Évidement que lundi matin, nous sommes partis en retard malgré le réveil matinal (faut suivre même si c'est en désordre!).
Sur la route (toute la sainte journée, je n'ai pas vu le doute en toi s'imisser, lalala...) depuis à peine 20 minutes que je stoppe pile poil derrière un amoncellement de camion et de voiture qui, d'après l'air des conducteurs, sont déjà là depuis un bail. À vue de nez, ça va être long sortir d'ici.
Quatre minutes (quelle patience!) sans bouger d'un centimètre sinon que pour reculer, j'envois promener ma mère question de savoir ce qui se passe devant.
En attendant, rapide regard sur la carte routière qui confirme ce que je pensais - la seule route alternative implique de refaire le 20 minutes parcouru en sens inverse et se compose exclusivement de chemins de campagne - aussi bien dire adieu à Vienne, on y arrivera pas avant demain! Si je suis inquiète? Mmmnnnnnn
Le sauveur conduit une Tribant et arrive de ce que j'avais pris pour une entrée de cour à ma gauche. Il me fait signe de baisser ma fenêtre et entreprant de me raconter un roman en chinois hongrois en gesticulant de grands cercles au dessus de sa tête. Soit il y a un hélicoptère qui s'en vient à notre rescousse, soit il m'indique un chemin qui passe à côté. Je fais un mouimoui affirmatif et marmonne un merci avec un grand sourire.
Sitôt ma maman revenue, elle nous explique que
Victoire, en cinq minutes à peine nous sommes tirés d'affaire! Et pourquoi donc, demandez-vous, le chemin n'était pas indiqué comme détour potentiel?
Mais c'est la chance égale ici, les camions de livraisons sont trop gros pour le tunnel et trop lourds pour le tarmac défoncé, si eux ne peuvent pas y passer personne ne devrait pouvoir hein!
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Une grosse heure plus tard,
2 km avant les douanes Hongro-Austrienne*
La voie d'accotement de l'autoroute est occupée par une jolie file indienne de camions de livraisons depuis déjà un bon kilomètre et demi. À vue d'oeil, les camionneurs sont là depuis trop longtemps - cabines vides de conducteur, ombre de 23h sur les rares visages. La filée existait déjà dix jours plutôt lorsque Kitty et moi sommes partis pour Paris. Les mêmes camions? Ça expliquerait l'illuminé qui en a eu assez que les voitures passent à côté et qui est tombé en panne bloquant les deux voies, obligeant la police à venir frayer un chemin entre les camions stationnés sur l'accotement...
Chances égales quoi!
*Je signale que ces douanes sont vouées à disparaître à la fin de la présente année et que je n'ai aucune idée pourquoi tout les camions y sont maintenant méthodiquement fouillés.
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