09 mars 2008

Recette - comment rater son souper du samedi soir

Cherchez du boeuf maigre dans un pays qui mange surtout du gras de porc. Mieux, cherchez du boeuf à rôti quand vous êtes moins que certain quelle partie du-dit boeuf serait nécessaire et moins que qualifié pour lire les descriptions sur les étiquettes de toute façon.

Achetez ce que vous trouvez de mieux, on va dire que ça va faire.

En fait, achetez-en donc deux morceaux à la description différente dans des boucheries différentes, juste pour multiplier les chances d'avoir un morceau mangeable.

Réalisez que vous n'avez aucune idée de la tempéreture de cuisson d'un rôti de boeuf. Faites le tour de votre famille en interrurbain international pour rejoindre quelqu'un qui aurait une chance de savoir. Réalisez que vous avez une famille de troteux, y'a personne chez-eux un samedi à 10h30 du matin. (Merci frérot!)

Invitez un ami très cher (et ses bouteilles de vin encore plus chères) à gaspiller ses dix ans d'âge sur deux personnes pouvant à peine faire la différence entre un BabyDuck et un Château Neuf du Pape.

Faites cuire le boeuf un temps indéterminé à une température variable (325°C, 50 minutes pour deux morceaux d'une livre chacun). Réalisez que c'est encore cru tout ça, ré-enfournez pour 20 à 30 minutes. Mangez les légumes d'accompagnement et les salades en entrée parce que là, tout le monde à faim.

Doutez, doutez bonnes âmes quand votre couteau électrique à de la difficulté à couper la viande... Faites plus de salade. Sortez le jambon et rapez le fromage pour donner de la consistance aux patates au four.

Ouvrez la deuxième bouteille de vin. Ça aide. La troisième aussi. Et la palinka pour finir, comme ça l'invité aura un gros trou de mémoire le lendemain et sera incapable de vous taquiner à propos du désastreux souper.

Et bon mal de tête dimanche!

07 mars 2008

Épistolaire qui vient du ventre






















Vaut mieux tard que pas pantoute; je vous présente mes gribouillis. En vous épargnant les ratures du brouillons, mais en incluant, par soucis de réalisme, les crayonnés qui envahissent toujours mes marges. Bon déchifrage! (Click pour voir en très grand)

P.S. Et les vôtres?

06 mars 2008

Un quicky pour CarJa...

... qui, semblerait-il, n'a rien d'autre à raconter en revenant de ¡Cuba!, que des chaînes et des tags. (Je vais y aller, moi, à ¡Cuba!. Et en revenir avec plein de chose à montrer et à raconter. Même que si vous vous cotisez pour me payer le billet d'avion, c'est une promesse solennelle que je vous fait de vous raconter tout mon voyage en détail et en image à mon retour!)

Mais avant de me creuser les méninges jusqu'au cortex, je me permet de vous inviter - pas mal en retard puisque la date prévue originalement est aujourd'hui, le 6 mars - à vous réapproprier papier et crayon et à pondre sur votre blogue une note toute écrite à la main. J'ai vu l'idée hier sur le blog de La Matoue et ça m'a tapé dans l'oeil. Je vais le faire. En retard, mais je vais le faire quand même. J'adore écrire "pour vrai". Le temps de former chaque lettre, chaque mot, ça me permet de penser à ce qui viens après, ça apporte une continuité à ce que je dis - continuité qui, vous le savez qui me lisez encore, manque souvent quand je tape directement au clavier. Je voudrais avoir le temps de tout écrire sur papier avant de retranscrire au propre, mais j'ai à peine le temps d'écrire deux mots directement ici une fois semaine.

Je saute donc sur l'occasion, et j'avoue être curieuse de découvrir la vôtre, d'écriture. Je voudrais voir les pattes de mouche à math de Tirui, l'écriture alphabétisée de Nath ou le "franlemand" écrit de Dodinette. Alors même si ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, je vous tague tous sans exception qui lisez ceci. Écrivez un petit mot à la main sur un bout de papier, une page d'agenda, une facture d'épicerie, n'importe quoi et postez-le sur votre blog cette semaine. Je peux même en faire un combo de chaînes: nous dirons que c'est ma participation personnelle à la chaîne interactive de Névrosia .
En ne vous plaignez pas à moi, qui ne tague habituellement pas!

Ah! Et évidement, l'idée originale n'est pas de moi mais viens d'ici (et l'année prochaine, j'essaie de me tenir suffisamment au courant pour vous avertir d'avance et faire ça dans les règles.)

Sinon, (mon quicky deviens long!), voici la seule règle de la tag de CarJa (qui n'est pas exemptée de me montrer ses gribouillis quand bien même ils remplissent déjà tous mes agendas de collège):

Énumérer spontanément 10 associations gustatives parfaites qui me viennent en tête.
J'ai d'abord cru qu'elle me donnait une liste à compléter mais non, je dois tout faire toute seule!

Fraise et crème anglaise (sur du pain doré)
Pomme verte et brie (dans le dedans d'une crêpe)
Cantaloup et jambon de parme (juste de même)
Tomate, mozarella et vinaigre balsamique (avec ou sans pâte à pizza à l'ail)
Tomate et poivre noir concassé (en croquant dans la tomate comme dans une pomme)
Tomate et pesto (oui, bon, j'aime ça les tomates moi)
Linguini poivre-citron et crevettes (avec de l'huile d'olive)
Surlonge de boeuf saignant et beurre aux herbes
Asperges et beurre (ou fève verte et beurre) (ou pois mange-tout et beurre)

Et la dernière, je la laisse à Kitty pour son tout nouveau plaisir culinaire, découvert alors que mon papa a eu le front de vider le pot de beurre de pinottes juste avant que nous arrivions au Québec:

Toasts et CheezWiz

Et je tague... quiconque n'a pas d'inspiration pour la note blog écrite à la main!


****Édit: Comment j'ai pu! J'ai complètement oublié d'inclure mon héritage familial dans la liste!!

Il y en aure donc onze:

Pâté à la viande et fraise (La recette à qui me la demande)****

03 mars 2008

De la neige, y'en avait!

Retour de vacances depuis plus d'une semaine et toujours rien d'imagé ni de raconté. Et pourtant, il y en aurait des choses à dire entre la trahison de Stéphane qui m'a posé un lapin pour mes pneus d'hiver, les notions peu crédibles de mon papa en fait de météo quand il me donne le feu vert pour descendre en 4-saisons "puisqu'il ne neigera pas avant une autre semaine certain" alors que j'aboutis en pleine tempête de neige, grand vents et visibilité ben ben moyenne à peine deux heures plus tard et les miracles que ça prends pour faire apprécier un délai de vol de retour de 5 heures (c'est facile, suffit que quelqu'un quelque part annule vos billet d'avion et que ça vous prenne 4 heures pour fairevotre check-in, c'est révolutionnaire comme approche!)

Plutôt que ça, je vous emmène à la glisse avec mon papa



(qui ne dis pas de gros mots, il dit juste "eh tabar!", je te jure maman!);


Kitty (say hi!)



Et moi, qui malgré les apparences, ne me suis pas cassé le cou



Journée magnifique dans la neige folle; dire que ça n'arrive plus qu'aux cinq ans des hivers comme ça! Snif!














(C'est le nouveau dada de mon chum, il en veut un pour Noël)

11 février 2008

En beau canon (à neige)

J'avais envie d'un titre pas mal plus scandaleux que ça aujourd'hui. Genre "Touristes au Québec en hiver - Soyez certain de votre assurance-vie" ou "Montréal et ses touristes : à l'hiver, à la mort". Sauf que c'est pas juste Montréal. C'est l'Ontario, l'Alberta et la Colombie Britannique aussi. Au moins, au Québec, les régions sont un peu plus au fait des nécessités de l'hiver.
De toute façon, le fin mot de l'histoire étant que je suis en beau maudit, c'est ça mon titre... (et une fois que je serai dépompée, ça aura un peu moins l'air hystérique.)

On s'en va au Québec mardi en huit. Je n'y étais pas pour les fêtes mais maintenant les bedaines poussent de partout, les thèses de doctorat se terminent, les frères ont trente ans, les grands-mamans chambranlent et les oncles se font opérer ; il me semble plus que temps de descendre. (Plus, une opportunité dont on reparlera peut-être et qui fait qu'on ne paye pas nos billets d'avion, encore une fois!)

C'est la deuxième fois depuis le début de l'exil que je descends au Québec en hiver sans avoir ma voiture à moi sur laquelle compter - et je la regrette donc en ce moment! La première fois, aux fêtes de 2006, je me suis faite avoir comme une débutante. J'arrivais d'un vol de 10 heures qui, malgré qu'il soit en première classe, m'avait épuisé et je n'avais pas l'énergie de m'obstiner. J'ai payé pour ma paresse le premier janvier, quand je me suis retrouvée coincée à Québec city sans pouvoir ni rejoindre Trois-Rivières pour le party de famille, ni descendre chez papa-maman à une heure et quart de Québec, pour cause de pluie verglaçante sur pneus d'été.

Ben si.
Parce que qu'à Montréal, quand vous atterrissez à l'aéroport en plein milieu de l'hiver, même pendant un hiver où la ville a déjà reçu plus de 124 cm de neige en quelques mois (cette année), ou pendant un hiver si peu hivernal qu'à chaque fois que ça se couvre c'est pour neiger une autre couche d'eau sur les patinoires qui servent de routes (l'année dernière), les voitures qui vous sont offertes en location sont toutes -toutes!- sur les 4 saisons. Comme me le disais mon si charmant employé de Hertz il n'y a pas une heure, "Il n'y en a pas de pneus d'hiver de disponible à Montréal, Madame!" Pardon? Montréal, c'est bien toujours au Québec? Le Québec dans le Canada là? Le Canada au NORD de L'Amérique du Nord?
Ben si.

En 2006, nous étions avec une autre compagnie (National? Alamo? M'en souviens plus) et j'ai perdu une journée complète et ma patience légendaire au téléphone, en interurbain avec la fille de Montréal, scrapant ma journée et la sienne en passant (Bonne Année!) pour finalement obtenir la permission d'aller à la franchise de l'aéroport de Québec pour échanger leur dangereux bazou contre un PT Cruiser sur pneus d'hiver. Beau patinage artistique, juste assez pour éviter la plainte - quand même pas assez pour que je refasse affaire avec eux un jour.

Cette fois-ci, j'en ai pour deux jours de location. Deux misérables petites journées pour descendre chez mes parents et revenir. Qu'elles sont les chances que la météo ne soit pas de notre bord, franchement?
Ben je m'en fous. Je vais payer avant de partir (et mes nerfs payent le prix fort en ce moment) mais la voiture avec laquelle je m'éloigne de Montréal va avoir des pneus qui vont être capable de me ramener le sur-lendemain. "Jamais plus!", coassai-je, et cela me rendit presque folle.

Nous sommes chez Hertz parce que chéri est number one member et que j'ai naïvement cru que ça aiderait les choses. C'était sans compter que Montréal est une île, donc tout le monde connaît les procédés douteux-mais-économiques de la concurrence et ne voit pas le problème à faire de même.
Kitty a d'abord vérifié partout sur le site internet pour trouver l'option "pneus d'hiver". Croyant l'avoir trouvé sous l'option "pour le ski", envoie d'un petit mail rapide pour savoir si on peut avoir les pneus sans avoir les barres sur le toit. Réponses ce matin: "Unfortunately we only offer all weather tyres in Montreal." Et après vérification du site(parce que je suis rapide sur le bouton de fausse représentation dans ces cas-là), ils disent bien "includes all weather or winter tires". Les c***s.

Donc je les ai appelés, avec mon plus beau sourire crispé en essayant de garder mon ton de voix sous le seuil de l'hystérie. Je n'ai pas réussi. Je pouvais entendre dans les réponses de l'employé - que j'ai probablement réveillé; ayant mal calculé mon décalage horaire, il était 6h30 au Québec - qu'il trouvait qu'il avait affaire à une vielle bigote bouchée qui ne voulait pas comprendre qu'il ne pouvait rien faire pour moi.

J'accepte le jugement. De mon côté, j'avais l'impression de parler à un ordinateur à programme unique: "Je comprends", "Je ne peux rien faire, on le sais que c'est dangereux, on a eu plusieurs plaintes, mais personne ne peut rien y faire" *C'est la faute au Saint-Esprit!*, "Je vais vous expliquer (qu'il n'y en a pas de tires d'hiver à Montréal Madame)". Auquel je réponds, désespérée, "Je ne veux pas une explication, je veux une solution!" - auquel il répond "je comprends". Rendu là, j'arrache le téléphone de la prise et je le balance dans le mur. Désolée Patrick, je préfère être une bigote logique qu'un incapable à penser par lui-même. La conversation s'est terminée sur un adorable "Rappelez à 9h et demandez à parler à la gérante, elle va vous expliquer." Arrrgh!

Edité plus tard -Je n'ai pas rappelé à 9h. J'ai appelé Longueuil à la place. Un vrai, adorable Stéphane de bonne humeur m'a promis d'un murmure doux à mon oreille qu'il aurait une voiture pour moi à 18h - avec des pneus d'hiver. Entre l'aéroport et Longueuil? Ce que l'aéroport m'aura loué. Ils gardent ma réservation comme elle est et moi j'obtiens mon fix ailleurs...
Ouaip, Stéphane et moi, on joue dans le dos de Patrick - sans frais - et j'ai même pas de remords.


La version courte de cette longue histoire: les pneus d'hiver sont aux frais de chaque agence. En région, la demande est moins touristique; elle vient plutôt de compagnies ou de particuliers qui savent et exigent les pneus d'hiver - et qui ramènent la voiture le plus souvent à l'endroit où ils ont loués - alors les franchises de locations en mettent sur leur voitures. À Montréal, les voitures voyagent souvent d'une franchise à l'autre, personne ne veut payer pour des pneus qu'ils ne reverront jamais, alors ils supposent que les touristes vont rester en ville (même pour faire du ski) et réussissent à dormir tranquille - plus, en cas d'accident, ce n'est pas eux qui paient mais la compagnie d'assurance du conducteur. Une conversation intéressante même si en anglais ici.

Pour ceux que j'ai effrayé et qui n'oseront plus jamais, par ma faute, réaliser leur rêve de toujours de de visiter le Québec en traîneaux à chiens, sachez qu'il y a une nouvelle loi qui entrera en application le 15 novembre prochain et qui rendra illégale l'utilisation de pneus mal-adaptés en période hivernale - même pour les compagnies de location!

04 février 2008

Magasiner sans discrimination

Kitty et moi, nous avons de nouveaux boss.

Nous en sommes cré cré heureux comme tous bons rebelles à l'autorité que nous sommes. Des rebelles de bas étages qui sauraient mieux que n'importe quel boss comment faire rouler les choses rondement, mais qui refusent d'être calife à la place du calife parce que le boulot de calife est ennuyant. C'est exactement nous.

Toujours est-il que la toute première décision des nouveaux califes, ce fut d'instaurer l'uniforme obligatoire dans toutes les écoles secondaires de la région au travail - et ils n'ont même pas eu la décence de mentionner une politique de casual Friday hein, c'est tout le temps la jupe à pli et la cravate de soie*. Tout le temps!
*Je voudrais bien les voir, Kitty est un digne produit de la mentalité Anglaise, là où les jupes et les cravates, c'est de la discrimination sessuelle!

Quand même. Il n'en reste que maintenant, dans ma lointaine Hongrie sur le bord de mon lac, là où les clients ne peuvent pas venir sans s'être annoncés parce que c'est tellement creux qu'ils vont se perdre sur le chemin et ne jamais être retrouvés si nous n'allons pas les chercher nous même, là où il fait 40°C de trop pour porter un veston en plein été, là où l'air climatisé ne fonctionne pas parce que l'air de dehors est encore assez pur pour être qualifié de meilleur que l'air en canne alors les fenêtres s'ouvrent hiver comme été, là où la moitié de mes journées je les passent avec un masque dans la face, des gants en latex et des couvre-bottes en plastique bleu, je dois porter le costume pour aller travailler. Et quand je dis costume, c'est bien parce que j'ai l'impression d'avoir à me costumer.

Alors ce week-end, Kitty et moi sommes allés magasiner à Budapest pour lui acheter des pantalons propres et un change de chemise au moins.

J'en suis revenue avec une jupe (parce que ce n'est pas de la discrimination si c'est moi qui décide de la porter), un pantalon anthracite et un complet jupe/pantalon dont la veste était trop petite, snif, c'était super joli, je la voulaaaais, je la désiiire encore! (Oui, je sais, je devrais écrire des chansons, je suis douée).

Quand j'ai eu dépensé tous mes sous, j'ai finalement accepté de concentrer mes efforts sur Kitty au lieu de partir vers les vitrines pour filles t'as vu chéri la robe en feutrine elle est super jolie, tu veux bien je vais aller l'essayer le look 60's c'est génial j'adore et en plus elle est à ma taille, regarde avec des bottes au genoux je suis Brigitte du temps où il était bon de l'être, non? (Il paraît que non en fait. Kitty, les robes en feutrine à mi-cuisse, il n'aime pas trop...ou bien il n'a juste jamais connu Brigitte)

Les chemises de mon homme furent un jeu d'enfant à trouver. En fait, les chemises, Kitty aime bien et même qu'il se fait une joie d'acheter des cravates si elles ne sont pas roses - sauf qu'il refuse de les porter ensuite et c'est moi qui s'y colle (parce que la cravate sur une fille, ce n'est pas de la discrimination non plus).

Les pantalons demandèrent très peu d'effort de la part de l'intéressé. Il faut aller chez Kristóf Férfi Divat au moins une fois dans sa vie pour voir une horde de femme se jeter sur un pauvre homme qui n'a rien demandé et, sans rien lui dire, lui ajuster une paire de pantalons qu'il aurait jugé trop grands d'emblée, zip-zap, ça vous fera 120$ et ça sera prêts samedi prochain. Si seulement il y avait la même chose pour femmes... avec un tailleur jeune et dynamique à mes genoux à faire le bas de pantalons... pis l'entrejambe.. ou la fente de la jupe, pourquoi pas...

Hein! Je m'égare!
Comment elles arrivent à faire ça, les petites madames? Ben en me parlant à moi pardi, puisque Kit comprend Csák Angolul (juste en anglais) alors que moi, Csák Kicsit Magyarul (juste un peu en hongrois) ce qui est définitivement mieux.

Il faut savoir qu'en entrant dans le magasin, c'est absolument inutile de vous diriger vers les vêtements. Il faut aller vers les vendeuses qui vous attendent épingles en bouches et galon autour du coup. Elles ont peut-être l'air peu engageantes, mais c'est mieux d'aller vers elles de vous-même que de vous diriger ailleurs et d'en avoir une qui vous apparaît à deux pouces du visage alors que vous alliez toucher impunément le tissus d'un pantalon qui n'a pas été sélectionné pour vous, malheureux, ce n'est pas permis!

Vous avez le droit de mentionner ce que vous chercher, quel genre de tissus et quelle couleur mais passé ça, ce n'est plus votre domaine. J'ai rarement aussi peu ressentit les manquements de mon hongrois parlé; elles étaient contente de m'entendre dire tizenötediken et de décider du reste entre elles.

Inutile pour moi de regarder autour pendant que Kitty essaye; même si je trouve un beau pantalon gris charcoal dans la taille entre ce qu'il porte habituellement et celle que la vendeuse a décidé qu'il était en le regardant arriver, le pantalon sera derechef décrété trop petit et replacé sur l'étalage par une autre vendeuse aux aguets. Je ne suis utile que quand la vendeuse vient me demander si je veux que Kitty ait aussi un pantalon bleu en plus du noir qu'il essaie en ce moment (parceque lui, hein, passé csák angolul, il n'avait plus un mot à dire). C'est quel genre de discrimination, ça?

28 janvier 2008

Petitspetons - Envoie les autres se promener depuis ce matin!

Il y a désormais un bout de mes périgrinations d'immortalisé dans le Schmap guide sur Rome*.



Bientôt, peut-être, aussi dans la version sur Vienne.


Je n'ai personnellement jamais essayé ce guide en-ligne pour planifier mes voyages - ils m'ont découvert avant que je ne les découvre - mais ça promet d'être un bon outil de base pour la première phase de planification (ou pour tout le voyage si vous n'êtes pas du genre à avoir besoin de votre guide sous les yeux pendant les visites).

Si jamais vous avez l'occasion de l'essayer avant moi, je suis intéressée de savoir ce que vous en pensez!
*Voir Via Giulia pour me trouver

24 décembre 2007

Joyeux Noel


Merry Christmas
Originally uploaded by PetitsPetons
de Petitspetons, qui se la coule douce au Royaume Unis, en commencant par visiter Chatsworth Estate.
Si je n'ai pas elu residence dans la bibliotheque de la place d'ici-la, je devrais regagner mes petits souliers le 4 Janvier.

Joyeuses fetes a tous!

20 novembre 2007

Gâteau au Chocolat "Mais c'est quoi cette recette-là??"

(Ouais, encore une histoire qui raconte à quel point je suis douée en cuisine)

Dimanche, nous avions un dîner de prévu avec des amis (dîner comme dans lunch) ; j'avais donc une offrande à faire à l'hôtesse. Choix personnel, je préfère toujours mes offrandes au chocolat (surtout quand y'a des enfants).

Samedi en faisant les courses, j'ai bien pensé à mon affaire et j'ai acheté 100g de chocolat 68% et 50g de chocolat 99% pour faire le gâteau - douée je vous dis.

Samedi en revenant des courses, j'ai d'abord préparé mon boeuf bourguignon parce que c'est long à cuire et qu'il était déjà 19h. Et puis j'ai fait fondre mon chocolat pour préparer mon crémage - parce que hein, le four est occupé, ça ne sert à rien de préparer le gâteau tout de suite - lucide moi-là. Sitôt le chocolat fondu, je prépare le reste de mes ingrédients et là! Y'a plus de sucre à glacer. Huh.

Je supplie Kitty à genoux de ressortir m'acheter du su-sucre pour faire mon crémage, rien à faire, il est fatigué mon chéri, il veut s'asseoir et ne rien faire. J'irais bien, moi, mais ... euh, je suis occupée à autre chose. Demain matin alors Kitty, tu vas aller m'acheter du su-sucre très tôt pendant que je fais le gâteau? Bah! Le samedi matin le dépanneur du village est ouvert, tu vas pouvoir y aller et en revenir en 5 minutes, qu'il me répond (faut pas rêver, il va quand même pas y aller lui même).

Bon, j'ai quand même du chocolat fondu là, il faut bien en faire quelque chose alors on fait le gâteau là maintenant.

Dans le gâteau, il y a :

2 1/4 tasses de farine ; 2 cuillères à thé de soda ; 1/2 cuillère à thé de sel à tamiser ensemble.

1/2 tasse de beurre à ramollir et battre avec 2 1/4 tasses de cassonade.

En battant constamment, trois oeufs à ajouter un à un à la graisse sucrée;
3 oz de chocolat non-sucré fondu (j'en ai mis 50g, le mien était semi-sucré alors j'ai fait sauter le 1/4 de tasse de cassonade) ;
et 1 1/2 cuillères à table d'essence de vanille.

Puis, 1 cuillère à table de vinaigre dans 1 tasse de lait, à ajouter 1/3 par 1/3 en alternance avec la farine + soda + sel au mélange gras (et on brasse toujours).

Oh, et puis encore une tasse d'eau bouillante (mais c'est quoi ce bintz, la pâte est tellement claire on dirait que j'ai déjà rincé mon bol et la recette dit que c'est normal...)

Cuire dans deux moules graissés de 9", à 350F pendant 35-40 minutes.

C'est tout. Pour vrai. Il n'y a pas de poudre à pâte dans ce gâteau!! (C'est fou, je fais cuire de l'eau brune sans poudre à pâte moi-là, et c'est supposé finir en gâteau.)

Pour toutes considérations pratiques: 1 tasse = 250 ml ; cuillère à thé / à table = celles que vous avez dans le tiroir à ustensiles, aucune recette n'est assez sensible pour exiger les mesures exactes ; 1/2 tasse de beurre = deux fois le plat de la lame du couteau à beurre sur la livre de beurre normale ; 1 oz = 28 g ; 9" = 22-23 cm et 350F = 180°C.

De mon côté, toujours pressée, j'ai déjà versé mon eau brune dans mes moules à charnières et j'attends que le boeuf soit cuit pour terminer tout ça (en passant, si vous prévoyez laisser de l'eau deux heures durant dans un moule à charnières, assurez-vous que le moule est étanche...)

Finalement, les gâteaux cuisent bien, plutôt 30 minutes que 35 mais ça va (sauf que mon four n'est pas au niveau, les gâteaux sont croches).

Lendemain matin, dans la neige fraîchement tombée, je m'en vais au petit marché pour découvrir...

Est-ce que quelqu'un à suivit?

Kitty dit, le dépanneur est ouvert samedi matin et Petitspetons dit que c'est vrai. Mais dans l'histoire on est rendu di-man-che matin! Pas de dépanneur dans le village le dimanche! Pas de sucre à glacer et les routes sont beaucoup trop glissante pour (qui a vraiment suivi?) la fille qui roule sur des pneus finis!

Recette du crémage j'ai plus rien à mettre dedans:

1/4 tasse de sucre à glacer trouvé au fond de l'armoire ;
2 1/2 tasses (moins ce qui est resté sur le comptoir) de sucre blanc ;
50g de chocolat mi-sucré et 50g de chocolat non-sucré fondu ensemble;
1 cuillère à thé de poudre de cacao ;
1/2 tasse de beurre ;
1 oeuf ;
1/3 tasse d'eau bouillante.

Mélanger le tout à vitesse maximale du malaxeur, réaliser que le sucre ne fond pas, transférer dans un chaudron et cuire en brassant tout le temps, rajouter 1/3 de tasse d'eau chaude pour aider le sucre saturé à se dissoudre, trouver ça pas pire, asseoir dehors pour laisser refroidir.

Avant que le tout ne solidifie, en verser une partie sur le premier gâteau, installer le deuxième par dessus et en rajouter encore une couche. Garder le reste dans un plat à part.

C'est cochon et c'est hyper sucré - et en plus le sucre recristallise quand ça refroidit. Pour servir, j'ai réchauffer le reste de crémage au micro-onde et j'en ai nappé le gâteau bien épais.

Tous les gens présents sont aujourd'hui 1 lbs plus gros, définitivement une réussite.

(Sauf que maintenant, Maman Grand-Petons, tu vas devoir trouver comment laisser un commentaire sur mon blog. Parce que, malgré le libellé de mon livre de recette, ceci n'est pas ta recette à toi de gâteau - ni de crémage! - au chocolat que Guylou a à sa fête à chaque année.
Alors la vraie recette, elle est où??)

19 novembre 2007

Magie Blanche

Dimanche matin, conte de fée. Ça fait cinq jours que ça dure, cinq jours de bombardements blancs, mais la terre était toujours trop chaude pour conserver les munitions au sol.

Samedi soir, Kitty regardait la neige tomber, et comme il arrive parfois même à ceux qui ne croient en rien, murmurait ce qui semblait bien être la prière des écoliers à sa sauce personnelle ; "Please, please, please, let me see some real snow before we leave this country".

Comme ce qui n'existe pas écoute tout le monde sans distinction, dimanche matin au réveil les dernier flocons valsouillent vers le bas et sous le ciel qui se dégage vers le bleu froid, on en compte deux pouces au sol déjà.

Les bottes, la tuques mais pas de mitaines et pas de foulard, Kitty est déjà dehors avec le chien qui ne comprend pas bien à quoi ça sert toute cette froidure blanche sinon à la manger - et encore, ça gèle la langue et le goût est bof-bof. Le fond est déjà mouillé, le thermomètre qu'on accuserait volontiers de mentir affiche un 1.1°C peut encourageant pour qui veut garder son tapis blanc.

Boudeur, Kitty se recouche sur le divan et sieste une petite heure. Et moi? Et moi j'assiste à la magie des prières d'écoliers puisque sitôt Kitty endormi la neige reprend de plus belle, en gros flocons mouillés, collants, mais encore assez léger pour danser dans le vent.

La première vraie bordée de neige, elle est toujours pareille - et toujours merveilleuse. Elle tombe si serrée que malgré l'envie de savoir d'où elle vient, on ne peux garder les yeux au ciel sans devoir battre des cils contre les cristaux qui nous tombent dans les yeux. On n'y voit rien de toute façon, ils sortent de nulle part ses flocons qui fondent sur nos joues exposées.
Et puis, qui ne s'en veut pas d'être le premier à laisser sa trace dans la neige fraîchement tombée? Mieux vaut la regarder de derrière la vitre, blottie dans une chaise avec un livre délaissé qui servira d'excuse à ce temps gaspillé si jamais quelqu'un se réveille sur un gâteau pas encore chocolaté (je vous en reparle).

Songer que c'est le troisième hiver déjà que je manque, sans carte de saison pour le ski, sans banc de neige de 6 pieds, sans histoires de -40 ni de voiture à collecter à raconter ; songer que l'hiver dernier était plus que décevant avec le lac qui ne gèle même pas ici et le vacances de Noël pratiquement sans neige au Québec ; songer que cet hiver ne sera guère mieux avec rien de prévu pour le moment en frais de vacances d'où je viens. Songer qu'en trois ans à deux pas des Alpes, j'ai laissé la petite gène de l'inconnu me garder d'aller y skier ; songer à quel point c'est une peur ridicule lorsque regardée à la leur de la possibilité que ce soit notre dernier hiver ici. Songer surtout qu'on peut sortir la fille de l'hiver, mais certainement pas l'hiver de la fille. Songer qu'il faudra trouver une manière de convaincre Kitty de porter son cache-col, outre le lui enfiler sur la tête de force!

Songer, admirer, souhaiter, imaginer. Et puis retourner au feu qui a besoin d'être nourri et au gâteau qui a besoin d'être fini.


Elle ne reste jamais, la première neige. On n'en aura tiré qu'un dimanche magique et un bonhomme de neige vite fait avec la neige couvrant la voiture. Déjà lundi matin, il était déjà brisé mon bonhomme, penché vers l'arrière le cou fondu, la tête toute croche et les mains disparaissant dans sa bedaine - il avait l'air de bien rire de nous. Un bon augure pour l'hiver qui vient?

16 novembre 2007

Entendu (même si c'est seulement dans ma tête)...

Deux enfants roumains qui préfèrent parler français plutôt qu'anglais, dans mon salon avec Kitty, en train de lui préparer des boules de papier pour faire le feu.

- "Hé look, you have a hat!"
- "Toi t'as des cheveux*!"
- "I am not a goat!! ?!?"

(Bon, va falloir re-travailler sur chèvre, cheval, cheveux, chevaux.)


*****

Max sur le balcon. Il y des miettes de pain dans la mangeoire des oiseaux, il le sait, il les sent.

"Peut-être qu'en s'étirant de toute ma grandeur, je peux les atteindre? Nah, trop petit. Mais en prenant appui sur le tronc qui supporte la mangeoire, peut-être... nah, trop petit aussi. Faut trouver le moyen de grimper sur quelque chose... La chaise! Ah ouais, génial, la chaise, je suis plus haut maintenant, je vais l'avoir. Sauf que la chaise est trop loin! Non, définitivement, la chaise ça ne fonctionne pas... et j'ai pas grandit dans les dix dernières minutes, j'atteins toujours pas la mangeoire si je m'étire... Mais la niche! Le toit de la niche est encore plus haut que la chaise, ça va sûrement faire! Ah mais non, la niche est aussi plus loin de la mangeoire que la chaise... Mais si je marche en équilibre sur le garde-fou, je vais bien réussir à me rapprocher assez? Sauf que je ne suis pas un chat moi..."


*****

Dring Dring que fait mon téléphone au travail ce matin (ce qui est en soit quelque chose d'inhabituel, ce truc ne sonne jamais en temps normal), dans sa voix d'appel venant de l'extérieur.

"Job de moi, Petitspetons speaking." (Non mais, je suis professionnelle moi ou pas? On n'est pas réceptionniste de Canadian Tire pendant 2 ans sans rien en tirer!)

"Bonjour P'titspieds, c'est ancienne proprio là. J'ai Max chez moi."

"Quoi?" (Le professionnalisme, c'est réservé pour les clients. Les anciennes proprios ont droit à un accent français de France et des mots simples (parce qu'elle parlent français mais pas tant que ça.))

"Euh oui, je revenais de la promenade avec chien-de-moi-qui-porte-le-même-nom-que-toi et il était là. Je l'ai fait rentrer mais s'il fait ça, il va mourir."

"Merci beaucoup d'avoir appeler, je vais aller le chercher de suite et l'attacher. Mais je ne comprends pas, Kitty à tout refait la clôture samedi dernier!"


******

14 novembre 2007

On remet ça

Vous ne devinerez jamais où je suis allée samedi dernier.

Parce que hein, quand le déménagement est suffisamment récent pour justifier sans trop rougir que les valises de vêtements ne soient pas encore défaites, mais suffisamment lointain pour que la maison commence à avoir besoin d'être nettoyée/rangée, quand la clôture du jardin à besoin d'être réparée parce que Max passe ses journées à courir les fermes à poules avec quatre autres chiens, quand on prépare une pendaison de crémaillère pour la semaine suivante (c'était aujourd'hui mais y'a tempête alors on ne le fera pas. N'empêche, samedi dernier, c'était quand même dans les plans) il est de première importance de laisser Kitty tout seul tout le samedi et d'aller dépenser 40 000 Forints sur l'anniversaire d'une copine.


Vous me voyez venir là hein? Les anniversaire y'a qu'un endroit pour fêter ça et au pays de la source thermale, faudrait être matante rare pour s'en passer. Alors on est allée au Spa.


Sur l'île Marguerite, rien de moins, tout au bout, du côté du pont Arpád - facile à trouver, un atout non négligeable pour la fille qui conduit sur des pneus finis avec des essuies-glace qui fonctionnement mal. Mais c'est pas de ça qu'on parle.

Ce sont des bains thermaux à la base ; l'entrée comprends donc accès aux trois piscines (source, source avec des bu-bulles dedans et piscine) et aux salle de sauna, sauna infra-rouge et sauna vapeur - avec une couple de spot à rafraîchissement dont la fausse-grotte "masseuse de pieds" (parce qu'en fond de cailloux ronds, recouverts d'eau glacée jusqu'au genoux) et la dunk pool au sortir du sauna pour être certain de se taper une crise cardiaque.

Ah! Et l'accès à la salle de fitness aussi - quoi que je ne me serais pas vue pédaler sur mon vélo elliptique, ni en bikini, ni dans ma robe de chambre en ratine!

Et aussi la fontaine d'eau qui pue mais qui est dont bonne pour votre système intestinal pis pour vos comédons, pis pour vos gros orteils - mais pincez-vous le nez en la buvant parce que ça goûte pas mal pareil comme du bouillon de ben ben jeunes poules (pis ça sent le petit canard à la patte cassée).

Ajouté à cela, on peut avoir des massages, des bains qui sentent tellement bon et d'autres trucs santé - comme un avant goût de la magie des lumières de Noël assis dans une fausse grotte en vrai sel sur une chaise longue qui donne l'impression de tomber dans le vide - adorable! (mais CarJa, c'est 45 minutes assis là, c'est trop long pour ta patience!)

Cette fois-ci, pas de tout nu (Karolin n'a pas assez de peau de pêche et de galbe ferme pour que j'ai envie de montrer les miens), les bains étant mixtes (sauf le sauna sec). Emporter bikini et gougounes, ils fournissent la robe de chambres et 36 serviettes (pour vrai) (bon on va dire 3, mais c'est beaucoup quand même!).

Petite visite guidée des lieux en arrivant, remise de l'horaire de la journée et pis go, allez vous changer, faites ce que vous voulez, on ferme à 21h30 - juste, oubliez pas vos rendez-vous SVP, les préposées ont un horaire elles aussi. Nous avions choisi : cave de sel, bain aromatisé et massage suivie d'une salade et breuvage (inclus) au bar des bains.

Moins de rigolade de baleine que la dernière fois mais c'est peut-être juste un effet de la compagnie - je suis certaine qu'assises dans nos chaises longues avec nos robes de chambres, filets pour les cheveux et couvre-gougounes en plastique bleu, à écouter les zozieaux et à regarder la couleur des lumières changer au plafond, CarJa et moi aurions trouvé à se bidonner.

Pour info, les bains aromatisés c'est chacun son bain et les massages c'est dans des pièces séparées et même pas adjoignantes - merci, vu que je me suis fait enlever ma brassière par ma masseuse avant de comprendre ce qu'elle voulait - c'est ça quand il y a juste la moitié du duo qui comprends la langue du pays! (Tout le monde rencontré travaillant là-bas parle anglais quand même, mais pas en premier réflexe.)

Le reste du 40 000 Forints est passé sur le souper au Grand Hôtel et j'ai pu manger... du poisson!
Merci Kitty d'avoir réparé la clôture du jardin!

06 novembre 2007

Visite Guidée

Mise en garde:

J'ai trente-six accents différents là-dessus, c'est ce que ça donne quand j'essaie de parler en français international sans texte pré-établi. Il y a des bout en français, d'autre en québécois, d'autres en hongrois (Nem, nem Max!) et d'autres probablement franchement plates. Tout commentaire sur ma voix dégeu ou sur mes emprunts risibles aux exercices de diction - comme dans "petit patio" dit du bout des lèvres - entraînera une radiation immédiate de ma liste de lien!

Je ne suis pas tellement grosse que je suis essoufflée de faire vingt pas dans le jardin, ni de monter les escaliers - je blâme le manque de préparation de mon texte et les 32 répétitions précédant la vidéo finale.

Et évidement que ce n'est pas de la céramique sur ma table de nuit, mais c'est quoi?

01 novembre 2007

Une boîte, deux boîtes, trois boîtes, marlot...

Comment veux-tu mon merle, mon merle, réussir à bloguer en plein déménagement?


De retour lundi, en croisant les doigts très fort!

27 octobre 2007

Petite Nature

Il a fait à peu près 8°C en Hongrie cette semaine.
C'est froid, après les 36°C de l'été.

J'ai passé la semaine à faire le feu chaque soir puis à ne presque pas en profiter parce que je passais mon temps à geler dans le bureau à parler avec Kitty.
J'ai dû réintégrer mon lit dès mardi soir parce qu'il n'y a pas de prise électrique au bord de mon foyer pour y collecter mon réveil-matin. J'ai supporté le froid en portant mon chandail de ski pour dormir.
J'ai fait preuve d'une volonté de fer pour me sortir du lit avant le lever du soleil, pour me mettre les pieds sur le plancher congelé et pour sortir promener le chien.

Bref j'ai été héroïque et économe en ne trouvant pas comment allumer le chauffage.


Kitty est revenu vendredi de sa semaine de relâche en Angleterre.
Il a fait à peu près 15°C en Angleterre cette semaine.
Je sais pas combien il faisait cet été, mais je sais que c'est pas mal du tout, 15°C secs et ensoleillés en comparaison avec les 8°C mouillés d'ici.

Il avait à peine les pieds dans la maison qu'il se plaignait déjà du froid.
Alors que j'étais contente de me glisser sous les draps à ses côtés dans le lit agréablement tiède, il se plaignait de l'humidité et du manque de chaleur.
Et alors que je dormais du sommeil du juste le samedi matin, il s'était levé aux aurores pour allumer le chauffage!

Petite Nature va! Bientôt il réclamera des repas complets et variés au lieu du pop-corn et bananes/pudding au chocolat avec lesquels j'ai survécu toute la semaine!

20 octobre 2007

J'tannée de dormir sul'sofa*...

ou comment la présence d'une catalogne ne compense pas l'absence de Kitty.

Il est parti jeudi dernier, l'autre moitié de mon couple moderne, non sans avoir pris soin de vérifier mes capacité d'allumage de feu de foyer question que je ne laisse pas son chien mourir de froid cette semaine. Pauvre petite chose que je suis, il m'a forcée à manier la lourde hache pour couper du petit bois, à érafler ma peau fragile pour transporter les lourdes bûches et à noircir mes main d'albâtre pour nettoyer le foyer et préparer le feu - pendant que lui se gardait la tâche gratifiante (comme dans le contraire d'ingrate) de repasser ses chemises.

Comme la valeureuse petite guerrière que je suis, j'ai appliqué les leçons de Obi-Kitty jeudi soir, et j'ai pu faire rôtir mes orteils entre deux conversations MSN qu'il fait trop froid dans le bureau et que je veux un portable moi bon, et laisser le chien dans la maison pour qu'il puisse ne pas s'intéresser au feu plus de deux secondes.

Puis j'ai combattue la pire bataille qui soit: le froid polaire qu'il fait dans mon lit, même sous la catalogne et l'édredon, même enroulée dedans comme un saucisson. J'ai dû me rendre aux évidences: ce lit est fait pour deux. Il faut absolument pouvoir se coller l'un contre l'autre, mon nez dans le creux de son cou, ses fesses collées contre mon ventre et mes pieds coincés entre ses mollets. Mieux encore, il faut lui laisser le soin de se coucher le premier pour mettre en marche sa fournaise personnelle et réchauffer les drap de mon côté du lit.

Sans lui, je dors mal, et pas que parce que je grelotte toute la nuit.

Alors la nuit dernière et toutes celles qui viendront, je compte bien recourir aux moyens mécaniques pour me tenir au chaud. Je dors sur le divan, sans catalogne ni édredon. Je dors sur le divan à 1 pied et demi de mon feu. Mais j'ai personne pour me coller, j'ai personne pour m'embrasser, j'ai personne pour me réveiller le matin en faisant son café.

Chéri, reviens, je suis tannée de dormir sur le sofa!!

*Copyright: Zébulon

P.S. Prendre note qu'en Hongrie, ce samedi était un lundi et lundi sera un samedi pour faire le pont avec le congé de mardi. Donc, pas de post pour le long week-end, mais je ne suis pas re-disparue pour autant!

19 octobre 2007

Programmes

Jeudi le 16 août:

Au programme, kayak de mer, en solo pour la petite dame qui ne va pas s'en plaindre.

Dans la garde-robe, le wet-suit hyper moulant avec les petites bottes assorties, le manteau coupe vent à la dernière mode de 1992, le gilet de sauvetage par dessus et le chapeau emprunté qui ne fera même pas 3 minutes une fois dans l'eau.

Et bien sur, une épaisse couche de crème-solaire sur tout ce qui dépasse, incluant mon joli minois.

Remplissant la feuille d'acceptation des risques, grat grat grat. Huh? Qu'est-ce que c'est que ça? grat grat C'est quoi ces poils, ça vient d'où? grat grat Encore? Ça s'peut pas? grat grat

-"Hum sweetie", dit Kitty, "tu devrais arrêter, t'as arraché la moitié du sourcil déjà..."

Mercredi le 22 août:

Au programme, glissade d'eau à Valcartier, la fille réussit de peine et de misère à convaincre Nannie de faire la glissade sur crazy carpet hyper design.

Au départ, la petite pancarte indique "position obligatoire: décubitus ventral, les bras bien étendus". Sauf que mon grand 5'3" me semble bien long et j'ai comme peur que les genoux frottent au fond si j'étire les bras complètement, alors j'ai comme un petit pli dans le coude en descendant. Mal m'en pris...

-"Mademoiselle la sauveteure? Z'auriez pas un peu de glace avant que la babine m'enfle en plus de saigner comme un cochon?"

Jeudi, 23 août:

Au programme, musée contemporain à Trois-Rivières, avec pause coupe de cheveux parce que ça ne peut plus attendre.

-"Ah ben, c'est... c'est plus court que ce que j'avais demandé, hein? Je peigne ça comment, moi, le matin?"

Samedi le 25 août:

Au programme, party de retrouvailles, 10 ans après la fin du secondaire.

J'ai une coupe de cheveux que je ne sais pas coiffer, la lèvre supérieur ouverte que ça a presque l'air d'un herpès mon affaire et la moitié d'un sourcil manquant. De quoi paraître à mon avantage, comme d'hab!

Malgré cela, c'était vraiment bien - surtout parce que personne n'en a fait de cas (l'habitude j'imagine). J'ai revu des gens que je n'avais pas vu depuis mes 13 ans, je me suis fait mettre sur un piédestal par certains pour mes frasques de voyageuse, j'ai renvoyé l'ascenseur en en mettant d'autres sur un piédestal pour oser faire les voyages dont je rêve dans les pays du tiers-monde à faire de l'aide humanitaire. Je me suis sentie trop vieille pour ne pas être mariée, de ne pas avoir ma maison à moi, de ne pas avoir de bébé en route ou en projet pour demain. Je me suis étonnée de la maturité plutôt sélective et émerveillée de l'émerveillement des nouveaux papas. Je me suis sentie plutôt jeune de ne pas me sentir trop vieille pour voyager sur la go.
J'aurais voulu avoir une semaine pour réussir à vraiment discuter avec chacun. J'ai d'ailleurs fait une magnifique démonstration de mon syndrome de la poignée de porte en passant des heures et des heures à dire à tout le monde que je m'en allais - et une fois enfin sortie, j'ai passé l'heure et demie suivante dans le stationnement à jaser avec ma Chopine.

Je me suis fait demandé quatre fois où était René. J'ai trouvé René juste avant de partir, je n'ai pas pu m'empêcher de repartir la machine à potin en lui disant bonjour/au revoir avec un bec sur la joue - faut croire que j'aime qu'on en parle!

J'ai oublié toutes les adresses e-mail que j'avais commise à ma mémoire et, vu l'absence d'e-mail reçu je ne suis pas la seule. Mélanie, Karl, Pierre-Luc, qu'est-ce qu'on fait?

C'était vraiment bien.
Mais n'insistez pas, je ne vous montrerai pas de photos!

17 octobre 2007

Occasion manquée

Cher Père Noël,

Bon d'accord, ce n'est pas plus une occasion manquée que toute les fois où il dédicace en France ou en Belgique ou que sais-je où, qui sont tous physiquement plus près de mon chez-moi. Sauf que je ne peux pas m'empêcher de penser à quel point il serait facile si j'y étais encore, d'aller faire un petit tour à Gatineau demander une dédicace à Boulet...

Alors, vraiment vraiment, ça me ferait un super cadeau de Noël si vous y alliez à ma place - et puis ça ne coûte rien alors vraiment, ça vous permettrait d'économiser pour d'autres...
Dites oui dites oui dites oui ?!?

Si jamais, si jamais, c'est au Musée des civilisations, jeudi (trop tard)- vendredi (12h-13h et 15h30-17h)- samedi(11h-12h30 et 15h-16h)- dimanche(10h-11h30). Montréal est prévu pour la semaine prochaine, mais je ne sais ni le lieu, ni la date (à voir sur son blog)...

Et si jamais vous existez pour vrai ou alors si j'avais vraiment un ange gardien providentiel, et que Sieur Boulet demandait quoi dessiner, je voudrais, je voudrais un autoportrait de Boulet Grand Créateur en train d'imaginer son personnage de Roxane. Mais s'il ne demande pas, faut pas l'enquiquiner avec ça hein...

J'ai été très sage toute l'année Père Noël, soyez fin vous aussi s'il-vous-plaît!

16 octobre 2007

Le pouvoir de la sauce au fromage

Dans le royaume culinaire incontestablement dirigé par le roi Kitty, il arrive parfois que la rébellion fasse rage. C'est plutôt rare, parce que le roi Kitty a une manière infaillible de mater les rebelles: sitôt qu'un projet différent est réclamé ou qu'un changement de procédure est demandée, sitôt la tâche est déléguée au sujet récalcitrant, pour toujours et à jamais. Le sujet principal étant d'une paresse légendaire et préférant cent fois se faire servir un curry trois fois semaines plutôt que de cuisiner elle-même, la direction du pays se fait sans trop de vagues.

Ceci dit, le peuple n'ayant pas toujours vécu dans le royaume culinaire du roi Kitty - ayant même déjà dû par le passé diriger son propre pays! - le peuple, donc, n'est pas complètement inconscient ni in-intéressé par ce qui se passe dans le palais et, malgré les menaces de représailles, il monte sans hésiter à l'assaut quand le dossier est suffisamment brûlant, envahissant les recoins des cuisines pour s'insurger directement au roi:

-"Qu'est-ce que tu fais là? Quand on brasse quelque chose, il faut toujours tourner dans la même direction!"
-"Sinon quoi?" La contre-attaque du roi ne se fait pas attendre."Ce n'est pas comme si ça allait dé-mélanger les choses!"
-"Sinon, ça fait des grumeaux!"

En dernière ligne de défense, sourcil levé dans un geste à la fois d'incrédulité et de défi, le roi Kitty présente le fouet à son sujet. Mais la tactique se retourne contre lui lorsque, dans un mouvement imprévu, elle s'en empare et s'empresse de rectifier l'opération d'intégration de la farine dans le beurre fondu, refusant de rendre les armes au moment d'ajouter le lait.

Déconfit, le roi Kitty se plaindra longtemps d'avoir perdu le contrôle des opérations alors que son sujet victorieux a obtenu tout le contrôle nécessaire pour donner à la sauce au fromage la consistance préférée.

Tout n'est pas gagné. La bataille devra être rejouée souvent, le roi ayant raté l'examen de reprise et ayant ainsi perdu le droit d'accès au fouet, mais le sujet n'ayant tout de même jamais maîtrisé la recette...

Devant l'obligation ainsi créée de partager la cuisine du pouvoir, on ne peux que se poser la question: est-ce là la manière de remplir le fossé des classes? Faire de la sauce au fromage? Mettre le fouet dans les mains du peuple alors que le roi contrôle les opérations?

15 octobre 2007

Premier gel

Le temps des brumes est de retour depuis presque un mois. Presque tous les réveils se font dans les nuages, avec les vitres embuées pour mieux ressentir la langeur du cocon coupé du monde - à moins de devoir conduire les enfants à la garderie de bon matin sans réussir à deviner le nez de la voiture; là on échangerait bien le cocon pour une visibilité un tant soit peu mieux que "nulle".

Peut-être est-ce cet état coupé du monde qui justifie tant de silence - quoique.

Ce matin, pour la première fois, les vitres de la voiture étaient gelées au lever du soleil. Le cocon se transforme de douceur à frimas, il faudra bien vite rajouter la catalogne sur le lit, les écharpes et les gants commencent à avoir un certain charme comparés aux mains si froides.

Et pour Guylou qui ne manquera pas de s'inquièter du sort de mon pauvre petit chien gelé dehors toute la nuit:


Il n'est pas à plaindre, le bougre qui ne devait pas avoir le droit d'entrer dans la maison. Il reste devant le feu à nous geindre son contentement jusqu'à ce qu'il ait vraiment trop chaud et demande de lui-même à retrouver la fraîcheur de sa niche.