12 septembre 2006

Exédage

Le joualvert de mot qui ne veut pas rentrer, quand ça ne fait que 12 fois qu'on va se rafraichir la mémoire sur la première page pour imanquablement l'avoir oublié quand on revient l'écrire.
Les mots qui sont tous là dans la tête, qui forment des bouts de phrases à retenir absolument et à caser quelquepart, vite avant qu'elle ne retourne dans l'abîme des mots mélangés ; qui immanquablement ne trouvera ni début ni fin pour la mettre en valeur (ni même en fait pour lui donner un sens quelconque. Le blocage des trois langues en même temps. Le mot que l'on cherche désespérément et qui arrive toujours dans le mauvais language. Le bruit de fond derrière les écouteurs bien calés, la conversation dont on ne saurait rien comprendre de toute façon même si on voulait écouter mais qui fait un buzz par en dessous du bruit de la musique qui tente de ramener le cerveau, sinon sur le bon thème, du moins dans la bonne langue. La panique qui monte parceque la journée à été longue mais ce n'est toujours pas fini. Le mauvais anglais qu'il faut reformuler à n'en plus savoir ce qu'il devrait vraiment être. Les phrases trop longue qui passent à côté de l'essentiel, les répétitions qui ne font pas style, qui font tache, qui font le mauvais anglais qu'on essaie de corriger. Le résultat qu'il faut mentionner même s'il ne veut rien dire de pertinent. Celui qu'il faut mentionner mais qui ne figure nulle part. La perspective des 10 pages qu'il reste encore à formatter quand ce qui devait prendre 20 minutes vient de prendre trois jours. La panique qui monte, qui étouffe d'une même main le coeur et le cerveau. Les larmes qui viennent aux lèvres, sur la job bordel, on braille pas! Le doigts qui tappent sans plus savoir ce qui a du sens et ce qui n'en a pas, qui tapent aveugléments un mot après l'autre juste pour les faire sortir les maudits mots qui s'empilent sans rien vouloir dire. L'incompréhension du chéri devant le résultat final, ne pouvant comprendre la douleur, l'épuisement nerveux, le doute, le stress, le constat d'échec perpétuel alors que "non, ça va, c'est correct, l'anglais est bon, ça dit ce que ça veut dire".

Y'a des jours, je préfèrerait la manifacture de gants. Demain matin.

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Et aussi:

Monsieur Kit,
soyez par la présente averti que la chose à ne pas faire lorsque votre petite copine chérie et toute chétive se colle sur vous pendant la nuit, toute transie du froid polaire qu'il fait dans cette chambre alors même que vus avez de votre côté la totalité du couvre-lit et qu'elle doive se contenter d'un bout de housse avec rien dedans, c'est de foutre le camp dormir sur le divan!!
Même si la dites copine accapare votre oreiller, même si la dite copine vous coince sur le rebord de votre lit alors qu'elle laisse une grande moitié toute vide de l'autre côté et même si la dite copine vous ronfle dans les oreilles et surtout surtout si vous avez trop chaud de ce combo couvre-lit plus copine collée.

Vous avez le droit de la repousser de son côté. Vous avez le droit de faire une manoeuvre de passe passe pour aller dormir dans la grande moitié laissée vide. Vous avez aussi le droit de redonner une petite secousse au couvre-lit afin qu'il remplisse son rôle auprès de votre douce et qu'elle n'ai plus besoin de chercher désespérément une infime source de chaleur dans votre giron. Vous avez même le droit de la réveiller pendant la manoeuvre, malgré que cessera alors le doux ronflement rassurant de sa respiration.

Mais il est interdit de la laisser geler dans un grand lit alors que vous allez pieuter sur le divan du salon!!

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