25 août 2007

Petit guide du Spa volume I - L'infidèle masochiste

1) Trouvez un copine dont l'anniversaire tombe tout près du vôtre - la grimace de dégoût est beaucoup moindre si on achète pour 182$ de temps de Spa pour quelqu'un d'autre et que ce quelqu'un d'autre paye pour soi. Carja s'est gentiment prêtée à l'expérience.

2) Écoutez les ragots des filles au boulot qui ont déjà tentées l'expérience et vous avertissent le plus sérieusement du monde que toute l'opération se passe en tout nu. Faites vous du mouron au point de cacher votre bikini au fond de votre sacoche, question d'avoir une alternative si le spa s'avère trop 18+ à votre goût.

3) Arrivez bien en avance, mêlez la fille au comptoir en insistant pour payer l'une pour l'autre, mêlez la fille qui vous accueille avec vos histoires de bikini, enlevez tout même les bobettes, passez le peignoir et allez vous asseoir en couvrant les parties essentielles* dans la salle d'attente détente. Pour la forme, angoissez encore un peu sur le tout nu, remplissez votre questionnaire pour mieux vous servir et pensez à ne pas cesser de respirer (ça va vous servir plus tard).

Entrent en scène Luc et Léa** qui seront vos tortionnaires masseurs. Descente aux donjons sombres et humides où sommeillent les chaises de l'arracheur de dents.
Ah? On me glisse en coulisse que la description encourage une fausse impression. Le sous-sol serait sombre pour encourager la détente, humide à cause des bains, et il n'y a que des tables de massage sur cet étage.
Luc et Léa vous demandent gentiment de commencer l'étape tout nu de façon soft en vous allongeant sous l'épaisse couverture en peau de castor (c'est du poil synthétique? sûr?) lorsqu'il seront pudiquement sorti de la salle.

-"Chanceuse toi, au moins t'as une fille. Ça l'air que je m'en vais montrer ma cellulite peau de pêche à un gars moi-là!"
- "Et tu te plains de? Au moins, quand il te regarde le gras des cuisses le galbe ferme de tes mollets parfaits, t'es sûre qu'il n'est pas en train de se consoler de sa situation personnelle!"

Entrent nos deux oiseaux, baissent les lumières, se font entendre les chants-d'oiseaux-dans-la-forêt-près-d'un-ruisseau pré-enregistrés.

Et là, vous pouvez oubliez vos chums, vos maris, l'amant le plus époustouflant de votre courte vie, Luc est l'homme de la situation.

Peut-être, si vous êtes vraiment faites d'un caractère trempé dans l'acier avec une gaine de stainless steel, serez-vous capable de résister à l'attrait des mains de Luc pour toute la durée du massage de la jambe gauche. Assez, peut-être, pour avoir un petit frisson de culpabilité quand il arrivera à cette satanée peau de pêche sur la hanche - hum, on sort ce soir mon cher? Rendu à la jambe droite, je vous défie d'épeler le mot "cellulite" autrement que s-e-x-e.

Parce qu'on est toutes les deux dans la même salle, il faut faire attention que la respiration ne trahisse rien. Pied, mollet, cuisse, hanche, mmmmmmmnnnnnnnnn... Pied, mollet, cuisse, respire lentement, compte jusqu`à 3 avant de laisser aller le souffle lentement, parce que mnnnnnnnhhhhhhh... Épaules, doucement, descend lentement dans le bas du dos, jusqu'auhhhhh... creux des reins, respire, respire tout doux, mmmmm, remonte vers les épaules, là, là, ça fait du bien, c'est bon, c'est... ISHhhhhh! Ayoye! Ow, ow, ow, laisse moi le temps d'inspirer entre deux pouces veux-tu? Ah! ah! ah! ok, tu peux changer de place là, c'est correct ici, je suis sûre qu'il n'y a plus de toxines là dessous, je suis relax, relax, relax, comment ça je ne respire plus? pourtant c,est pas pantoute que j'essaie de m'asphyxier pour changer le mal de place... non ça ne sert à rien de brasser doucement mon bras pour me forcer à le relaxer, l'épaule a tellement bien appris sa leçon que c'est déjà pavlovien de me crisper quand tu me ramasses... Ah? ok, sur l'avant bras ça fait du bien, ouais, hum, les mains, tu veux pas repasser un petit coup dans le bas du dos? les pieds? c'est fini? Oh....

Le tout, évidement, dans ma petite tête et en presque silence sauf pour une couple d'inspiration que j'espérais indicative de ma douleur (sans succès) et un gentil petit murmure de Luc me rappelant que "il ne faut pas arrêter de respirer, là. C'est pas bon pour ta relaxation!"

Et je ne lui ai même pas demandé en quoi la douleur atroce du muscle qui déchire était supposée être relaxante, c'est dire que ses mains épelaient s-e-x-e sur la plante de mes petons.

Prochain volume: L'hystérique sans tête ni retenue

*En français, et dans le discours original de Luc.
**Certains noms ont étés changés pour que je sois la seule infidèle masochiste à continuer d'aller voir Luc.

3 commentaires:

CarJa a dit...

lol! C'est assez fidèlement représenté. J'ai vraiment très hâte à la 2ème partie de l'histoire...

P.S. Cherche pas tes jeans, ils sont sous mon divan. J'espère que tu ne t'en ennuies pas trop...

tirui a dit...

hé ben dis donc, c'est hot ici !
je n'ose imaginer la suite.
(dommage qu'il n'y ait pas d'images pour illustrer)
O:-)

Anonyme a dit...

Caro -> Mes seules jeans en plus!! Une chance que je suis restée juste deux nuit, t'aurais fini avec ma garde-robe au complet sous ton divan. T'aurais pas trouvé un collier vert aussi?

Tirui -> j'espère que la suite est à la hauteur de tes attentes... quoique si c'est fidèle à l'histoire originale, le seul point "hot" était nos visages, rouges de gêne.