demi-heure que ça prends à nettoyer la préparation du lunch pour demain quand Kitty n'est pas là ni pour faire l'un ni pour faire l'autre.

On n'oubliera pas pour les jours qui viennent que ça fait mal avoir trois doigts ébouillantés.

Accessoirement, on avait d'abord oublié que si on ne fait pas le lunch la veille au soir il faut se lever de bonne heure le matin pour avoir quelque chose à bouffer le midi, qu'on a encore jamais réussi à rendre le riz basmati transparent en le faisant revenir dans l'huile et que cuisiner ça donne faim même si on a soupé au restant de lunch trois heures avant.

D'ici la fin de la semaine, je devrait me souvenir comment faire un sandwich aux tomates sans dégât majeur (à non, c'est vrai, y'a plus de pain!)

24 mai 2007

Kitty se fait un nouvel ami

Dans la série conte pour tous numéro 374


Kit était de corvée l'autre jour lorsqu'il rencontra Max.

Max était bien décidé à se faire connaître de Kit, il fit beaucoup de bruit et bouscula la foule pour arriver jusqu'à lui.

Max and Kitty ont placotté quelques instants et bientôt Max essayait de convaincre Kitty que c'était de la plus haute importance de l'inviter à la maison et de le présenter à tous ses amis.

Kitty a réfléchi 0.62 secondes, avant de proposer à Max un compromis,

"Tu te fais couper les testi*cules, et je t'emmène à la maison!"

Max sourit bien grand, langue pendante et queue branlante*. Pas certaine qu'il avait vraiment compris de quoi il en retournait, mais ça ne pouvait pas être si pire que ça, oui?




Et donc, sans savoir ce que l'on fera l'année prochaine, sans savoir comment Roxy réagira à un énervé de plus dans son jardin, et sans savoir comment parler au véto, on aura début juin un toutou d'un an
- qui n'a jamais vu de gazon;
- qui n'a jamais porté de laisse;
- qui n'a jamais eu à descendre ou monter un escalier;
- qui n'a jamais vu que des chiens de la même grosseur que lui (ce qui est nettement plus petit qu'un berger allemand);
- qui ne connaît pas les voitures, les chats, les arbres, les poteaux de téléphone, ni les promenades.

Quelqu'un connaît quelqu'un qui fait les prescriptions de tranquilisant?

*Ah ouais, avec un post comme ça je vais en avoir de jolies gou*gle requests moi!!

21 mai 2007

10 Ans Déjà!

J'ai bien failli ne jamais recevoir le mail, perdu dans le dédale des vieilles adresses mails dont on ne se sert plus. Heureusement, quand y'en plus y'en a encore et j'ai fait le ménage dans mes 150 spams en retard pour mieux apprendre que je suis une vieille peau.

Ça fait dix ans cette année que je suis sortie de l'enfer sur terre du secondaire* et le sacro-saint party retrouvailles numéro un aura lieu à un moment donné cet été. Pire encore, c'est l'énergumène qui chantait des histoire de baleine aux remplaçante qui s'occupe du party - ça va être laid.

C'est votre salut, amis-de-moi qui s'ennuyaient, je n'avais pas l'intention de prendre des vacances au Québec cet été (les sous sont serrés) mais j'ai certainement envie de changer d'idée en ce moment...

Pour les curieux qui veulent se taper toutes les fiches en ligne juste pour découvrir mon minoi à 16 et 26 ans voir à quel point je vieilli en beauté, en maturité et en plénitude ou si jamais un visiteur anonyme passant sur ce blog se rapelle qu'il était finissant de l'école secondaire Albert-Carrier en 1997, on se rejoint avant le party ici:
http://esac9697.no-ip.org/ESAC/index.php
(pour ceux qui ne savent point compter, à moins d'avoir sauté ou doublé un année les finissants de '97 auront ou ont eu 27 ans entre le 1 Octobre 2006 et le 30 Septembre 2007)

Pour Carja, j'ai la douleur de t'apprendre que Ludo est l'heureux papa d'une petite fille de 6 mois, t'as manqué ta shot!

Pour Jean-Philippe, Pascale et pour Joey, je ne m'explique pas bien mon ignorance de ce qui vous est arrivé, je ne m'explique pas bien ce qui vous est arrivé point. Si quelque chose me pousse à aller enterrer la hache de guerre juvénile, c'est bien votre absence et la réalisation que trop tard est un état auquel on ne peut plus rien.


*Le systéme scolaire obligatoire québecois comporte une année de maternelle, six années d'école primaire et cinq années d'école secondaires (appelées respectivement maternelle, 1ére à 6ème année et secondaire I à V - je n'ai donc jamais su ce que CM1 ou grande section pouvaient bien vouloir dire). On est donc au secondaire entre 12 et 17 ans, avec 2 000 autres boutonneux de 12 à 17 ans qui cherchent à se convaincre que leur boutons leur vont mieux à eux qu'aux autres... joie, bonheur et sérénité!

Où maman a raison.

Budapest un midi,
En sortant du métro

Maman GrandPetons est encore toute jeune. La preuve, elle sautille comme une enfant chaque fois qu'elle doit monter ou descendre d'un escalier roulant.

Sans exception, nous venons encore d'assister à une entrée "saut de chat" réussie sur l'escalier roulant sortant du métro.

Moi: -"Maman, aurais-tu peur des escalier roulant par hasard?"
Elle, penaude: -"Bah, moui, un peu..."
Moi: "Et tu as peur de quoi exactement?"
Elle: "Ben de me faire manger les orteils s't'affaire!"
Moi, hilare: "Ben voyons donc, ça arrive pa-AH!"

Effectivement, ça n'arrive pas que les orteils se fassent manger par les escaliers roulants. Les talons des sandales que l'on adore et qu'il ne faut pas briser parce que ce sont les seules avec un truc entre les orteils que l'on peut porter sans se faire mal oui par contre!!

Et puis, c'est qu'on a l'air intelligent tout plein le pied coincé dans le haut de l'escalier parce que la sandale est restée prise... décidément, je vais devoir pratiquer mon saut de chat...

19 mai 2007

En image

Enfin, les photos du voyage sont rendues sur Flickr - avec même de vrais morceaux de parents GrandsPetons dedans!

17 mai 2007

Sur la route de Hongrie

Évidement que lundi matin, nous sommes partis en retard malgré le réveil matinal (faut suivre même si c'est en désordre!).
Sur la route (toute la sainte journée, je n'ai pas vu le doute en toi s'imisser, lalala...) depuis à peine 20 minutes que je stoppe pile poil derrière un amoncellement de camion et de voiture qui, d'après l'air des conducteurs, sont déjà là depuis un bail. À vue de nez, ça va être long sortir d'ici.

Quatre minutes (quelle patience!) sans bouger d'un centimètre sinon que pour reculer, j'envois promener ma mère question de savoir ce qui se passe devant.
En attendant, rapide regard sur la carte routière qui confirme ce que je pensais - la seule route alternative implique de refaire le 20 minutes parcouru en sens inverse et se compose exclusivement de chemins de campagne - aussi bien dire adieu à Vienne, on y arrivera pas avant demain! Si je suis inquiète? Mmmnnnnnn

Le sauveur conduit une Tribant et arrive de ce que j'avais pris pour une entrée de cour à ma gauche. Il me fait signe de baisser ma fenêtre et entreprant de me raconter un roman en chinois hongrois en gesticulant de grands cercles au dessus de sa tête. Soit il y a un hélicoptère qui s'en vient à notre rescousse, soit il m'indique un chemin qui passe à côté. Je fais un mouimoui affirmatif et marmonne un merci avec un grand sourire.

Il refait le même numéro à la voiture devant qui semble y comprendre un peu plus puisqu'elle vire de bord immédiatement pour disparaître dans l'entrée de cour. J'ai beau me tordre le coup pour essayer de voir par où elle passe, je ne vois que les herbes qui verdoient et le chemin qui disparaît. Anne ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir? Mais Anne ne voit rien venir, surtout pas ma mère qui est toujours en exploration routière, nous empêchant donc de suivre la voiture.

Sitôt ma maman revenue, elle nous explique que les taouins de la voirie a enlevé les rails du chemin de fer et procède toujours au remplissage du trou laissé avec du gravier tout frais. En bref, si on reste là, on en a pour des heures. Aussi bien chercher salvation par les plus petites portes, nous disparûmes à notre tour tâtonner du fond de cul-de-sac et du chemin qui mène nulle part, du tarmac défoncé et du tunel sous-ferroviaire étroit comme un... hum.
Victoire, en cinq minutes à peine nous sommes tirés d'affaire! Et pourquoi donc, demandez-vous, le chemin n'était pas indiqué comme détour potentiel?
Mais c'est la chance égale ici, les camions de livraisons sont trop gros pour le tunnel et trop lourds pour le tarmac défoncé, si eux ne peuvent pas y passer personne ne devrait pouvoir hein!

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Une grosse heure plus tard,
2 km avant les douanes Hongro-Austrienne*

La voie d'accotement de l'autoroute est occupée par une jolie file indienne de camions de livraisons depuis déjà un bon kilomètre et demi. À vue d'oeil, les camionneurs sont là depuis trop longtemps - cabines vides de conducteur, ombre de 23h sur les rares visages. La filée existait déjà dix jours plutôt lorsque Kitty et moi sommes partis pour Paris. Les mêmes camions? Ça expliquerait l'illuminé qui en a eu assez que les voitures passent à côté et qui est tombé en panne bloquant les deux voies, obligeant la police à venir frayer un chemin entre les camions stationnés sur l'accotement...
Chances égales quoi!

*Je signale que ces douanes sont vouées à disparaître à la fin de la présente année et que je n'ai aucune idée pourquoi tout les camions y sont maintenant méthodiquement fouillés.

16 mai 2007

Le mot de la fin (avant le reste)

Message de maman Grand-Petons en date du 14 Mai

Je te raconte nos aventures a notre retour.
Notre porte d'embarquement était le 21 tu te souviens? Alors après ton départ nous sommes traversés du côté des départs nous avons trouvés la porte 21 et nous attendons l'heure prévu. Mais il ne se passe rien. Rien ne bouge a l'heure prévu pour le début d'embarquement, plus l'heure avance plus nous sommes surprisde constater que rien ne bouge. Vers 9h30 (NDLR. leur avion devait partir a 9h40!!) nous entendons un message et les seuls mots que nous comprenons c'est PARIS et un chiffre en anglais. La deuxième fois que nous l'entendons ton pere décide d'aller voir dans la section où il y avait des embarquements pour avoir des informations. A sa grande surprise c'était nous qu'il demandait pour embarquement immédiat a la porte 26. Une seule personne est montée abord après nous.(Que le petit Jesus est bon, il veille sur nous même si on ne comprend pas la langue).

A Paris nous n'avons pas eu besoin de marcher d'un bout a l'autre de l'aéroport nous avions le service d'une navette, mais c'était très juste dans le temps. Nous espérions de tout coeur que nos bagages seraient dans le même avion que nous parce que nous avions oublier de prendre les clées de la voiture avant d'enregistrer les bagages (NDLR.!!!). Mais encore une fois le petit Jesus veillait sur nous et tout s'est bien passé. En revenant j'ai récupérer la journée que je m'étais fait voler en début de voyage. J'ai vécu la plus longue journée de ma vie a 11h le soir il faisait encore clair et je ne m'endormait même pas (je n'avait pas changé l'heure sur ma montre).

Message de la redaction:
1- Il n'y a eu aucune tentative de corriger les erreurs de frappe, parce que pas le temps! Vous êtes priés de croire que ma maman est très meilleure en ortographe sur le papier.
2- Mon service d'informatique personnel a installe Linux sans preavis sur l'ordinateur. J'ai perdu tout mes accents et comme la langue de Monsieur n'en contient aucun, je vais devoir me debrouiller tu-seule pour les retrouver. Ca risque d'etre long. Le retard dans les notes sera comble le plus tot possible.

13 mai 2007

Rien, c'est déjà beaucoup

Ah! Un vrai samedi de vacances!
Un samedi de rien à faire, personne à s'occuper, rien à planifier ni à organiser, rien de rien.
Juste mon nombril, mon livre, ma télé et ma vaisselle sale sagement refilée à Kitty. Même pas de soleil au petit matin pour me faire sentir coupable de rester écrasée au fond du sofa sans même mettre une brassée de linge dans la laveuse. R-I-E-N.

Évidement, qui dit rien avec un homme et un chien comme les miens dit quand même qu'il faudra finir pas s'habiller pour aller marcher. Éventuellement. Genre vers 16h quand les nuages se seront bel et bien poussés ailleurs.

Deux cerfs rouges sans preuve photographique - vous essaierez d'empêcher un vieux chien de jouer à la chasse en même temps que de prendre le gibier en photo, une grande tour de ciment aux escaliers chambranlants mais à la vue époustouflante, quelques déboires de sentiers qui ne sont plus les mêmes et un approximatif de 2h30 plus tard, retour à une maison pas rangée pour nettoyage anti-tiques de la bête et des deux autres, souper vin télé devant le film le plus ri-di-cu-le de l'histoire des super héros et une fille qui s'endort fourbue à 22h30.
Vacances que je vous dit!

Aujourd'hui qu'il fait beau, grand ciel bleu, chaleur, y tout?
Rien. Sauf deux brassées de lavage.

Mais c'est normal, fait trop chaud....

11 mai 2007

Multilangue française

Je dois parler anglais un peu trop souvent, et j'y perds mes habilités en français...

Ce qu'il faut savoir, c'est que par soucis d'avoir assez d'air pour ne pas finir par se grimper sur les cheveux et s'arracher les orteils, j'installe le plus souvent ma visite dans la petite maison attenante à la mienne. Ils y ont une chambre, mais aussi une salle de bain (dont je ne paye pas l'eau chaude) et un espace cuisine au besoin.


Dimanche soir, moi:

-"Demain il faut partir d'ici entre 7h et 7h30 pour arriver à Vienne assez tôt et profiter de la journée. Je vais mettre mon cadran entre 6h et 6h15, dès que je me lève je vais vous réveiller. Si jamais je passe droit, la porte d'entrée ne sera pas barrée."

Lundi matin, 6h01.
La porte d'entrés s'ouvre, le chien s'énerve et j'entends mon père de sa voix de baryton:

-"Êtes-vous réveillés?"


Humph. Quand je dis passer droit, je pense à 6h45 moi. Il y a du avoir erreur dans la traduction quelquepart...

10 mai 2007

Votre billet s'il-vous-plaît

Vienne, Autriche
07 Mai 2007
Château de Shöbrunn
Salle 30
(fin du Grand Tour, début du Tour Impérial)

Moi, les yeux sur les détails du plafond et les oreilles sur mon audio guide.
Mon papa, qui écoute plus vite que moi, reviens de la salle suivante les sourcils froncés et l'air très insulté.

-"Elle ne veut pas me laisser entrer {dans la section du Tour Impérial}! Je lui ai montré mon billet et elle me dit qu'il n'est pas bon! Il est bon mon billet!"

Sur ce il me tend...


...son billet de métro.
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Vienne, Autriche
07 Mai 2007
Gloriette des Jardins du Château de Shöbrunn
Une heure et demie plus tard

Ma maman, écrasée par terre avec, sur les genoux, son petit carnet de notes de voyage.
Elle relève la tête à mon approche, les yeux pleins d'eau.

-"J'essaie d'écrire l'histoire du billet mais je n'y arrive pas. Trop drôle!"

Elle a du s'y reprendre à trois fois.


Si vous lui dites "billet de métro", elle doit rire encore.

Retour de vacances

Ce post aurait du paraître hier, mais zzzzzzZZZZZZZZZZZzzzzzzzz

(Je reviens après la sieste, je suis plus que fourbue - et je suis au boulot aussi!)