27 septembre 2006

Ah la vache!

J'étais partie camper sur un coup de tête, comme ça, juste pour le plaisir de dormir dehors. Deux de mes oncles ayant chacun une terre à 1 km de distance sur le même rang - et un des deux ayant même sa résidence d'été là-bas - je connaissais l'endroit parfait pour dormir au son du ruisseau et pouvoir quand même déjeuner aux croissants beurrés le lendemain.

J'avais placé mon nécessaire de camping dans ma petite deux portes sable du désert. J'avais tout, de la lampe frontale au sleeping bag -20°C en passant par le papier de toilette biodégradable. La seule chose que mon sens pratique avait oublié de réviser était ma tenue. Vieux short, camisole, et sandales à talons hauts. Bof! La voiture se rends pratiquement jusqu'à la porte de la tente et de toute façon je suis une pratiquante inconditionnelle du pieds nus dans l'herbe dès que possible.

À l'entrée du terrain, je descends de la voiture pour aller enlever la chaîne qui bloque le chemin, je barre ma portière et la referme, comme d'habitude.
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Sauf que le moteur tourne toujours, lui. Donc la clef, elle est toujours dans le contact, elle.
Ne pas avoir eu peur de l'effet d'une porte d'auto qui se ferme sur de pauvres petits doigts fragiles, j'aurais sûrement pu rattraper la portière tellement la lumière ne s'est fait qu'une fraction de seconde trop tard dans mon cerveau. J'ai du me contenter d'un Non! retentissant accompagné du claquement de la portière.

Me voilà en plein milieu de la campagne en talon haut et very short short, avec le soleil qui descends emportant avec lui la chaleur de la journée.
Pas de panique, un kilomètre, même en talons hauts, ça se marche très bien. Simplement qu'à prendre la carte du service de dépannage routier, qui est dans ma sacoche ... dans l'auto. Tant pis, je paierai de ma poche n'importe quel service de dépannage.

C'est tranquille quand même le rang six. Il y a la forêt, les champs, quelques maisons et des vaches dans leur pré qui n'ont même pas besoin de clôtures.

Des vaches qui viennent vers toi quand tu marches sur le bord de la route, alors que franchement, dans ces sandales-là elles avancent pas mal plus vite que toi!!

La citadine campagnarde que je suis a évidemment déjà vu des vaches. Elle a déjà touché, senti, trait la chose dans sa stalle. Elle a aussi déjà traversé un champ de vaches avec de vraies vaches en liberté dedans. Mais voilà, les vaches, elles, n'ont jamais porté attention à moi. C'est facile de ne pas avoir peur d'une roche, même d'une très grosse roche, jusqu'à ce qu'elle commence à débouler vers vous. Là, c'est une autre histoire!

Depuis, plus rien à faire. Les vaches me fixent de leur yeux globuleux, je vous le jure. Elles se rassemblent à plusieurs, droites et immobiles, et m'observent avec le chien – certaines mauvaises langues disent qu'elles observent le chien et se foutent bien de moi, mais elles ne les ont pas vu faire.

J'ai toujours de bons souliers maintenant quand je vois des vaches. Dès qu'elles avancent, moi je détalle.
Gyere Roxy, most!!

2 commentaires:

tirui a dit...

m'est avis que tu l'as échappé belle, des vaches avec des yeux globuleux ce sont surement des vaches mutantes, nourries aux ogm et aux croissants beurrés.

Petits Petons a dit...

Lol! pourtant pas, ce sont des vaches de hongrie qui me fixaient ainsi, alors qu'ici personne ne sait faire les croissants et que les OGM sont rares par manque de financement (on ne se plaindra pas!)