25 octobre 2006

Les outils pour réussir sa déprime - 1

Le pire dans tout ça, c'est qu'en écrivant mon dernier post, je me sentais très bien et pas du tout déprimée. Je sais que personne n'a compris, mais ça ne m'a fait que du bien de me sentir si petite et insignifiante, parce qu'ainsi je n'avais pas le poids du monde sur mes épaules.

Mais, pour ceux d'entre vous qui ont envie de s'auto-investir de pouvoir sensitifs extra-ordinaire, je vous en donne la chance: ce n'était effectivement que partie remise et j'ai passé mon dimanche dans un étant de délabrement avancé. Vous savez, ces moments où la vie nous pèse à s'en arracher le coeur et dans lesquels on s'enfoncent avec un plaisir maladif? Plus on se sent mal, plus on se trouve des raisons pour justifier notre dégoût du monde et plus on a de raisons, plus on déprime - et on aime ça!
Torture psychologique entretenue. Ça ne vous dis rien? N'essayez pas. On devient vite accro.
Vous n'êtes pas certain de savoir de quoi je parle? Visionnez le début de Bridget Jones, la scène où elle se déchire le coeur (et la gorge) à chanter "I can't live" en pyjama et complètement saoule. Pensez-vous sérieusement qu'elle n'a pas de fun, la madame?

Je vous donne ma recette toute personnelle donc, pour bien réussir sa déprime. Ma seule mise en garde est la suivante: on sait quand ça commence, on ne sait jamais quand ça va finir. Au moins, je peux vous guarantir qu'avec ma recette, au lieu de trainer un vague mal à l'âme pendant deux semaines, c'est 24 heures mode zombies submergé et vous aurez ensuite vraiment envie de passer à autre chose et rapidement.

Chapitre 1 - Glucosémie mon amie

Une déprime, ça se prépare à l'avance. On la sent venir habituellement alors c'est facile. On la bataille pendant quelque jours, parceque le milieu de semaine n'est pas le meilleur temps pour mettre le systéme à off, mais on sait très bien qu'on va finir par lui laisser le plancher. Alors on prépare le plan bouffe.
On se dépêche à vider les armoires de tout ce qui est relativement santé mais quand même facile à préparer. On mange tous les fruits, yogurt sans gras, légume en conserve. On finit les reste aussi, il ne faudrait pas avoir un repas équilibré à disposition dans le frigo. On laisse la créme glacée, on s'assure même que le pot est encore au dessus de la moitié. Sinon, il faut en acheter un deuxième.

Et puis on se dit qu'on a été sage toute la semaine à manger si santé et on se félicite en remplissant nos stocks avec des gras trans, des calories vides et surtout surtout des sucres rapides. En portions américaines s'il-vous-plaît, ce n'est pas une vrai déprime si on reste raisonnable.
Ça tombe bien en ce moment, l'Halloween approche. Et après, ce sera Noël. Et après, la St-Valentin. Et après, Pâques. Et après...c'est pas difficile, il y aura toujours une bonne raison pour que les magasins soient remplis de cochoneries.

Je vous donne en primeur ma dernière liste d'épicerie pré-déprime, juste pour vous donner des idées:
Push-pop? Check!
Gummies bears? Check!
Cheetos? Check!
Ramen? Check!
Chocolat noir 60%? Check, mais soufflés par Kit avant de partir. Faudra improviser rendu là.

Maintenant, le matin dédié à la dite déprime c'est grasse mat (je couvre l'importance de l'inactivité dans un prochain chapitre).
Il faut attendre que la faim vous tire du lit et encore, on feintera l'estomac avec un café question de le faire patienter à la limite du possible. Les résultats sont guarantis ; quand vous n'y tiendrez plus ce sont les calories vides que vous allez réclamer. Et c'est très bien ainsi, parce qu'un faible apport nutritionnel entretient l'apathie.

Les sucres rapides, on les utilise comme montagnes russes. Quand l'envie de dormir est trop forte, on contrecarre à coup de montée de glucose. Quand bien même vous iriez vous coucher, c'est l'insomnie guarantie. Et la cerise sur le sunday, c'est le crash de moral qui arrive à a fin du buzz. À la seconde où vous allez décider que vous avez décidément trop d'énergie pour rester assis à ne rien faire, où vous allez regarder dehors et ressentir l'appel du ciel bleu et du frais de l'automne, c'est la fin de la ride. Votre taux de glucose est en chute libre, vous ne vous sentez pas très bien, le soleil vous donne mal à la tête, le monde extérieur est un endroit hostile aux agressions multiples. C'est l'arrivée en trombe des idées noires, mal de coeur en prime. Si vous êtes chanceux, sucre + gras trans = vomissement incontrolés à un point donné de la journée. C'est bon, vous n'engraisserez pas trop et en plus vous aurez l'incomfort physique post-gerbe pour accompagner vos blues.

Évidement, les mêmes résultats (à peu de choses près) peuvent être obtenus avec une bonne dose de vodka.
Dans mon cas personnel, j'évite. D'abord, les lendemains matins sont moins drôle. Ensuite, l'alcool me brouille le cerveau et je n'arrive pas à ruminer mes idées noires autant que je le voudrais. Et finalement, je ne peux pas boire et ne rien faire sans immanquablement m'endormir avant la fin du temps réglementaire de mal être. Un déprimée sobre a tellement plus de charisme de toute façon!!

Demain (ou en tout cas, eventuellement), l'importance de l'environnement.
Bonne journée! :-D

19 octobre 2006

Immobile

Semaine de fou.
C'est l'automne, il fait froid et il fait noir de bonne heure. Nous venons de récupérer Roxy jusqu'au fêtes et depuis deux jours la pauvre n'est pas sortie faute d'avoir un temps d'ensoleillement disponible pour une ballade.
J'essaie chaque matin de me lever de bonne heure pour faire une bonne journée de travail et quand même rentrer tôt, mais rien à faire. Le cerveau reste derrière et je rentre à 20h30 sans avoir terminé les quotas de la journée.
Je suis deux semaines en retard dans ma job.
Ou bien je ne sers à rien dans cette boîte ou bien je cache bien mon jeu, mais personne ne semble s'en être rendu compte. Le bon côté? Je ne me suis pas encore fait chicaner. Le mauvais, c'est que tout le monde continue à me donner du travail à faire au rythme habituel. J'ai la tête dans le cirage, je reste plantée à à rêver d'évasion, je perds patience, je dors mal, je me réveille tout croche, je stresse à la pensée du jour où quelqu'un quelque part va réaliser ce qui se passe. J'ai un points dans le dos, maman il faudrait que j'aille voir les petits Marcoux.

Et puis ce soir, je suis partie du boulot quelques minutes avant que mon chauffeur n'arrive pour me prendre. Et j'ai marché dans le noir presque complet, avec les étoiles au dessus de ma tête et le lampadaire de la barrière pour me guider. Et j'ai vraiment vécu ce que je ressent depuis un mois. J'avance sans avancer, j'ai tout les mouvements pour me propulser en avant mais ce qu'il y a autour de moi ne change jamais. Autant ça peut être frustrant sur une journée de travail, autant ça fait du bien quand on en sort. Je ne suis rien, je ne changerai pas le monde, je n'ai aucune importance. Aussi bien en profiter pour faire les choses à ma façon. Demain, je profite de mon sommeil matinal. Puis je donnerai le gros coup de collier pour finir ma semaine sans devoir rentrer pendant mon férié de lundi. Je finirai tard, mais je vais prévoir le coup et m'apporter un cup cake. Et puis quand je vais finalement rentrer à la noirceur complète, je sortirai promener le chien dans la nuit pendant que Kitty fais ses valises.

Pour Janette et Dodinette, la photo de la devinette...

12 octobre 2006

Note a caractère multidisciplinaire

Mise à jour de plans de voyage


Monsieur Kitty et Mademoiselle Petitspetons seront au Québec pour le temps des fêtes. Les billets d'avion sont achetés et les voyageurs seront sur place du 21 décembre au 8 janvier. Au menu du programme (je devrais dire anti-gramme, puisque j'espère bien que ce soit suffisant pour contrer les effets de la tourtière et de la tarte au sucre), apprendre à faire du snow à St-Bruno, grimpe intérieur chez Allez-up, glisse et patin à Valcatier, escalade de glace aux chutes Montmorency (ou ailleurs, je connais mal les sites de glace au Québec. Guylou, c'est ton cue ça), traineau à chien dans les cantons de l'Est, ski de fond quelque part, et si quelqu'un veut bien ski alpin au Massif de la petite rivière St-François. D'ailleurs, cherchons activement quelqu'un pour partager un chalet au Genévrier pendant deux ou trois jours, horaire flexible. (J'ajoute tous les liens pertinents sur cette note ce soir, en ce moment ce n'est pas possible.)

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Mise à jour des cours de français


Plainte reçu de la part de l'étudiant; serait-il possible que les mots qui désignent des opposés se distinguent l'un de l'autre par plus d'une lettre / d'un son qui n'existe pas dans toute les langues?

Exemple pratique, sachant que le son "u" n'existe pas en anglais puisque le 'u' se prononce "ou"

Au dessus
En dessous

"Ma nez est au dessous ma menton"
"Non, au dessus, uuuu."
"But that's what I said, au desswoue, woouu."

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Mise à jour de l'humeur du jour


Carja me demande:
"Qu'est-ce qui se passe avec toi? Problèmes de sommeil? de conscience? de mal du pays?"

Ma vieille, tu m'énerves. Il n'y a que toi, après que je t'ai dit que tout était correct et que tu ais fait semblant de me croire, pour me ramener ensuite subtilement que tu n'es pas dupe. Je déteste ça quand tu as raison.
Alors, oui, mais j'ai arraché la tête de ma conscience, et je l'ai greffé sur le corps de mon gros bon sens. Ça va mieux je te le promet, et si mon gros bon sens ne m'empêchait pas de faire des promesses que je risque de ne pas tenir, je te dirais que c'était la dernière fois que ça arrive et que j'ai finit par comprendre. Mais bon, tout le monde sait que mon gros bon sens n'a pas de trop d'une deuxième tête, alors qui sait.

Sinon, le sommeil est si peu dérangé par les ronflements de tracteur d'un Kitty enrhumé, et le mal du pays se porte relativement bien sachant que j'en reviens et que j'y retourne bientôt.
L'humeur mélancolique et dépressive est à blamer sur la musique pop et les séries télé cu-kul. Je me soigne et je vous en reparle.

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05 octobre 2006

Dreamless sleep anyone?

Je ne me suis pas endormie à l'heure des poules, je me suis endormie à
l'heure où les poules se réveillent.
Puis je me suis mise à chercher le téléphone qui sonnait. Vous savez quand
il ne faut absolument pas manquer l'appel mais qu'en cherchant le
téléphone, on tombe sur une casserole qui doit absolument être récurée à
cette seconde précise sinon elle sera foutue, mais qu'on n'a pas d'eau
chaude parceque la chaudière s'est arrêtée, mais qu'on ne peut faire
repartir la chaudière, mais,..?
Et le téléphone qui n'arrête pas de sonner.

Ah bon, personne ne sait? Je vais vous dire, c'est comme se réincarné en
Cher Eugène pendant la nuit. Et ce n'est pas reposant!

Le pire dans tout ça. c'est qu'il n'y a même pas de téléphone chez moi.
La nuit prochaine, je laisse le téléphone sonner et les casseroles à
récurer et je pars me promener dans les champs en chantant.

Y'a un trou dedans mon seau,
Chère Élise, chère Élise
Y'a un trou dedans mon seau....

02 octobre 2006

Testostérone et araignées

Démetan se demandait dans une note récente, qui alors tuerais les araignées?

Et bien je vais vous dire un secret.
Les filles n'ont aucun problème à tuer les araignées, mais ce, tant et aussi longtemps que le niveau de testostérone dans l'air ambient est suffisament bas.

Exemple numéro un:
Je me lève le matin, ferme la porte pour laisser Kitty dormir - bloquant efficacement les effluves hormonales. Direction salle de bain les yeux collés, pour trouver... un grosse araignée au fond de ma baignoire!!! Beurk beurk beurk!! Et pourtant sans un cri, sans une larme, la dite araignée s'est faite noyée et j'ai pris ma douche comme si de rien n'étais.

Exemple numéro deux:
Kitty est occupé sur l'ordinateur alors que je passe à la douche (oui, bon, ma salle de bain est infestée d'araignées, ça arrive quand on vit les fenêtres ouvertes et sans moustiquaires). je mouille l'éponge et là, là sur ma main, cette énorme araignée qui sort d'on ne sait où !!

- AAAaaaaaaaiiiiiiiiiii!!!!!!!, que je crie de ce cri super aigü que j'avais toujours pris pour de la frime dans les films, en laissant tomber l'éponge et secouant la main très fort pour faire tomber l'araignée.

Et à la regarder sur le bord de la baignoire, toute sonnée, je me demande une demie-seconde si ça vaut la peine de crier une seconde fois.

-AAAaaaaaaaiiiiiiiiiiii!!!!!!, que je cris tout aussi fort.

Après tout il est réveillé et disponible, alors pourquoi je m'embêterais à tuer les araignées à la place de Kitty, hein, pourquoi? *

*Pour ma défense, je vous dirais que s'il n'insisait pas autant pour que les petites bibittes de la maisonnées soient retournées dehors sans heurts, elles seraient surement moins nombreuses à venir chercher asile chez nous les jours froids et je n'insisterais pas autant pour qu'il procède lui-même à l'élimination.