20 novembre 2007

Gâteau au Chocolat "Mais c'est quoi cette recette-là??"

(Ouais, encore une histoire qui raconte à quel point je suis douée en cuisine)

Dimanche, nous avions un dîner de prévu avec des amis (dîner comme dans lunch) ; j'avais donc une offrande à faire à l'hôtesse. Choix personnel, je préfère toujours mes offrandes au chocolat (surtout quand y'a des enfants).

Samedi en faisant les courses, j'ai bien pensé à mon affaire et j'ai acheté 100g de chocolat 68% et 50g de chocolat 99% pour faire le gâteau - douée je vous dis.

Samedi en revenant des courses, j'ai d'abord préparé mon boeuf bourguignon parce que c'est long à cuire et qu'il était déjà 19h. Et puis j'ai fait fondre mon chocolat pour préparer mon crémage - parce que hein, le four est occupé, ça ne sert à rien de préparer le gâteau tout de suite - lucide moi-là. Sitôt le chocolat fondu, je prépare le reste de mes ingrédients et là! Y'a plus de sucre à glacer. Huh.

Je supplie Kitty à genoux de ressortir m'acheter du su-sucre pour faire mon crémage, rien à faire, il est fatigué mon chéri, il veut s'asseoir et ne rien faire. J'irais bien, moi, mais ... euh, je suis occupée à autre chose. Demain matin alors Kitty, tu vas aller m'acheter du su-sucre très tôt pendant que je fais le gâteau? Bah! Le samedi matin le dépanneur du village est ouvert, tu vas pouvoir y aller et en revenir en 5 minutes, qu'il me répond (faut pas rêver, il va quand même pas y aller lui même).

Bon, j'ai quand même du chocolat fondu là, il faut bien en faire quelque chose alors on fait le gâteau là maintenant.

Dans le gâteau, il y a :

2 1/4 tasses de farine ; 2 cuillères à thé de soda ; 1/2 cuillère à thé de sel à tamiser ensemble.

1/2 tasse de beurre à ramollir et battre avec 2 1/4 tasses de cassonade.

En battant constamment, trois oeufs à ajouter un à un à la graisse sucrée;
3 oz de chocolat non-sucré fondu (j'en ai mis 50g, le mien était semi-sucré alors j'ai fait sauter le 1/4 de tasse de cassonade) ;
et 1 1/2 cuillères à table d'essence de vanille.

Puis, 1 cuillère à table de vinaigre dans 1 tasse de lait, à ajouter 1/3 par 1/3 en alternance avec la farine + soda + sel au mélange gras (et on brasse toujours).

Oh, et puis encore une tasse d'eau bouillante (mais c'est quoi ce bintz, la pâte est tellement claire on dirait que j'ai déjà rincé mon bol et la recette dit que c'est normal...)

Cuire dans deux moules graissés de 9", à 350F pendant 35-40 minutes.

C'est tout. Pour vrai. Il n'y a pas de poudre à pâte dans ce gâteau!! (C'est fou, je fais cuire de l'eau brune sans poudre à pâte moi-là, et c'est supposé finir en gâteau.)

Pour toutes considérations pratiques: 1 tasse = 250 ml ; cuillère à thé / à table = celles que vous avez dans le tiroir à ustensiles, aucune recette n'est assez sensible pour exiger les mesures exactes ; 1/2 tasse de beurre = deux fois le plat de la lame du couteau à beurre sur la livre de beurre normale ; 1 oz = 28 g ; 9" = 22-23 cm et 350F = 180°C.

De mon côté, toujours pressée, j'ai déjà versé mon eau brune dans mes moules à charnières et j'attends que le boeuf soit cuit pour terminer tout ça (en passant, si vous prévoyez laisser de l'eau deux heures durant dans un moule à charnières, assurez-vous que le moule est étanche...)

Finalement, les gâteaux cuisent bien, plutôt 30 minutes que 35 mais ça va (sauf que mon four n'est pas au niveau, les gâteaux sont croches).

Lendemain matin, dans la neige fraîchement tombée, je m'en vais au petit marché pour découvrir...

Est-ce que quelqu'un à suivit?

Kitty dit, le dépanneur est ouvert samedi matin et Petitspetons dit que c'est vrai. Mais dans l'histoire on est rendu di-man-che matin! Pas de dépanneur dans le village le dimanche! Pas de sucre à glacer et les routes sont beaucoup trop glissante pour (qui a vraiment suivi?) la fille qui roule sur des pneus finis!

Recette du crémage j'ai plus rien à mettre dedans:

1/4 tasse de sucre à glacer trouvé au fond de l'armoire ;
2 1/2 tasses (moins ce qui est resté sur le comptoir) de sucre blanc ;
50g de chocolat mi-sucré et 50g de chocolat non-sucré fondu ensemble;
1 cuillère à thé de poudre de cacao ;
1/2 tasse de beurre ;
1 oeuf ;
1/3 tasse d'eau bouillante.

Mélanger le tout à vitesse maximale du malaxeur, réaliser que le sucre ne fond pas, transférer dans un chaudron et cuire en brassant tout le temps, rajouter 1/3 de tasse d'eau chaude pour aider le sucre saturé à se dissoudre, trouver ça pas pire, asseoir dehors pour laisser refroidir.

Avant que le tout ne solidifie, en verser une partie sur le premier gâteau, installer le deuxième par dessus et en rajouter encore une couche. Garder le reste dans un plat à part.

C'est cochon et c'est hyper sucré - et en plus le sucre recristallise quand ça refroidit. Pour servir, j'ai réchauffer le reste de crémage au micro-onde et j'en ai nappé le gâteau bien épais.

Tous les gens présents sont aujourd'hui 1 lbs plus gros, définitivement une réussite.

(Sauf que maintenant, Maman Grand-Petons, tu vas devoir trouver comment laisser un commentaire sur mon blog. Parce que, malgré le libellé de mon livre de recette, ceci n'est pas ta recette à toi de gâteau - ni de crémage! - au chocolat que Guylou a à sa fête à chaque année.
Alors la vraie recette, elle est où??)

19 novembre 2007

Magie Blanche

Dimanche matin, conte de fée. Ça fait cinq jours que ça dure, cinq jours de bombardements blancs, mais la terre était toujours trop chaude pour conserver les munitions au sol.

Samedi soir, Kitty regardait la neige tomber, et comme il arrive parfois même à ceux qui ne croient en rien, murmurait ce qui semblait bien être la prière des écoliers à sa sauce personnelle ; "Please, please, please, let me see some real snow before we leave this country".

Comme ce qui n'existe pas écoute tout le monde sans distinction, dimanche matin au réveil les dernier flocons valsouillent vers le bas et sous le ciel qui se dégage vers le bleu froid, on en compte deux pouces au sol déjà.

Les bottes, la tuques mais pas de mitaines et pas de foulard, Kitty est déjà dehors avec le chien qui ne comprend pas bien à quoi ça sert toute cette froidure blanche sinon à la manger - et encore, ça gèle la langue et le goût est bof-bof. Le fond est déjà mouillé, le thermomètre qu'on accuserait volontiers de mentir affiche un 1.1°C peut encourageant pour qui veut garder son tapis blanc.

Boudeur, Kitty se recouche sur le divan et sieste une petite heure. Et moi? Et moi j'assiste à la magie des prières d'écoliers puisque sitôt Kitty endormi la neige reprend de plus belle, en gros flocons mouillés, collants, mais encore assez léger pour danser dans le vent.

La première vraie bordée de neige, elle est toujours pareille - et toujours merveilleuse. Elle tombe si serrée que malgré l'envie de savoir d'où elle vient, on ne peux garder les yeux au ciel sans devoir battre des cils contre les cristaux qui nous tombent dans les yeux. On n'y voit rien de toute façon, ils sortent de nulle part ses flocons qui fondent sur nos joues exposées.
Et puis, qui ne s'en veut pas d'être le premier à laisser sa trace dans la neige fraîchement tombée? Mieux vaut la regarder de derrière la vitre, blottie dans une chaise avec un livre délaissé qui servira d'excuse à ce temps gaspillé si jamais quelqu'un se réveille sur un gâteau pas encore chocolaté (je vous en reparle).

Songer que c'est le troisième hiver déjà que je manque, sans carte de saison pour le ski, sans banc de neige de 6 pieds, sans histoires de -40 ni de voiture à collecter à raconter ; songer que l'hiver dernier était plus que décevant avec le lac qui ne gèle même pas ici et le vacances de Noël pratiquement sans neige au Québec ; songer que cet hiver ne sera guère mieux avec rien de prévu pour le moment en frais de vacances d'où je viens. Songer qu'en trois ans à deux pas des Alpes, j'ai laissé la petite gène de l'inconnu me garder d'aller y skier ; songer à quel point c'est une peur ridicule lorsque regardée à la leur de la possibilité que ce soit notre dernier hiver ici. Songer surtout qu'on peut sortir la fille de l'hiver, mais certainement pas l'hiver de la fille. Songer qu'il faudra trouver une manière de convaincre Kitty de porter son cache-col, outre le lui enfiler sur la tête de force!

Songer, admirer, souhaiter, imaginer. Et puis retourner au feu qui a besoin d'être nourri et au gâteau qui a besoin d'être fini.


Elle ne reste jamais, la première neige. On n'en aura tiré qu'un dimanche magique et un bonhomme de neige vite fait avec la neige couvrant la voiture. Déjà lundi matin, il était déjà brisé mon bonhomme, penché vers l'arrière le cou fondu, la tête toute croche et les mains disparaissant dans sa bedaine - il avait l'air de bien rire de nous. Un bon augure pour l'hiver qui vient?

16 novembre 2007

Entendu (même si c'est seulement dans ma tête)...

Deux enfants roumains qui préfèrent parler français plutôt qu'anglais, dans mon salon avec Kitty, en train de lui préparer des boules de papier pour faire le feu.

- "Hé look, you have a hat!"
- "Toi t'as des cheveux*!"
- "I am not a goat!! ?!?"

(Bon, va falloir re-travailler sur chèvre, cheval, cheveux, chevaux.)


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Max sur le balcon. Il y des miettes de pain dans la mangeoire des oiseaux, il le sait, il les sent.

"Peut-être qu'en s'étirant de toute ma grandeur, je peux les atteindre? Nah, trop petit. Mais en prenant appui sur le tronc qui supporte la mangeoire, peut-être... nah, trop petit aussi. Faut trouver le moyen de grimper sur quelque chose... La chaise! Ah ouais, génial, la chaise, je suis plus haut maintenant, je vais l'avoir. Sauf que la chaise est trop loin! Non, définitivement, la chaise ça ne fonctionne pas... et j'ai pas grandit dans les dix dernières minutes, j'atteins toujours pas la mangeoire si je m'étire... Mais la niche! Le toit de la niche est encore plus haut que la chaise, ça va sûrement faire! Ah mais non, la niche est aussi plus loin de la mangeoire que la chaise... Mais si je marche en équilibre sur le garde-fou, je vais bien réussir à me rapprocher assez? Sauf que je ne suis pas un chat moi..."


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Dring Dring que fait mon téléphone au travail ce matin (ce qui est en soit quelque chose d'inhabituel, ce truc ne sonne jamais en temps normal), dans sa voix d'appel venant de l'extérieur.

"Job de moi, Petitspetons speaking." (Non mais, je suis professionnelle moi ou pas? On n'est pas réceptionniste de Canadian Tire pendant 2 ans sans rien en tirer!)

"Bonjour P'titspieds, c'est ancienne proprio là. J'ai Max chez moi."

"Quoi?" (Le professionnalisme, c'est réservé pour les clients. Les anciennes proprios ont droit à un accent français de France et des mots simples (parce qu'elle parlent français mais pas tant que ça.))

"Euh oui, je revenais de la promenade avec chien-de-moi-qui-porte-le-même-nom-que-toi et il était là. Je l'ai fait rentrer mais s'il fait ça, il va mourir."

"Merci beaucoup d'avoir appeler, je vais aller le chercher de suite et l'attacher. Mais je ne comprends pas, Kitty à tout refait la clôture samedi dernier!"


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14 novembre 2007

On remet ça

Vous ne devinerez jamais où je suis allée samedi dernier.

Parce que hein, quand le déménagement est suffisamment récent pour justifier sans trop rougir que les valises de vêtements ne soient pas encore défaites, mais suffisamment lointain pour que la maison commence à avoir besoin d'être nettoyée/rangée, quand la clôture du jardin à besoin d'être réparée parce que Max passe ses journées à courir les fermes à poules avec quatre autres chiens, quand on prépare une pendaison de crémaillère pour la semaine suivante (c'était aujourd'hui mais y'a tempête alors on ne le fera pas. N'empêche, samedi dernier, c'était quand même dans les plans) il est de première importance de laisser Kitty tout seul tout le samedi et d'aller dépenser 40 000 Forints sur l'anniversaire d'une copine.


Vous me voyez venir là hein? Les anniversaire y'a qu'un endroit pour fêter ça et au pays de la source thermale, faudrait être matante rare pour s'en passer. Alors on est allée au Spa.


Sur l'île Marguerite, rien de moins, tout au bout, du côté du pont Arpád - facile à trouver, un atout non négligeable pour la fille qui conduit sur des pneus finis avec des essuies-glace qui fonctionnement mal. Mais c'est pas de ça qu'on parle.

Ce sont des bains thermaux à la base ; l'entrée comprends donc accès aux trois piscines (source, source avec des bu-bulles dedans et piscine) et aux salle de sauna, sauna infra-rouge et sauna vapeur - avec une couple de spot à rafraîchissement dont la fausse-grotte "masseuse de pieds" (parce qu'en fond de cailloux ronds, recouverts d'eau glacée jusqu'au genoux) et la dunk pool au sortir du sauna pour être certain de se taper une crise cardiaque.

Ah! Et l'accès à la salle de fitness aussi - quoi que je ne me serais pas vue pédaler sur mon vélo elliptique, ni en bikini, ni dans ma robe de chambre en ratine!

Et aussi la fontaine d'eau qui pue mais qui est dont bonne pour votre système intestinal pis pour vos comédons, pis pour vos gros orteils - mais pincez-vous le nez en la buvant parce que ça goûte pas mal pareil comme du bouillon de ben ben jeunes poules (pis ça sent le petit canard à la patte cassée).

Ajouté à cela, on peut avoir des massages, des bains qui sentent tellement bon et d'autres trucs santé - comme un avant goût de la magie des lumières de Noël assis dans une fausse grotte en vrai sel sur une chaise longue qui donne l'impression de tomber dans le vide - adorable! (mais CarJa, c'est 45 minutes assis là, c'est trop long pour ta patience!)

Cette fois-ci, pas de tout nu (Karolin n'a pas assez de peau de pêche et de galbe ferme pour que j'ai envie de montrer les miens), les bains étant mixtes (sauf le sauna sec). Emporter bikini et gougounes, ils fournissent la robe de chambres et 36 serviettes (pour vrai) (bon on va dire 3, mais c'est beaucoup quand même!).

Petite visite guidée des lieux en arrivant, remise de l'horaire de la journée et pis go, allez vous changer, faites ce que vous voulez, on ferme à 21h30 - juste, oubliez pas vos rendez-vous SVP, les préposées ont un horaire elles aussi. Nous avions choisi : cave de sel, bain aromatisé et massage suivie d'une salade et breuvage (inclus) au bar des bains.

Moins de rigolade de baleine que la dernière fois mais c'est peut-être juste un effet de la compagnie - je suis certaine qu'assises dans nos chaises longues avec nos robes de chambres, filets pour les cheveux et couvre-gougounes en plastique bleu, à écouter les zozieaux et à regarder la couleur des lumières changer au plafond, CarJa et moi aurions trouvé à se bidonner.

Pour info, les bains aromatisés c'est chacun son bain et les massages c'est dans des pièces séparées et même pas adjoignantes - merci, vu que je me suis fait enlever ma brassière par ma masseuse avant de comprendre ce qu'elle voulait - c'est ça quand il y a juste la moitié du duo qui comprends la langue du pays! (Tout le monde rencontré travaillant là-bas parle anglais quand même, mais pas en premier réflexe.)

Le reste du 40 000 Forints est passé sur le souper au Grand Hôtel et j'ai pu manger... du poisson!
Merci Kitty d'avoir réparé la clôture du jardin!

06 novembre 2007

Visite Guidée

Mise en garde:

J'ai trente-six accents différents là-dessus, c'est ce que ça donne quand j'essaie de parler en français international sans texte pré-établi. Il y a des bout en français, d'autre en québécois, d'autres en hongrois (Nem, nem Max!) et d'autres probablement franchement plates. Tout commentaire sur ma voix dégeu ou sur mes emprunts risibles aux exercices de diction - comme dans "petit patio" dit du bout des lèvres - entraînera une radiation immédiate de ma liste de lien!

Je ne suis pas tellement grosse que je suis essoufflée de faire vingt pas dans le jardin, ni de monter les escaliers - je blâme le manque de préparation de mon texte et les 32 répétitions précédant la vidéo finale.

Et évidement que ce n'est pas de la céramique sur ma table de nuit, mais c'est quoi?

01 novembre 2007

Une boîte, deux boîtes, trois boîtes, marlot...

Comment veux-tu mon merle, mon merle, réussir à bloguer en plein déménagement?


De retour lundi, en croisant les doigts très fort!