17 mai 2007

Sur la route de Hongrie

Évidement que lundi matin, nous sommes partis en retard malgré le réveil matinal (faut suivre même si c'est en désordre!).
Sur la route (toute la sainte journée, je n'ai pas vu le doute en toi s'imisser, lalala...) depuis à peine 20 minutes que je stoppe pile poil derrière un amoncellement de camion et de voiture qui, d'après l'air des conducteurs, sont déjà là depuis un bail. À vue de nez, ça va être long sortir d'ici.

Quatre minutes (quelle patience!) sans bouger d'un centimètre sinon que pour reculer, j'envois promener ma mère question de savoir ce qui se passe devant.
En attendant, rapide regard sur la carte routière qui confirme ce que je pensais - la seule route alternative implique de refaire le 20 minutes parcouru en sens inverse et se compose exclusivement de chemins de campagne - aussi bien dire adieu à Vienne, on y arrivera pas avant demain! Si je suis inquiète? Mmmnnnnnn

Le sauveur conduit une Tribant et arrive de ce que j'avais pris pour une entrée de cour à ma gauche. Il me fait signe de baisser ma fenêtre et entreprant de me raconter un roman en chinois hongrois en gesticulant de grands cercles au dessus de sa tête. Soit il y a un hélicoptère qui s'en vient à notre rescousse, soit il m'indique un chemin qui passe à côté. Je fais un mouimoui affirmatif et marmonne un merci avec un grand sourire.

Il refait le même numéro à la voiture devant qui semble y comprendre un peu plus puisqu'elle vire de bord immédiatement pour disparaître dans l'entrée de cour. J'ai beau me tordre le coup pour essayer de voir par où elle passe, je ne vois que les herbes qui verdoient et le chemin qui disparaît. Anne ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir? Mais Anne ne voit rien venir, surtout pas ma mère qui est toujours en exploration routière, nous empêchant donc de suivre la voiture.

Sitôt ma maman revenue, elle nous explique que les taouins de la voirie a enlevé les rails du chemin de fer et procède toujours au remplissage du trou laissé avec du gravier tout frais. En bref, si on reste là, on en a pour des heures. Aussi bien chercher salvation par les plus petites portes, nous disparûmes à notre tour tâtonner du fond de cul-de-sac et du chemin qui mène nulle part, du tarmac défoncé et du tunel sous-ferroviaire étroit comme un... hum.
Victoire, en cinq minutes à peine nous sommes tirés d'affaire! Et pourquoi donc, demandez-vous, le chemin n'était pas indiqué comme détour potentiel?
Mais c'est la chance égale ici, les camions de livraisons sont trop gros pour le tunnel et trop lourds pour le tarmac défoncé, si eux ne peuvent pas y passer personne ne devrait pouvoir hein!

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Une grosse heure plus tard,
2 km avant les douanes Hongro-Austrienne*

La voie d'accotement de l'autoroute est occupée par une jolie file indienne de camions de livraisons depuis déjà un bon kilomètre et demi. À vue d'oeil, les camionneurs sont là depuis trop longtemps - cabines vides de conducteur, ombre de 23h sur les rares visages. La filée existait déjà dix jours plutôt lorsque Kitty et moi sommes partis pour Paris. Les mêmes camions? Ça expliquerait l'illuminé qui en a eu assez que les voitures passent à côté et qui est tombé en panne bloquant les deux voies, obligeant la police à venir frayer un chemin entre les camions stationnés sur l'accotement...
Chances égales quoi!

*Je signale que ces douanes sont vouées à disparaître à la fin de la présente année et que je n'ai aucune idée pourquoi tout les camions y sont maintenant méthodiquement fouillés.

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