17 novembre 2006

Le coeur gros et l'écume aux lèvres

C'est salutaire l'air pur. La marche aussi, ça aide à dépomper. J'étais en cr*ss, me voilà en beau maudit (pour les non-initiés, le fait d'être suffisament calme pour articuler plus de deux syllabes est un signe certain d'un calme relatif. Disons que j'ai arrêté de trembler et je respire normalement en ce moment.)

Je passe rapidement sur l'effet ressenti à recevoir une claque en pleine face et se faire marcher sur la tête en simultané, je risquerais trop de repogner les nerfs. Je ne dirais que ceci: se faire annoncer sans cérémonie que puisque l'on habite loin et que Frère Ainé sera abscent pour Noël, il a été décidé que nous n'aurions pas voix au chapitre des décisions prises au sujet du-dit Noël en famille (HELLO??!? Je vais être présente moi, et Kitty aussi! C'est juste 800$ de billet d'avion qu'on dépense pour passer les fêtes au Québec, c'est pas comme si on le fesait par manque d'options intéressantes ailleurs!), ça passe déjà mal. Quand on se fait rajouter deux lignes plus bas "(T'aimes pas l'idée de l'échange de cadeaux,) ça veux dire que tu ne participes pas?"... CQFD.

Chez mes parents, Noël en famille ce sont 4-5 petites heures volées à la nuit du réveillon. Une messe de minuit à minuit, un réveillon de petites bouchées sans avoir vraiment faim, des échanges de cadeaux qui nous tiennent réveillée jusqu'à pas d'heure.
Chacun donne, chacun reçoit, la famille immédiate entre eux; les gendres et belles-soeurs des parents et de leur chéri.
Cette année? Oh non, cette année on fait ça short and sweet, une échange de cadeau "ouverte" i.e. un cadeau qui peut plaire à tout le monde et chacun pige l'emballage de son choix sous le sapin. Les arguments pour? Je ne doute pas qu'il y en ait pleins. Notamment ça coûte moins cher de même et c'est moins long à magasiner.

Outre le fait que cette décision ait été prise - sans m'en parler - depuis le 23 Octobre (on est le 17 NOVEMBRE, poeple, commence à être temps que je sois mise au courant!!!) je trouve l'idée absolument dénuée d'intérêt famillial.

Dites-le moi si je suis la dernière désillusionnée de la planète qui se force encore le c*l pour acheter des cadeaux qui veulent dire quelque chose pour la personne à qui ils sont destinés. Dites-le moi si je suis la seule à être incapable de trouver une idée vraiment intéressante et personnelle quand ça doit plaire autant à ma mère qu'à mon beau-frère et qui trouve la chose vraiment ridicule quand je pense à Kitty qui devrait réussir le même exploit sans jamais avoir rencontré un seul membre de ma famille. Dites-le moi si je suis la seule qui ne ressent aucun feeling particulier à donner un set de couteaux à fromage ou une chandelle parfumée - et qui en ressent encore moins à les recevoir.

C'est le genre d'échanges qui se fait au travail ou quand, dans un même party, sont réunnies 25 personnes qui se voient moins de trois fois par années. Et ça peut être drôle, quand on en espère rien parce que qui dans le groupe pourrait savoir ce qui nous ferait vraiment plaisir?

Sauf que des échanges du genre, j'en ai déjà suffisament. Sauf que pour moi, les membres de ma familles ont plus de valeur que ça et j'ose espérer que je les connais suffisament pourêtre capable de faire mieux qu'une bouilloire en forme de grenouille quand arrive une occasion d'offrir. Des cadeaux qui ne veulent rien dire, choisis pour la blague instantanée ou pour leur capacité à être cachés dans une armoire pour le reste de l'année et sitôt oublié, j'en achète suffisament et j'en reçoit trop. Le sous-sol de mes parents est plein de gogosses et de bidules reçus alors que je n'avais pas d'intérêt à les apporter en Hongrie.

Alors non, je ne participerai pas, parce que pour moi ça ne veut rien dire. Et tant qu'à économiser sur les frais du Temps des Fêtes, aussi bien ne pas acheter des cadeaux qui ne me font pas plaisir.
Sauf qu'il faudrait être vraiment con pour espérer que je passe mon Noël à faire le spectateur dans ma propre famille et que je force Kitty à faire de même.

J'angoissais justement sur l'impossibilité de passer des Fêtes avec une minimale tranquilité d'esprit alors que mon chum et ma famille sont en continuel no cominicado. Voilà le problème réglé et sans remords. Cette année, Kitty et moi passeront Noël dans un conté de fée canadien, un petit shack en bois rond, peau d'ours et feu de foyer. Ça va me couter un bras, mais c'est pas comme si j'avais autant de cadeaux de Noël que d'habitude à acheter!!

1 commentaire:

Melchior Griset-Labûche a dit...

Je n'approuve guère les cadeaux à Noêl entre personnes "grown-up" (surtout chez des catholiques pratiquants, si je puis me permettre). Maintenant, si le père Noël, Saint Nicolas, et en Espagne Los Reyes Magos, veulent distribuer des jouets aux enfants, c'est leur problème. La vraie question, dans ton affaire, c'est le non comunicado dont tu parles. L'as-tu analysé ? Tu as un choix à faire. Je crois que tu as fait le bon (mais évidemment je ne peux pas en être sûr, et puis ça ne me regarde pas). Mais ton Kitty, comment prend-il les choses ? (A cette occasion et d'une façon générale). Je suppose qu'être de deux langues et de deux régions du monde différentes différentes et expatriés sur le Vieux Continent, cela doit à la fois vous compliquer la vie et vous la simplifier... Si je suis indiscret tu passes mon commentaire à la poubelle, ça ne me vexera pas.