25 juillet 2008

À l'anglaise...

Qui, que, quoi, dont, où?
Kitty (toujours le même Britanique aux quinze/vingt mots de français), assis sur un mur au bord du trottoir, attendant mon appel pour lui dire quel bus prendre pour revenir à la maison, Vieux Montréal.

Deux touristes Américaines* aux multiples valises qui attendent leur taxi près de lui s'approchent:

- Excuse-me, do you know if hotel Brainiac is up or down from here?
- I'm sorry, no, I don't know where hotel Brainiac is.
- Oh! You don't speak English! Sorry! **

Les paris sont ouvert. Pendant ma conversatio téléphoniques avec Kitty trente secondes plus tard, ce sont-elles rendues compte ou pas que l'anglais, c'est de l'anglais?

*À l'accent, pas au look (quoique).
**- Excusez-moi, savez-vous si l'hôtel Groscerveau est à l'est ou à l'ouest d'ici?
- Non, désolé, je ne sais pas où est l'hôtel Groscerveau.
- Oh! Vous ne parlez pas anglais! Je m'excuse!

14 juillet 2008

Prenez un numéro

Qu'est-ce qui est pire?

Passer deux heures à la caisse sur l'heure du lunch?

-Oui bonjour, j'aimerais déposer un chèque considérable (voilà, c'est fait, merci, quand il s'aggit de prendre l'argent ce qu'il sont rapides quand même!). J'aimerais ensuite transférer une partie considérable de ce chèque considérable à un compte Anglais, s'il-vous-plaît.
- Un instant je vérifie. (...) Ab beh oui, on ne fais pas ça au comptoir, allez-vous asseoir dans la salle d'attente s'il-vous-plaît.
(...)
(...)
(...)
(N'ayez jamais l'air intéressé à lire les petites revues des salles d'attentes à la caisse. C'est un accord tacite pour qu'il vous fassent patienter plus longtemps.)
(...)
(...)
(Le regard torve au dessus de la petite revue fonctionne assez bien par contre)
- Oui, bonjour, pour un transfer international il nous faut l'adresse complète maintenant. C'est nouveau de ce matin.
- L'adresse de la banque ou l'adresse de la personne à qui l'on envoie l'argent?
- Euh... les deux.
- !?!
(Téléphone: Kitty, c'est quoi l'adresse? Huhuh, et celle de la banque? Sais pas? Ben va falloir appeler quand même.)
- Valà, Swift, IBAN, adresse, nom du coiffeur...
- Quel montant?
- Trois zéros..
- Oulà va falloir appeler le coiffeur hein. Il faut une autorisation du coiffeur si on dépasse deux zéros, il va y avoir des frais d'interrurbain de deux dollards (en plus des trente juste pour mes beaux yeux).
- Mais par internet je peux autoriser...
- Oui mais juste de Qc à Qc hein. Aucun transfert international ne peut se faire par internet (i.e. il faut vous avoir devant nous à perdre votre salaire pour justifier de vous charger nos frais d'administration).
- (... (La voyez-vous, la boucane qui me sort par les oreilles?))
- Le IBAN ne fonctionne pas.
- Ah? Pourtant je l'ai vérifié trois fois en l'inscrivant.
- Bah non. L'adresse de la banque?
(Téléphone: Kitty, l'adresse de la banque maintenant que t'as chargé un appel international sur mon cellulaire pour le trouver? Huhuh, merci.)
- L'IBAN n'est pas bon, on va appeler les autres à l'international pour savoir si on a peut-être trop de chiffres...
(Téléphone. Répondeur automatique. Mise en attente. en attente. en attente.)
- Oui, huhuh, oui, oui, non, ah oui? Non, non. Merci.
(...)
- Bon, on a le bon nombre de caractères (!) mais ce ne sont pas les bons chiffres... (!!)
- C'est parce que c'est le numéro que j'utilisais en Hongrie pour transférer l'argent sur ce compte là...

Que le deux heures passé à la caisse ne donne aucun résultats?

-Faudra revenir, hein, avec le bon IBAN (que j't'emm...). Et puis appelez avant surtout, nous ne sommes que trois qui font ces tranferts là, il faudrait vous assurer qu'une de nous trois est là!
- (...)

Que Kitty ose appeler au bureau deux heures plus tard juste pour dire:

- Chérie, je viens de trouver le post-it sur lequel t'avais écrit le IBAN.
- Huhuh.
- T'as écrit "là là là 20 caractères de long blabla 63", et le numéro de compte je suis certain que c'est le "blabla 68".
- C'est un 8 aussi (si tu tiens à ta vie, c'est écrit 8).
- Nah, c'est vraiment écrit 3 . Super bien caligraphié en plus...

04 avril 2008

Reconnaissance

Conversation avec Mme Dr. hier:

Mme Dr. - Merci! J'ai reçu tes fleurs hier matin juste avant de partir.
Mon moi - Ça m'a fait plaisir, j'espère qu'elles sont belles!
(...)
Mme Dr. - Comment t'as fait pour trouver un fleuriste? Canada 411?
Mon moi - Non, gougel maps.
Mme Dr. - Avant de voir la carte, je ne pensais pas qu'elles pouvaient être de toi!
Mon moi - Elles étaient de qui si elles n'étaient pas de moi?
Mme Dr. - *D'autres monde qui sont presque aussi loin du fleuriste.*
Mon moi - Sont pas proche eux non plus.
Mon moi - Comment ils auraient trouvé le fleuriste plus facilement?
(...)
Mon moi - En fait, j'avais pensé appeler ta mère pour avoir des coordonnées de fleuriste dans ton coin mais...
Mon moi - (dis-y pas!)
Mon moi - ... j'ai réalisé que je n'ai aucune idée de comment elle s'appelle, ta mère...
Mon moi - ... donc je ne pouvais pas l'appeler!
Mme Dr. - Ah! Là je te reconnais!!



C'est fin, non? J'imagine qu'au moins, je peux me dire que mes copines ne m'aiment pas juste parce que je les achète avec des fleurs!

*Quand même, je suis très certaine que ce n'est pas de ma faute si je ne connais pas le nom de sa mère - c'est parce qu'elle ne me l'a jamais dit!!
J'ai même demandé à ma maman à moi, qui a une mémoire à toute épreuve, et elle ne le sait pas non plus!
*

03 avril 2008

Docteure Nannie

Il faut avoir une volonté à toute épreuve je crois.

Quand nous avons terminé notre Bacc. (comme dans B.Sc.) ensemble, j'ai contemplé l'option maîtrise pendant un gros trois secondes et quart, le temps de lire jusqu'à "présentation d'un mémoire". Puis je me suis plutôt lancée à la recherche d'un emploi.

De mes "copines d'U", comme je les appelle, d'autres ont décidé des rester à l'école encore un peu, mais il n'y aura eu qu'elle pour se lancer dans les études "supérieures". Comme ça, parce que. Parce que son stage était intéressant j'imagine, et qu'elle a eu envie de continuer. Au moment d'écrire ce fameux mémoire, elle a même décidé que "thèse" ça sonnerait tellement mieux et elle y est retournée pour un tour, sans passer go, sans réclamer une job à revenu décent.

Cinq ans que ça dure, à mi-chemin entre la vie d'étudiante et celle de travailleur. À regarder ses copines faire des plans de carrières, changer d'idée, s'installer, déménager, faire des bébés. Cinq ans à malgré tout garder le même objectif.

Combien d'articles lus trente fois avant de réussir à en retenir quoi que ce soit? Combien de semaines passées sur des expériences au final ratées? (J'extrapole à partir de mon propre stage là, évidement qu'elle est bien meilleure que moi et qu'elle ne foire jamais rien.) Combien de mois devant la page blanche de la thèse, à essayer de trouver des mots pour ce qui est devenu tellement intrinsèque que ça en revient à essayer d'expliquer la couleur bleue à un aveugle? Combien de jours à stresser pour préparer sa soutenance, jusqu'à n'en plus savoir ce que l'on sait?

Cinq ans. Résumés à trois ou quatres articles publiés et une grosse thèse avec son nom d'écrit dessus. Résumés au prestige des trois lettres au bout de son nom, "Ph.D.". Résumés au C.V. qui épate, listant publications sur publications.
Résumés à l'accomplissement d'avoir terminé ce que nous étions toutes beaucoup trop peureuses pour entreprendre.

Tu n'as aucune idée à quel point je suis fière de toi. Tu devrais.

(PS: on est sur mon blog, il faut bien que je ramène tout à moi. Absolument que je prends mon prestige par association. "Rien ne sert de vous obstiner avec moi, j'ai raison, j'en ai discuté avec mon amie Docteure!")

01 avril 2008

C'est demain...

... qu'elle devient officiellement une source inépuisable de savoir (à défaut de sagesse).

Titre du programme : Doctorat en microbiologie-immunologie
Faculté : Faculté de médecine
Titre de la thèse : Étude globale des gènes différemment exprimés entre les différents stades de vie et espèces du parasite Leishmania à l'aide d'approches génomiques
Date de la soutenance : 2 avril 2008 à 13 h
Direction de la thèse : La Madame là-là, Département de biologie médicale, Laboratoire d'infectiologie.

T'attends-tu toi aussi?

Oui, je sais, je perds mes bonnes habitudes.

Kitty et moi en sommes à nous arracher les cheveux (et les yeux) sur des problèmes de logistique pas logique du tout et dont peut-être j'aurai le droit de vous parler dans un avenir pas trop lointain (illogiquement, uniquement lorsqu'il sera confirmé que les problèmes de logistique ne font que commencer.)

Si l'illogique se produit, j'aurai aussi tout le loisir d'expliquer la note qui échappe à la logique de CarJa. (voilà quand même un indice: ce n'est pas moi qui ait des chaussettes jaunes et avant que j'admette être un peu grassouillette, il va faire beau!!)

En attendant, et en essayant d'éviter que l'attente ne rende fou, nous promenons le chien dans nos contrées sans neige (j'ai des photos, mais je ne suis pas certaine que je peux les montrer sans me faire renier par ceux qui habiteront le désert blanc pour un autre six mois). Quoi que ça ne change pas grand chose, nous finissons quand même par ... attendre.

Dans nos contrées sans neige depuis trois bons mois, où les perces-neiges se pointent sans avoir rien à percer, où les chevreuils envahissent les champs et les prés et les chemins de traverse (...)
les chevreuils envahissent les champs et les prés et les chemins de traverse.

Les mauvais jours, nous marchons deux, trois heures sans problème et juste comme nous nous préparons à rentrer, Max trouve son chevreuil, jappe comme une fille (traduction vu la sonorité : "Oh non! Je ne devrais pas courir, je vais me casser une griffe avec toutes ces ornières! Attrape-le, toi! Attrape-le! Vite! Le vent va défaire mon brushing!") et disparaît pour un trois-quart d'heure.

Les très mauvais jours, Kitty est à vélo lorsqu'ils découvrent trois chevreuils - qui décampent aussitôt dans trois direction différentes. Vous pouvez compter une bonne heure à tourner en rond à écouter les jappements de filles venant tantôt de la droite, tantôt de la gauche, tantôt de quelque part qui sonne très loin, avant que Kitty et Max ne rentrent à la maison à la noirceur et sans lumière.

Les bons jours, Max trouve son chevreuil presque sitôt parti de la maison et nous pouvons nous asseoir dans le jardin, à siffler sur la colline jusqu'à ce qu'il revienne (il va sans dire que le jour prend une tournure nettement moins agréable si le chien se laisse distraire par les poubelles des voisins juste avant de rentrer è la maison...)
Les très bons jours, le chevreuil lui passe sous le nez alors qu'il est trop occupé à sentir autre chose et il ne se rend compte de rien.)

Et quand il ne trouve pas le chevreuil comme tel, il trouvera sans aucun doute un vieux crâne blanchi, ou une jambe de biche avariée laissé là par les chasseurs de l'an dernier. Je vous offre la soupe?

12 mars 2008

Mi-figue, mi-raisin

Ce qui est pire que de rater son souper du samedi soir, c'est de concerver le rôti intranchable avec l'idée le passer en ragoût un autre soir.

Parce qu'immanquablement, quand vous allez couper la viande pour faire vos cubes à ragoût, vous allez réaliser que c'est le plus beau morceau de rôti à la cuisson bien rose saignante comme vous l'aimez que vous n'ayez jamais vu de votre vie. Et ce sera trop tard pour le manger!

11 mars 2008

Mais qu'est-ce qui se passe chez-moi?


09 mars 2008

Recette - comment rater son souper du samedi soir

Cherchez du boeuf maigre dans un pays qui mange surtout du gras de porc. Mieux, cherchez du boeuf à rôti quand vous êtes moins que certain quelle partie du-dit boeuf serait nécessaire et moins que qualifié pour lire les descriptions sur les étiquettes de toute façon.

Achetez ce que vous trouvez de mieux, on va dire que ça va faire.

En fait, achetez-en donc deux morceaux à la description différente dans des boucheries différentes, juste pour multiplier les chances d'avoir un morceau mangeable.

Réalisez que vous n'avez aucune idée de la tempéreture de cuisson d'un rôti de boeuf. Faites le tour de votre famille en interrurbain international pour rejoindre quelqu'un qui aurait une chance de savoir. Réalisez que vous avez une famille de troteux, y'a personne chez-eux un samedi à 10h30 du matin. (Merci frérot!)

Invitez un ami très cher (et ses bouteilles de vin encore plus chères) à gaspiller ses dix ans d'âge sur deux personnes pouvant à peine faire la différence entre un BabyDuck et un Château Neuf du Pape.

Faites cuire le boeuf un temps indéterminé à une température variable (325°C, 50 minutes pour deux morceaux d'une livre chacun). Réalisez que c'est encore cru tout ça, ré-enfournez pour 20 à 30 minutes. Mangez les légumes d'accompagnement et les salades en entrée parce que là, tout le monde à faim.

Doutez, doutez bonnes âmes quand votre couteau électrique à de la difficulté à couper la viande... Faites plus de salade. Sortez le jambon et rapez le fromage pour donner de la consistance aux patates au four.

Ouvrez la deuxième bouteille de vin. Ça aide. La troisième aussi. Et la palinka pour finir, comme ça l'invité aura un gros trou de mémoire le lendemain et sera incapable de vous taquiner à propos du désastreux souper.

Et bon mal de tête dimanche!

07 mars 2008

Épistolaire qui vient du ventre






















Vaut mieux tard que pas pantoute; je vous présente mes gribouillis. En vous épargnant les ratures du brouillons, mais en incluant, par soucis de réalisme, les crayonnés qui envahissent toujours mes marges. Bon déchifrage! (Click pour voir en très grand)

P.S. Et les vôtres?

06 mars 2008

Un quicky pour CarJa...

... qui, semblerait-il, n'a rien d'autre à raconter en revenant de ¡Cuba!, que des chaînes et des tags. (Je vais y aller, moi, à ¡Cuba!. Et en revenir avec plein de chose à montrer et à raconter. Même que si vous vous cotisez pour me payer le billet d'avion, c'est une promesse solennelle que je vous fait de vous raconter tout mon voyage en détail et en image à mon retour!)

Mais avant de me creuser les méninges jusqu'au cortex, je me permet de vous inviter - pas mal en retard puisque la date prévue originalement est aujourd'hui, le 6 mars - à vous réapproprier papier et crayon et à pondre sur votre blogue une note toute écrite à la main. J'ai vu l'idée hier sur le blog de La Matoue et ça m'a tapé dans l'oeil. Je vais le faire. En retard, mais je vais le faire quand même. J'adore écrire "pour vrai". Le temps de former chaque lettre, chaque mot, ça me permet de penser à ce qui viens après, ça apporte une continuité à ce que je dis - continuité qui, vous le savez qui me lisez encore, manque souvent quand je tape directement au clavier. Je voudrais avoir le temps de tout écrire sur papier avant de retranscrire au propre, mais j'ai à peine le temps d'écrire deux mots directement ici une fois semaine.

Je saute donc sur l'occasion, et j'avoue être curieuse de découvrir la vôtre, d'écriture. Je voudrais voir les pattes de mouche à math de Tirui, l'écriture alphabétisée de Nath ou le "franlemand" écrit de Dodinette. Alors même si ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, je vous tague tous sans exception qui lisez ceci. Écrivez un petit mot à la main sur un bout de papier, une page d'agenda, une facture d'épicerie, n'importe quoi et postez-le sur votre blog cette semaine. Je peux même en faire un combo de chaînes: nous dirons que c'est ma participation personnelle à la chaîne interactive de Névrosia .
En ne vous plaignez pas à moi, qui ne tague habituellement pas!

Ah! Et évidement, l'idée originale n'est pas de moi mais viens d'ici (et l'année prochaine, j'essaie de me tenir suffisamment au courant pour vous avertir d'avance et faire ça dans les règles.)

Sinon, (mon quicky deviens long!), voici la seule règle de la tag de CarJa (qui n'est pas exemptée de me montrer ses gribouillis quand bien même ils remplissent déjà tous mes agendas de collège):

Énumérer spontanément 10 associations gustatives parfaites qui me viennent en tête.
J'ai d'abord cru qu'elle me donnait une liste à compléter mais non, je dois tout faire toute seule!

Fraise et crème anglaise (sur du pain doré)
Pomme verte et brie (dans le dedans d'une crêpe)
Cantaloup et jambon de parme (juste de même)
Tomate, mozarella et vinaigre balsamique (avec ou sans pâte à pizza à l'ail)
Tomate et poivre noir concassé (en croquant dans la tomate comme dans une pomme)
Tomate et pesto (oui, bon, j'aime ça les tomates moi)
Linguini poivre-citron et crevettes (avec de l'huile d'olive)
Surlonge de boeuf saignant et beurre aux herbes
Asperges et beurre (ou fève verte et beurre) (ou pois mange-tout et beurre)

Et la dernière, je la laisse à Kitty pour son tout nouveau plaisir culinaire, découvert alors que mon papa a eu le front de vider le pot de beurre de pinottes juste avant que nous arrivions au Québec:

Toasts et CheezWiz

Et je tague... quiconque n'a pas d'inspiration pour la note blog écrite à la main!


****Édit: Comment j'ai pu! J'ai complètement oublié d'inclure mon héritage familial dans la liste!!

Il y en aure donc onze:

Pâté à la viande et fraise (La recette à qui me la demande)****

03 mars 2008

De la neige, y'en avait!

Retour de vacances depuis plus d'une semaine et toujours rien d'imagé ni de raconté. Et pourtant, il y en aurait des choses à dire entre la trahison de Stéphane qui m'a posé un lapin pour mes pneus d'hiver, les notions peu crédibles de mon papa en fait de météo quand il me donne le feu vert pour descendre en 4-saisons "puisqu'il ne neigera pas avant une autre semaine certain" alors que j'aboutis en pleine tempête de neige, grand vents et visibilité ben ben moyenne à peine deux heures plus tard et les miracles que ça prends pour faire apprécier un délai de vol de retour de 5 heures (c'est facile, suffit que quelqu'un quelque part annule vos billet d'avion et que ça vous prenne 4 heures pour fairevotre check-in, c'est révolutionnaire comme approche!)

Plutôt que ça, je vous emmène à la glisse avec mon papa



(qui ne dis pas de gros mots, il dit juste "eh tabar!", je te jure maman!);


Kitty (say hi!)



Et moi, qui malgré les apparences, ne me suis pas cassé le cou



Journée magnifique dans la neige folle; dire que ça n'arrive plus qu'aux cinq ans des hivers comme ça! Snif!














(C'est le nouveau dada de mon chum, il en veut un pour Noël)

11 février 2008

En beau canon (à neige)

J'avais envie d'un titre pas mal plus scandaleux que ça aujourd'hui. Genre "Touristes au Québec en hiver - Soyez certain de votre assurance-vie" ou "Montréal et ses touristes : à l'hiver, à la mort". Sauf que c'est pas juste Montréal. C'est l'Ontario, l'Alberta et la Colombie Britannique aussi. Au moins, au Québec, les régions sont un peu plus au fait des nécessités de l'hiver.
De toute façon, le fin mot de l'histoire étant que je suis en beau maudit, c'est ça mon titre... (et une fois que je serai dépompée, ça aura un peu moins l'air hystérique.)

On s'en va au Québec mardi en huit. Je n'y étais pas pour les fêtes mais maintenant les bedaines poussent de partout, les thèses de doctorat se terminent, les frères ont trente ans, les grands-mamans chambranlent et les oncles se font opérer ; il me semble plus que temps de descendre. (Plus, une opportunité dont on reparlera peut-être et qui fait qu'on ne paye pas nos billets d'avion, encore une fois!)

C'est la deuxième fois depuis le début de l'exil que je descends au Québec en hiver sans avoir ma voiture à moi sur laquelle compter - et je la regrette donc en ce moment! La première fois, aux fêtes de 2006, je me suis faite avoir comme une débutante. J'arrivais d'un vol de 10 heures qui, malgré qu'il soit en première classe, m'avait épuisé et je n'avais pas l'énergie de m'obstiner. J'ai payé pour ma paresse le premier janvier, quand je me suis retrouvée coincée à Québec city sans pouvoir ni rejoindre Trois-Rivières pour le party de famille, ni descendre chez papa-maman à une heure et quart de Québec, pour cause de pluie verglaçante sur pneus d'été.

Ben si.
Parce que qu'à Montréal, quand vous atterrissez à l'aéroport en plein milieu de l'hiver, même pendant un hiver où la ville a déjà reçu plus de 124 cm de neige en quelques mois (cette année), ou pendant un hiver si peu hivernal qu'à chaque fois que ça se couvre c'est pour neiger une autre couche d'eau sur les patinoires qui servent de routes (l'année dernière), les voitures qui vous sont offertes en location sont toutes -toutes!- sur les 4 saisons. Comme me le disais mon si charmant employé de Hertz il n'y a pas une heure, "Il n'y en a pas de pneus d'hiver de disponible à Montréal, Madame!" Pardon? Montréal, c'est bien toujours au Québec? Le Québec dans le Canada là? Le Canada au NORD de L'Amérique du Nord?
Ben si.

En 2006, nous étions avec une autre compagnie (National? Alamo? M'en souviens plus) et j'ai perdu une journée complète et ma patience légendaire au téléphone, en interurbain avec la fille de Montréal, scrapant ma journée et la sienne en passant (Bonne Année!) pour finalement obtenir la permission d'aller à la franchise de l'aéroport de Québec pour échanger leur dangereux bazou contre un PT Cruiser sur pneus d'hiver. Beau patinage artistique, juste assez pour éviter la plainte - quand même pas assez pour que je refasse affaire avec eux un jour.

Cette fois-ci, j'en ai pour deux jours de location. Deux misérables petites journées pour descendre chez mes parents et revenir. Qu'elles sont les chances que la météo ne soit pas de notre bord, franchement?
Ben je m'en fous. Je vais payer avant de partir (et mes nerfs payent le prix fort en ce moment) mais la voiture avec laquelle je m'éloigne de Montréal va avoir des pneus qui vont être capable de me ramener le sur-lendemain. "Jamais plus!", coassai-je, et cela me rendit presque folle.

Nous sommes chez Hertz parce que chéri est number one member et que j'ai naïvement cru que ça aiderait les choses. C'était sans compter que Montréal est une île, donc tout le monde connaît les procédés douteux-mais-économiques de la concurrence et ne voit pas le problème à faire de même.
Kitty a d'abord vérifié partout sur le site internet pour trouver l'option "pneus d'hiver". Croyant l'avoir trouvé sous l'option "pour le ski", envoie d'un petit mail rapide pour savoir si on peut avoir les pneus sans avoir les barres sur le toit. Réponses ce matin: "Unfortunately we only offer all weather tyres in Montreal." Et après vérification du site(parce que je suis rapide sur le bouton de fausse représentation dans ces cas-là), ils disent bien "includes all weather or winter tires". Les c***s.

Donc je les ai appelés, avec mon plus beau sourire crispé en essayant de garder mon ton de voix sous le seuil de l'hystérie. Je n'ai pas réussi. Je pouvais entendre dans les réponses de l'employé - que j'ai probablement réveillé; ayant mal calculé mon décalage horaire, il était 6h30 au Québec - qu'il trouvait qu'il avait affaire à une vielle bigote bouchée qui ne voulait pas comprendre qu'il ne pouvait rien faire pour moi.

J'accepte le jugement. De mon côté, j'avais l'impression de parler à un ordinateur à programme unique: "Je comprends", "Je ne peux rien faire, on le sais que c'est dangereux, on a eu plusieurs plaintes, mais personne ne peut rien y faire" *C'est la faute au Saint-Esprit!*, "Je vais vous expliquer (qu'il n'y en a pas de tires d'hiver à Montréal Madame)". Auquel je réponds, désespérée, "Je ne veux pas une explication, je veux une solution!" - auquel il répond "je comprends". Rendu là, j'arrache le téléphone de la prise et je le balance dans le mur. Désolée Patrick, je préfère être une bigote logique qu'un incapable à penser par lui-même. La conversation s'est terminée sur un adorable "Rappelez à 9h et demandez à parler à la gérante, elle va vous expliquer." Arrrgh!

Edité plus tard -Je n'ai pas rappelé à 9h. J'ai appelé Longueuil à la place. Un vrai, adorable Stéphane de bonne humeur m'a promis d'un murmure doux à mon oreille qu'il aurait une voiture pour moi à 18h - avec des pneus d'hiver. Entre l'aéroport et Longueuil? Ce que l'aéroport m'aura loué. Ils gardent ma réservation comme elle est et moi j'obtiens mon fix ailleurs...
Ouaip, Stéphane et moi, on joue dans le dos de Patrick - sans frais - et j'ai même pas de remords.


La version courte de cette longue histoire: les pneus d'hiver sont aux frais de chaque agence. En région, la demande est moins touristique; elle vient plutôt de compagnies ou de particuliers qui savent et exigent les pneus d'hiver - et qui ramènent la voiture le plus souvent à l'endroit où ils ont loués - alors les franchises de locations en mettent sur leur voitures. À Montréal, les voitures voyagent souvent d'une franchise à l'autre, personne ne veut payer pour des pneus qu'ils ne reverront jamais, alors ils supposent que les touristes vont rester en ville (même pour faire du ski) et réussissent à dormir tranquille - plus, en cas d'accident, ce n'est pas eux qui paient mais la compagnie d'assurance du conducteur. Une conversation intéressante même si en anglais ici.

Pour ceux que j'ai effrayé et qui n'oseront plus jamais, par ma faute, réaliser leur rêve de toujours de de visiter le Québec en traîneaux à chiens, sachez qu'il y a une nouvelle loi qui entrera en application le 15 novembre prochain et qui rendra illégale l'utilisation de pneus mal-adaptés en période hivernale - même pour les compagnies de location!

04 février 2008

Magasiner sans discrimination

Kitty et moi, nous avons de nouveaux boss.

Nous en sommes cré cré heureux comme tous bons rebelles à l'autorité que nous sommes. Des rebelles de bas étages qui sauraient mieux que n'importe quel boss comment faire rouler les choses rondement, mais qui refusent d'être calife à la place du calife parce que le boulot de calife est ennuyant. C'est exactement nous.

Toujours est-il que la toute première décision des nouveaux califes, ce fut d'instaurer l'uniforme obligatoire dans toutes les écoles secondaires de la région au travail - et ils n'ont même pas eu la décence de mentionner une politique de casual Friday hein, c'est tout le temps la jupe à pli et la cravate de soie*. Tout le temps!
*Je voudrais bien les voir, Kitty est un digne produit de la mentalité Anglaise, là où les jupes et les cravates, c'est de la discrimination sessuelle!

Quand même. Il n'en reste que maintenant, dans ma lointaine Hongrie sur le bord de mon lac, là où les clients ne peuvent pas venir sans s'être annoncés parce que c'est tellement creux qu'ils vont se perdre sur le chemin et ne jamais être retrouvés si nous n'allons pas les chercher nous même, là où il fait 40°C de trop pour porter un veston en plein été, là où l'air climatisé ne fonctionne pas parce que l'air de dehors est encore assez pur pour être qualifié de meilleur que l'air en canne alors les fenêtres s'ouvrent hiver comme été, là où la moitié de mes journées je les passent avec un masque dans la face, des gants en latex et des couvre-bottes en plastique bleu, je dois porter le costume pour aller travailler. Et quand je dis costume, c'est bien parce que j'ai l'impression d'avoir à me costumer.

Alors ce week-end, Kitty et moi sommes allés magasiner à Budapest pour lui acheter des pantalons propres et un change de chemise au moins.

J'en suis revenue avec une jupe (parce que ce n'est pas de la discrimination si c'est moi qui décide de la porter), un pantalon anthracite et un complet jupe/pantalon dont la veste était trop petite, snif, c'était super joli, je la voulaaaais, je la désiiire encore! (Oui, je sais, je devrais écrire des chansons, je suis douée).

Quand j'ai eu dépensé tous mes sous, j'ai finalement accepté de concentrer mes efforts sur Kitty au lieu de partir vers les vitrines pour filles t'as vu chéri la robe en feutrine elle est super jolie, tu veux bien je vais aller l'essayer le look 60's c'est génial j'adore et en plus elle est à ma taille, regarde avec des bottes au genoux je suis Brigitte du temps où il était bon de l'être, non? (Il paraît que non en fait. Kitty, les robes en feutrine à mi-cuisse, il n'aime pas trop...ou bien il n'a juste jamais connu Brigitte)

Les chemises de mon homme furent un jeu d'enfant à trouver. En fait, les chemises, Kitty aime bien et même qu'il se fait une joie d'acheter des cravates si elles ne sont pas roses - sauf qu'il refuse de les porter ensuite et c'est moi qui s'y colle (parce que la cravate sur une fille, ce n'est pas de la discrimination non plus).

Les pantalons demandèrent très peu d'effort de la part de l'intéressé. Il faut aller chez Kristóf Férfi Divat au moins une fois dans sa vie pour voir une horde de femme se jeter sur un pauvre homme qui n'a rien demandé et, sans rien lui dire, lui ajuster une paire de pantalons qu'il aurait jugé trop grands d'emblée, zip-zap, ça vous fera 120$ et ça sera prêts samedi prochain. Si seulement il y avait la même chose pour femmes... avec un tailleur jeune et dynamique à mes genoux à faire le bas de pantalons... pis l'entrejambe.. ou la fente de la jupe, pourquoi pas...

Hein! Je m'égare!
Comment elles arrivent à faire ça, les petites madames? Ben en me parlant à moi pardi, puisque Kit comprend Csák Angolul (juste en anglais) alors que moi, Csák Kicsit Magyarul (juste un peu en hongrois) ce qui est définitivement mieux.

Il faut savoir qu'en entrant dans le magasin, c'est absolument inutile de vous diriger vers les vêtements. Il faut aller vers les vendeuses qui vous attendent épingles en bouches et galon autour du coup. Elles ont peut-être l'air peu engageantes, mais c'est mieux d'aller vers elles de vous-même que de vous diriger ailleurs et d'en avoir une qui vous apparaît à deux pouces du visage alors que vous alliez toucher impunément le tissus d'un pantalon qui n'a pas été sélectionné pour vous, malheureux, ce n'est pas permis!

Vous avez le droit de mentionner ce que vous chercher, quel genre de tissus et quelle couleur mais passé ça, ce n'est plus votre domaine. J'ai rarement aussi peu ressentit les manquements de mon hongrois parlé; elles étaient contente de m'entendre dire tizenötediken et de décider du reste entre elles.

Inutile pour moi de regarder autour pendant que Kitty essaye; même si je trouve un beau pantalon gris charcoal dans la taille entre ce qu'il porte habituellement et celle que la vendeuse a décidé qu'il était en le regardant arriver, le pantalon sera derechef décrété trop petit et replacé sur l'étalage par une autre vendeuse aux aguets. Je ne suis utile que quand la vendeuse vient me demander si je veux que Kitty ait aussi un pantalon bleu en plus du noir qu'il essaie en ce moment (parceque lui, hein, passé csák angolul, il n'avait plus un mot à dire). C'est quel genre de discrimination, ça?

28 janvier 2008

Petitspetons - Envoie les autres se promener depuis ce matin!

Il y a désormais un bout de mes périgrinations d'immortalisé dans le Schmap guide sur Rome*.



Bientôt, peut-être, aussi dans la version sur Vienne.


Je n'ai personnellement jamais essayé ce guide en-ligne pour planifier mes voyages - ils m'ont découvert avant que je ne les découvre - mais ça promet d'être un bon outil de base pour la première phase de planification (ou pour tout le voyage si vous n'êtes pas du genre à avoir besoin de votre guide sous les yeux pendant les visites).

Si jamais vous avez l'occasion de l'essayer avant moi, je suis intéressée de savoir ce que vous en pensez!
*Voir Via Giulia pour me trouver