28 septembre 2006

Le choc des cultures

Pendant de longues périodes, il est tout à fait possible de vivre en Hongrie sans sentir de grosses différences culturelles.

Puis un vendredi apres-midi, on se fait inviter à un BBQ au travail et ce que l'on découvre dans la cafétéria ressemble à ça:



Hum, appétissant n'est ce pas? On vous sert une petite portion?
Non?
Pourtant, c'est préparé par le maître en personne. Que des ingrédient naturels et de qualité. Je le sais, c'est moi qui ait coupé oignons,
piments rouges et paprikas jaunes au tout début de la recette!
Honnêtement, une fois bien brassé pour mélanger le gras, c'est quand même bon - petits goût de piment un peu trop prononcé pour moi, mais tout le monde sait que je suis difficile (et que je n'aime pas le piment).

Pour la preuve de goût, voir ci-contre à quel point le fond du chaudron a été apprécié. On s'entends quand même pour dire qu'il y a meilleur pour a ligne, mais c'est à ce moment-là qu'on se rappelle que l'économie de la Hongrie est majoritairement basée sur les produits de la ferme et que la semaine dernière encore, c'est l'âne et la charrette qu'on a vu dans les champs ramasser le foin (malheureusement, je n'avais pas d'appareil photo. Un jour je vous montrerai, promis.)




L'autre chose qui ramène instantanément le dépaysement, c'est de partir en ballade un week-end pour marcher dans les rues de la basse ville de Székesféhervar et de tomber là dessus:




Ils sont une centaine peut-être? A cuisiner leur goulash en pleine rue sur de petits feu de bois. Tantôt c'est une affaire de famille, tantôt une affaire de compagnie que de préparer les ingrédients. On remarquera la forte concentration d'hommes au travail autour du feu. Le goulash, comme le BBQ, c'est une affaire d'homme. Grrr!



Nous aurions bien voulu goûter, il va sans dire. Nous avons bien vu quelques personnes se promener avec leur assiette en plastique et leur morceau de pain, mais la maitrîse limitée du language ne nous a pas parmis de leur demander à quel endroit et à quel prix ils se les étaient procurés, ni même de savoir si nous assistions à un concours, une levées de fond ou simplement un BBQ dominical.

Je ne sais pas chez-vous, mais moi je n'ai jamais vu quelque chose du genre et Kit encore moins. Je suis persuadée qu'il doit exister au moins 10 lois empêchant la tenue d'un cuisin-o-thon dans les rues du Québec. Parceque quelqu'un pourrait empoisonner sa soupe, ou quelqu'un pourrait utiliser des légumes OGM sans mettre une affiche en lettre de 11 1/4 pouces, ou quelqu'un pourrait changer sa recette à la dernière minute ou pire encore (et certainement plus probable) absolument rien n'empêcherait un passant de cracher dans le chaudron en marchant à côté - ceci dit, ici rien ne l'empêche sauf la taloche qu'il va recevoir par la tête et la certitude qu'il devra ensuite manger le chaudron et le crachat, à lui tout seul et sans attendre que ça refroidisse.

Ce qui me surprend surtout, c'est la quantité de gens qui particippent à ces évènements. En ce moment, c'est le temps des récoltes et des vignobles, mais on fête aussi en communautés la promotion des apprentis (qui correspond avec la fin des classes), les fêtes nationales Hongroises, Slovaques et Roumaines, les libérations (nombreuses), les fins de guerres (nombreuses aussi) et les dates importantes pour chaque ville ou village. On peut fêter tout l'été si on se donne la peine de sortir de chez soi un tant soit peu. Et les gens le font! Les rues sont toujours pleines, les commerçants font des affaires, les spectacles attirent des foules.

En bons étrangers blasés, nous on reste chez nous et ce n'est qu'au hazard d'une sortie pratique que l'on découvre que c'est la fête.

Un dernière photo (pour ceux qui veulent en voir plus, voir l'autre blog bientôt)

La photo complète à qui saura me dire ce que c'est!

4 commentaires:

Anonyme a dit...

j'espère que tu nous en a laisser
un peu hiiii
un tout petit,petit peu heinn ;-)

Anonyme a dit...

pour la photo
une coiffe
de cheval :-D

griffollet chat virtuel a dit...

Un passe-montagne pour âne.

Dodinette a dit...

c'est un bonnet "cache-oreilles" dont on affuble les chevaux, soit pour faire *joli* (hum) (des fois, oui, remarque), soit pour des raisons pratiques, parce que ça permet de cacher les bouchons qu'on leur a mis dedans (dans les oreilles), par exemple lors de manifestations bruyantes...

alors, j'ai droit à la photo en entier ? :0)